Hokousaï (Goncourt)/Chapitre 54

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Charpentier (p. 267-268).
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En l’année 1850, l’année qui suit la mort d’Hokousaï, paraît Guirétsou hiakoninshu, Cent Exemples de courage, une illustration due à plusieurs artistes, mais où une planche d’Hokousaï représentant une terrible tempête, nous montre Tatiwana-himé, la femme du prince Yamatodaké, se jetant dans la mer, pour apaiser les flots par le sacrifice de sa vie.

Trente ans après la mort d’Hokousaï, en 1879, on a publié en deux volumes d’après ses dessins, le Yéhon Tôshisén Gogon-zekkou, Illustration des poésies des Thang, composées de quatre vers de cinq mots.

Les deux premières pages vous montrent : l’une, le poète écrivant à main levée, au pinceau, tandis qu’un enfant lui prépare l’encre de Chine ; l’autre, le peintre, peignant à l’encre de Chine sur un kakémono des oies sauvages, dans l’étonnement de ses disciples.

Après ces deux planches, les compositions les plus diverses : un homme qui nettoie un miroir de bronze ; une abandonnée qui se désole dans son lit ; une collation à la fin de laquelle l’amphitryon donne son sabre à son ami qui part pour une expédition militaire ; des cygnes nageant à l’ombre de grands camélias.

Enfin, comme pendants aux deux premières planches, les deux dernières représentant la fabrication de l’encre de Chine : le ramassement de la suie dont elle est faite, et le moulage de cette suie en bâtons.