Imitation de Jésus-Christ/Liste des éditions collationnées

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Traduction par Pierre Corneille.
Texte établi par Charles Marty-LaveauxHachette (p. xx-xxiii).


LISTE DES EDITIONS QUI ONT ÉTÉ COLLATIONNEES POUR
LES VARIANTES DE L' IMITATION DE JÉSUS-CHRIST.


ÉDITIONS PARTIELLES.

1. 1651 in-12 (liv. I, chap. i-xx, avec le latin) ;

2. 1652 in-12 (liv. I, chap. xxi-xxv, et liv. II, chap. i-vi, avec le latin) ;

3. 1653 A in-12 (liv. I, et liv. II, chap. i-vi) ;

4. 1653 B in-12 (liv. I et II) ;

5. 1653 C in-12 (liv, I et II, avec le latin) ;

6. 1653 D in-12 (liv. II, chap. vii-xii, avec le latin)[1] ;

7. 1654 A in-12 (liv. I, II, et III, chap. i-xxx, avec le latin) ;

8. 1654 B in-i2 (liv. III, chap. i-xxx)[2] ;

9. 1656 A in-i2 (liv. I et II)[3].


ÉDITIONS COMPLÈTES.

10. 1656 B, 2 volumes in-12 ;

11. 1656 C in-4o, avec le latin ;

12. 1656 D , très-petit in-12[4] ;

13. 1658 in-4o, avec le latin[5] ;

14. 1659 in-12 ;

15. 1662 in-12[6] ;

16. 1665 A in-16 ;

17. 1665 B in-8o ;

18. 1670 in-16 ;

19. 1670 O[7] in-8o.

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N. B. Le texte que nous avons adopté est, comme nous l’avons dit, celui de l’édition de 1670 ; nous avons toute raison de croire que c’est la dernière que l’auteur ait revue ; au reste elle diffère à peine de celles de 1665, et fort peu de l’impression in-4o de 1658. La date de l’Achevé d’imprimer pour la première fois, de notre numéro I (1651 in-12), est le 15 novembre 1651 ; celle des numéros 2 et 3, et du livre I dans le n° 4, le 31 octobre 1652 ; celle des numéros 5 et 9, et du livre II dans les nos 4 et 7, le 30 juin 1653 ; celle du no 8, le dernier d’août 1654 ; et celle des n° 11, 12, 13, 16, 17 et 18, et du tome II du n° 10, le dernier de mars 1656. Nos exemplaires des nos 6, 14, 15, et du tome I du n° 10, n’ont pas d’Achevé d’imprimer.

Nous n’ajoutons pas à cette liste les éditions de 1676 et de 1693, toutes deux de Lyon, qu’on trouvera çà et là mentionnées dans les notes. Ce sont deux réimpressions très-fautives du texte de 1670, d’où nous avons extrait quelques exemples d’altérations propres à montrer comment par la négligence des imprimeurs et des correcteurs il peut s’introduire dans les éditions courantes de fausses leçons, parmi lesquelles il s’en trouve de rigoureusement admissibles, pour ne pas parler des bonnes que parfois, bien rarement, le hasard a créées.

Dans l’avis Au lecteur placé en tête de l’édition de Nancy de 1743 (grand in-4o, l’imprimeur A. D. Cusson dit qu’il a travaillé sur deux exemplaires l’un de l’Imitation. l’autre de l’Office de la Vierge, où l’on s’est appliqué à réformer les termes suranné, quelques tours un peu durs, etc. Il pourroit même se faire, ajoute-t-il, que ces réformations portées sur l’exemplaire de l’Imitation de Jésus-Christ et sur celui de l’Office de la Vierge, que le hasard m’a fournis, et qui se trouvent écrites de la même main, seroient de l’auteur lui-même, qui dans les derniers temps de sa vie, où le langage s’étoit épuré, auroit retouché ces deux ouvrages. » La conjecture est plus qu’invraisemblable, comme Cusson lui-même paraît le reconnaître dans la suite de son avertissement ; cependant quelques-unes des variantes qu’il a introduites dans le texte de son édition paraissent être d’une main assez habile ; voici, comme spécimen, celles du chapitre 1er  du livre I :

Vers 17. Vide de cet esprit, tu n’y trouves qu’épines.
Vers 38-40. Et l’unique leçon propre a servir d’appui,
C’est que tout n’est ici que vanité qui passe,
Hors d’aimer Dieu, le craindre, et ne servir que lui.
Vers 47. S’en laisser éblouir, c’est s’en laisser séduire.
Vers 52 et 53. Vanité de briguer un haut degré d’honneur ;
Vanité de choisir pour souverain bonheur.
Vers 62. A quel point de tes sens tu dois te défier.
Vers 67. Fuir les contentements transmis par tant d’organes.


Nous avons du reste fait prendre a Nancy quelques renseignements sur les exemplaires dont Cusson s’est sersi, mais les réponses ont été complètement négatives. On ne connaît plus aucun descendant de cet imprimeur, et le bibliothécaire de la ville, M. Soyer-Willemet, a vainement cherché à retrouver la trace de ces curieux volumes.

Pour le latin de l’Imitation, que nous joignons aux vers de Corneille, afin de rendre plus facile la comparaison de la traduction avec le texte, et de suivre l’exemple que le traducteur nous a donné lui-même dans ses premières éditions soit partielles soit complètes, nous n’avons pas besoin de dire que nous reproduisons le texte adopté par Corneille, lequel a beaucoup de rapport avec l’édition imprimée à Paris en 1616 d’après la recension du R. P. bénédictin Constantin Caietan.

  1. Cette édition (1653 D) paraît n’être qu’un tirage à part des six derniers chapitres de l’édition de 1653 B, donnés sous le titre de « IIIe partie. » La seule chose qui lui soit propre est un avis Au lecteur que nous n’avons pas trouvé ailleurs. Voyez ci-après , p. 26, Cette IIIe partie est réunie en un volume avec des réimpressions du texte de 1651 (Ire partie), et de celui de 1662 (IIe partie). Ces trois parties ont chacune le nom de Rouen sur le titre.
  2. Le n° 8 (1654 B) est réuni dans un même volume avec le n° 5 1653 C).
  3. Nous n’avons pu nous procurer de cette édition que les livres I et II ; le titre porte : Première partie.
  4. Le seul exemplaire de cette édition dont nous ayons eu connaissance appartient à M. le comte de Lurde, qui a bien voulu, avec son obligeance ordinaire, nous permettre de le collationner.
  5. M. Aimé Dubois possède un exemplaire très-précieux de cette édition qu’il nous a libéralement communiqué. (Voyez ci-dessus, p. XIX et note 1.) On y lit un certain nombre de corrections manuscrites de Corneille, que nous avons toutes indiquées à leur place dans les notes.
  6. L’édition de 1662 ne diffère que par des fautes et des inadvertances de l’édition de 1639, dont elle est une réimpression.
  7. Nous désignons ainsi les extraits de Y Imitation que Corneille a placés à la suite de sa traduction de l’Office de la sainte Vierge, sous le nom d’Instructions chrétiennes et de Prières chrétiennes. Parmi les variantes que nous offre cette édition, un grand nombre est dû aux modifications que rendait nécessaires le changement d’un texte suivi en extraits et fragments, à la suppression des liaisons, des transitions. Ou trouvera dans notre tome IX la réimpression et la description bibliographique de l’Office de la sainte Vierge.