Identification anthropométrique, instructions signalétiques/7

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III.

Mobilier de mensuration (Pl. 1)

12. — Ce mobilier, que la plupart des directeurs de prison pourront faire confectionner économiquement dans leur établissement à l’aide de la main-d’œuvre pénale, se compose des planches H et B pour la mensuration de la taille et du buste, des tabourets E et T qui concourent à la mensuration du buste et du pied, et de la table-tréteau M sur laquelle doit venir se plaquer la coudée.

13. — L’emploi des planches H et B est facultatif. Leur but est moins de servir de support aux graduations sur bois qui, dans un grand nombre de petites prisons, sont directement fixées au mur, que de protéger ce dernier contre les détériorations amenées par le contact répété des sujets et le frottement de l’équerre spéciale.

14. — Le mètre et le demi-mètre sont fixés verticalement sur ces planches, non pas au milieu de leur largeur, mais contre leur bord du côté droit. En effet, il sera expliqué plus loin (mensuration de la taille et du buste) que le sujet doit s’adosser, la colonne vertébrale à 15 centimètres environ à gauche du mètre (voir également Fig. 1 du frontispice).

15. — L’escabeau pour buste, E, doit être fixé au mur. Il a été fait de forme très exiguë, de façon à forcer le sujet à s’asseoir bien à fond, en un endroit précis. Les dimensions indiquées sur la planche 1 sont donc de rigueur. Un changement notamment dans la hauteur du tabouret fixée à 0 m. 40 pourrait amener des divergences dans le résultat de la mensuration, en mocliflant chez le sujet assis la position relative des cuisses et du bassin.

16. — Le tabouret mobile pour pied, T, à la forme d’un tronc de pyramide quadrangulaire. L’évasement de sa base offre ainsi une assise inébranlable au sujet qui doit monter dessus d’une seule jambe (Fig. 7 du frontispice).

Pour faciliter l’exécution de ce mouvement, la planche rectangulaire de dessus porte l’empreinte d’un pied gauche dessinée en traits rouges.

Ce tabouret sert également de siège au sujet durant la mensuration des diamètres de la tête et de l’oreille (Fig. 4, 5 et 6 du frontispice).

17. — L’introduction assez récente de la table-tréteau, M, de 1 m. 10 de haut, a eu cette conséquence importante de diminuer de plus de moitié l’étendue des erreurs dont la mensuration de la coudée était entachée antérieurement, du temps où on y procédait à l’aide d’une table de hauteur ordinaire.

Une poignée, P, fixée sur la traverse supérieure, offre un point d’appui au sujet pendant la mensuration du pied (Fig. 7 du frontispice). Une tablette inférieure sert à déposer les outils entre deux mensurations. En dessous se trouve un tiroir pour les ranger après la séance.

Par analogie avec les dispositions indiquées pour le tabouret de pied, l’emplacement exact de la coudée est indiqué sur l’entablement supérieur de la table au moyen d’une esquisse en peinture rouge tracée le long du bord qui porte la poignée, à égale distance des deux petits côtés de la table (voir Pl. 29).