Nouvelles poésies (Van Hasselt)/Hymne à la science nationale

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Études rhythmiques
Nouvelles PoésiesBruylant et Cie (p. 305-306).


Hymne à la science nationale.





Einem ist sie die hohe,
xxxxxxxxdie himmlische Gôttin, dem Andern
xxxxEine tüchtige Kuh,
xxxxxxxxdie ihn mit Butter versorgt..
Schiller.





À quoi bon t’ouvrir la porte ?
Reste, comme c’est écrit,
Ô science, lettre morte
Dans le livre de l’esprit.

Aigle, reste dans ta cage.
Les moineaux c’est mieux instruit.

Ils ne font que du tapage.
Tu ferais par trop de bruit.

Chêne immense aux bras sans nombre,
Toujours plein de sourds frissons,
Tu ferais avec ton ombre
Trop de tort à nos buissons.

Diamant, rayon de flamme
Dont les astres sont jaloux,
Tu ferais en cris de blâme
Éclater tous nos cailloux.

Vieux soleil, qu’a-t-on à faire
De ton vieux flambeau, ma foi ?
Les quinquets sont notre affaire :
Nous nous passerons de toi.



Écrit au sortir d’une discussion parlementaire.
Janvier 1857.