Hymne d’Aristote à la Vertu/Hymne à la Vertu

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Traduction par Firmin Didot.
Texte établi par Firmin DidotFirmin Didot frères (p. 11).

HYMNE À LA VERTU.
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Vertu, qui forces l’homme à vaincre la nature,
Ô le premier des biens qu’il doive conquérir,
C’est pour toi que la Grèce, heureuse de souffrir,
Supporte avec constance un labeur sans mesure,
Et pour ta beauté sainte, ô Vierge noble et pure,
Voit ses enfants mourir.

Tant il est beau le fruit inaltérable
Dont tu séduis les âmes des héros !
Tant pour les Grecs ce fruit est préférable
À la naissance, à l’or, au doux repos !

Jusqu’à toi se frayant un sentier difficile,
Les deux fils de Léda, sans redouter la mort,
Te forçaient, noble proie, en ton céleste asyle ;
Ils imitaient Alcide : et, par un même effort,
Pour toi le grand Ajax et le divin Achille
Virent le sombre bord.

Comme eux, épris de ta beauté si chère,
Sans nuls regrets, un sage couronné,
Qu’en ses remparts pleure encore Atarné,
Ferma ses yeux à la douce lumière.

Aussi, toujours plus grand, toujours plus respecté,
D’une éclatante voix, les filles de Mémoire,
Célébrant un héros fameux par la victoire,
Par l’amitié constante et l’hospitalité,
Du beau nom d’Hermias élèveront la gloire
À l’immortalité.

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