Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique/Tome 1/Chapitre VI

La bibliothèque libre.


CHAPITRE VI.


PAYS-BAS


La continuité des terrains qui constituent le sol des provinces méridionales des Pays-Bas avec ceux du nord de la France nous a engagé à exposer les résultats des recherches dont les premiers ont été l’objet, immédiatement avant de traiter des seconds, à la connaissance desquels ils serviront alors comme d’introduction.
Hollande.

Pour la Hollande, nous nous bornerons à rappeler quelques ouvrages où sont mentionnés des fossiles dont les gisements sont d’ailleurs assez incertains. Tels sont ceux de I. Berkhey sur l’histoire naturelle de la Hollande[1], de Vosmaer[2], de Ballenstedt[3] et de Brugmann[4]. Nous mentionnerons également ici, comme ayant été publiées à Amsterdam, par Boccone, les Recherches et observations naturelles touchant le corail, la pierre étoilée, les pierres de figure de coquille, la corne d’Ammon, etc.[5].

Belgique et provinces voisines.

R. Limbourg.

La Belgique et les provinces qui l’avoisinent immédiatement vont nous offrir des travaux plus sérieux. Ainsi, dans un Mémoire sur l’histoire naturelle d’une partie du pays Belgique[6], comprenant la vallée et les environs de Pepinster, R. Limbourg distingue des schistes et des calcaires qu’il désigne par les expressions de roches quartzeuses et de roches spatheuses, les unes et les autres renfermant des fossiles. Il fait remarquer leur disposition en couches parallèles, résultat de leur dépôt dans la mer, prouvé encore par la présence des coquilles telles que les Térébratules. L’inclinaison des strates est attribuée à l’action des phénomènes souterrains et leur relation avec les lits de charbon est bien établie. Les empreintes de végétaux qu’on y observe sont toutes posées à plat, comme si les plantes avaient flotté et avaient été ensuite recouvertes par la vase. On rencontre moins de débris organiques dans les roches quartzeuses que dans les roches calcaires. Une couche d’argile s’étend ensuite sur toutes les roches du pays, et, quant aux dépôts de cailloux qu’on observe dans les plaines et les vallées, ce sont bien pour l’auteur les débris roulés provenant des collines environnantes.

Dans un mémoire précédent, le même géologue[7] avait traité de la tourbe, du sable, des silex, de l’argile, des cailloux, des roches quartzeuses, du marbre, des matières argileuses et schisteuses des environs de Stavelot, de Franchimont, de Limbourg, de Liége, de Spa, etc., en y mentionnant les restes de plantes et de coquilles.

Il distingue ensuite dans ce pays, d’une part, toutes les roches en couches horizontales, quels que soient d’ailleurs leurs caractères minéralogiques et leurs fossiles, de l’autre, les roches en couches obliques ou perpendiculaires, disposées en longues bandes, allongées parallèlement du N.-E. au S.-O. et recouvertes par les précédentes. D’abord horizontales comme les premières, elles doivent leur position actuelle à une révolution antérieure au dépôt de celles-ci. Toutes les couches redressées affectent une direction N.-E., S.-O., attribuée par l’auteur à un changement dans la position de l’axe de la terre. Les poudingues de Malmedy sont formés par les débris de roches plus anciennes encore que les précédentes ou antérieures aux roches schisteuses et quartzeuses. Dans ses recherches, Limbourg décrit les marbres calcaires de Namur et distingue la craie de Maëstricht par ses fossiles. La bande de terrain houiller est indiquée depuis Aix-la-Chapelle jusqu’à Valenciennes, et ses idées sur l’origine et la formation de la houille sont fort justes pour le temps où il écrivait.
Witry.

Plus à l’ouest, l’abbé Witry, dans un mémoire sur les fossiles du Tournaisis[8] accompagné de quatre planches représentant des trilobites, des crinoïdes et des polypiers du calcaire carbonifère, signale, au-dessous d’un poudingue ferrugineux et sableux (probablement le tourtia), des bancs de calcaire ou pierre bleue. Il mentionne les fossiles du poudingue, ceux des marnes sableuses à points verts de la craie, en particulier ceux des marnes de Bruyelles (Térébratules, baguettes de Cidaris, Huîtres et moules d’univalves), et sans doute des fossiles des sables tertiaires inférieurs des environs. Le tout repose, comme on vient de le dire, sur les bancs de calcaire bleu où se trouvent d’autres débris organiques, tels que des Calamopores et des trilobites, les premiers qui aient été indiqués dans le système carbonifère, et des bases de têtes d’Encrine prises pour des Échinides.
De Launay, Burtin, etc.

Dans le même temps, de Launay[9] donnait une énumération, telle qu’on pouvait la faire alors, des fossiles des environs d’Anvers, de Bruxelles, de Louvain, de Maëstricht, etc., suivie d’une réfutation des idées de Louville sur le changement d’obliquité de l’écliptique, qui était l’un des grands moyens en usage pour expliquer le déplacement du bassin des mers et la présence des êtres organisés marins sur les continents. Il reconnait que les coquilles sont distribuées dans les couches d’une manière constante et que souvent deux ou trois d’entre elles suffisent pour faire juger de toutes celles qui doivent se trouver réunies dans le même banc, circonstance analogue, dit-il, avec ce que l’on observe dans les mers actuelles et dans la distribution des végétaux.

En signalant d’une manière particulière les bancs de Numismales, qu’il regarde comme des espèces d’Ammonites, de Launay fait remarquer que leur position à plat prouve qu’elles ont dû vivre là où leurs dépouilles se sont accumulées ; il distingue également les moules des coquilles qui les ont produits et décrit la marche de la nature pour opérer le remplissage de celles-ci, Il ne pense pas, comme beaucoup de naturalistes le croyaient encore, que ces divers fossiles marins eussent leurs analogues vivants dans les mers de l’Inde. Il n’admet pas non plus que toutes les pétrifications doivent être attribuées au déluge. N’étendons pas, dit-il, les effets de ce phénomène au delà des justes bornes que la raison et l’expérience nous prescrivent.

Ainsi, au point de vue théorique et pratique, on doit reconnaître que Limbourg et de Launay étaient réellement fort avancés pour leur époque, et leurs idées comme leurs travaux ne le cédaient en rien à ce que nous ont montré leurs contemporains les plus éclairés en Italie, en Allemagne et en Angleterre.

L’Oryctographie de Bruxelles, ou description des fossiles tant naturels qu’accidentels découverts jusqu’à ce jour dans les environs de cette ville, par F. X. Burtin[10], n’est qu’une simple iconographie dans laquelle les corps organisés fossiles ne sont pas distribués suivant les couches d’où ils proviennent. L’auteur est beaucoup moins avancé que ceux des mémoires précédents, quoique venu après eux. Ici les terres sont seulement décrites d’après leurs caractères minéralogiques. Ce sont les sables, les argiles, le calcaire, le gypse, les pierres magnésiennes, les marnes et le terreau. Burtin s’occupe plus particulièrement des pierres, des cailloux roulés, sujet d’une longue digression, puis des grès, du quartz, de la pierre à chaux, des minerais de fer, des lithoglyphes ou pierres figurées, des stalactites, des dendrites, etc. Les fossiles accidentels sont les vrais corps organisés fossiles, et les pétrifications comprennent à la fois les reptiles, les poissons, les crustacés, les mollusques, les échinides, les annélides et les bois ou autres végétaux. Ces divers corps sont examinés successivement, mais sans description spécifique régulière, et une explication des planches est à peu près la seule partie de ce travail qui ait aujourd’hui quelque utilité.

De Hupsch[11], dans sa description des débris de grands animaux nouvellement découverts, s’est occupé d’ossements supposés provenir de Manates, de Phoques, puis de dents de poissons, etc., trouvés aux environs d’Anvers, et l’on doit à Rozin un Essai sur l’étude de la minéralogie avec des applications particulières au sol français et surtout à celui de la Belgique[12].
Environs de Maëstricht.

L’Histoire naturelle de la montagne de Saint-Pierre, près Maëstricht, publiée par Faujas de Saint-Fond, en 1799, et qui forme un volume in-f° accompagné de 54 planches de fossiles, n’est point, à proprement parler un ouvrage de géologie. C’est d’abord une simple description pétrographique très-succincte de la roche qui constitue cette colline, et ensuite celle des galeries d’exploitation qu’on y a pratiquées de temps immémorial pour en tirer des pierres de construction. Mais ce travail est intéressant au point de vue de la stratigraphie générale, parce qu’il est le premier qui ait traité spécialement de l’étage crétacé supérieur de cette localité devenue le type d’un horizon géologique particulier, et que les fossiles nombreux qui y sont figurés suffisent pour donner une idée de sa faune. C’est une monographie locale comme on n’en faisait guère alors, et qui a été en cela d’un bon exemple. L’histoire naturelle de la montagne de Saint-Pierre est un travail considérable, consciencieux, mais dans lequel on ne voit pointer nulle part les principes généraux et fondamentaux qui avaient cependant été déjà appliqués de l’autre côté de la Manche, que l’on avait entrevus en Allemagne et même en Belgique, comme on vient de le dire. Sous ce rapport il ne vaut pas mieux que l’ouvrage de Burtin.

Faujas a mentionné en détail tous les débris organiques représentés dans ses planches, depuis les polypiers, les radiaires échinodermes, les coquilles bivalves et univalves, jusqu’aux poissons et aux reptiles ; mais l’objet de sa préoccupation constante, par lequel il commence son ouvrage et sur lequel il revient encore à la fin, c’est la tête d’un reptile de grandes dimensions qu’il rapporte à un Crocodile, après avoir étudié comparativement les autres reptiles sauriens qui en sont plus ou moins voisins. Au reste, l’histoire de ce morceau, aujourd’hui encore presque unique dans la science, n’est pas sans intérêt, et nous la rapporterons, malgré son caractère un peu romanesque.

Découvert en 1770 par les ouvriers carriers qui exploitaient la pierre dans une des nombreuses galeries qui sillonnent la colline en tous sens, et à 500 pas environ de son entrée, il fut acquis par un médecin de la ville, nommé Hoffmann, qui possédait une collection des fossiles de cette localité. Un chanoine de Maëstricht, à qui appartenait le champ au-dessous duquel se trouvait la carrière, prétendit que le fossile lui appartenait, intenta un procès au médecin, le gagna, et emporta le trésor de celui-ci dans une maison de campagne située au pied de la colline même d’où il provenait. Lors du siège de Maëstricht par les Français, en 1795, le fort Saint-Pierre fut bombardé ; mais le général qui commandait l’attaque, ayant appris que la tête du Crocodile était dans la maison du chanoine, donna ordre d’épargner l’habitation. Cependant le possesseur du précieux morceau l’avait fait enlever la nuit et mettre en lieu plus sur ; aussi, lors de la prise de la ville, le Représentant du peuple qui accompagnait l’armée promit, dit-on, 600 bouteilles d’excellent vin à celui qui retrouverait en bon état le fossile qui lui avait échappé une première fois. L’appât de la récompense produisit son effet, car le lendemain matin on vit 12 grenadiers apportant à Friscine le Crocodile intact. La chronique ajoute qu’ayant été estimé, il fut payé à son second propriétaire, le premier étant mort depuis longtemps. Emballé avec le plus grand soin, il fut envoyé à Paris au Muséum d’histoire naturelle, où il est un des spécimens les plus précieux de la collection de paléozoologie[13].

D’autres fragments du même animal, provenant de la même localité, mais moins importants que celui-ci, avaient été trouvés en 1766, et font partie de la collection de Teyler, à Harlem, à laquelle un officier appelé Drouin les avait cédés. Ils furent. décrits et figurés, en 1790, par Van Marum[14] ; il en existait. également d’incomplets dans la collection de Camper, et divers blocs de pierre, envoyés aussi au Muséum, renferment un certain nombre de vertèbres et de côtes, puis des fragments d’autres parties du squelette.

En 1786, Pierre Camper[15], qui était allé étudier les deux maxillaires de Harlem, fut d’avis, comme Van Marum, que l’animal de Maëstricht devait être un cétacé, bien que l’idée de ses premiers possesseurs fût que c’était un Crocodile. Faujas, en reprenant la question, chercha à s’entourer de tous les documents qu’il croyait propres à l’éclairer. Il étudia les Crocodiles vivants ainsi que les Gavials, en donna de bonnes figures et y trouva la confirmation que le fossile était réellement un Crocodile. Adrien Camper[16] revenant sur l’opinion de son père jugea que ce pouvait être un reptile voisin des Monitors actuels. Pierre Camper avait d’ailleurs remarqué les caractères qui devaient l’éloigner des Crocodiles, tels que le poli des os, les trous de la mâchoire inférieure pour l’issue des nerfs, la racine solide et pleine des dents, la présence de dents au palais, ainsi que les différences présentées par les vertèbres, etc.

Cuvier[17], qui ne laissait jamais échapper une occasion de critiquer Faujas, et qui le faisait même souvent avec une aigreur mal dissimulée, en soumettant à un examen rigoureux le fossile en question, a commencé par faire remarquer que l’auteur de l’Histoire de la montagne de Saint-Pierre n’avait pas même décrit exactement la roche qui le renferme, laquelle, loin d’être un grès quartzeux à grain fin, faiblement lié par un gluten calcaire peu dur, est, au contraire, un calcaire blanc jaunâtre, friable, renfermant à peine quelques grains de sable, ce qui est très-vrai ; mais ce qui ne l’est pas, c’est l’épaisseur tout à fait erronée que le savant anatomiste, sur des renseignements inexacts, attribue au massif calcaire de la colline, qui aurait, dit-il, au moins 449 pieds, tandis qu’en réalité la craie au-dessous du fort Saint-Pierre ne s’élève qu’à 40 mètres au-dessus de la Meuse, et n’en a pas plus de 50 ou environ 150 pieds à la hauteur des carrières. Cuvier ne rapporte point l’épisode de Faujas, qui, étant Commissaire pour les sciences en Belgique, avait dû être bien renseigné ; mais il donne la date de 1780 comme celle où le saurien fut trouvé, ce qui prouve qu’il ne connaissait pas la communication de Lassone, qui remonte à 1771. D’un autre côté, les planches IV et LI portent, en effet, par suite d’une erreur du graveur, la date de 1780. Des restes du même animal ont encore été trouvés, à diverses reprises, dans la même couche près du village de Seichem, au nord-ouest de la ville.

Cuvier, après avoir discuté, avec la sagacité qui le caractérisait, les arguments de ses prédécesseurs et fait voir leur peu de valeur, démontre, d’une manière péremptoire, que l’animal auquel ces restes ont appartenu doit venir se placer entre les Monitors et les Iguanes. Les dents de la mâchoire supérieure, probablement au nombre de 14 de chaque côté, sont pyramidales, un peu arquées, planes en dehors, avec deux arêtes aiguës à la face interne. Les socles ou noyaux osseux qui les portent adhèrent dans des alvéoles. Les os ptérygoïdiens portent 8 dents plus petites, mais qui croissaient et se remplaçaient comme celles des mâchoires.

Toutes les vertèbres, comme celles des Crocodiles, des Monitors, des Iguanes et de la plupart des sauriens et des ophidiens, ont le corps concave en avant et convexe en arrière, tandis que les cétacés les ont à peu près planes, et les poissons creusées en cônes concaves. Les apophyses présentent cinq sortes de modifications principales dans l’étendue de la colonne vertébrale, qui se composerait, depuis l’atlas jusqu’à l’extrémité de la queue, de 133 vertèbres, donnant une longueur totale de 6 m 59, nombre plus que double de celui qu’on observe dans les Crocodiles, où il n’y en a que 68, mais s’accordant avec celui des Monitors, qui est de 117 à 147.

Les caractères des vertèbres caudales ont fait penser à Cuvier que la queue était cylindrique à la base, s’élargissait ensuite dans le sens vertical, s’aplatissant sur les côtés de manière à ressembler à une rame beaucoup plus que celle des Crocodiles.

La mâchoire ayant 3 pieds 9 pouces de long, l’animal entier aurait eu 24 pieds 3 pouces, ou 7 m,86. La tête formait à peu près 1/6 de la longueur totale, proportion assez semblable à ce que l’on observe dans les Crocodiles, mais très-différente de celle des Monitors, où la tête est à peine 1/12 de la longueur totale. La queue avait 10 pieds, ou un peu moins que la moitié du total, et, par conséquent, était moindre que dans les Crocodiles. Elle devait être fort robuste ; la largeur de son extrémité eu faisait une rame très-puissante et mettait l’animal à même d’affronter les eaux les plus agitées, car il n’est pas douteux que ce ne fût un reptile marin. Quant aux membres antérieurs et postérieurs, on ne pourrait encore faire que des conjectures sur leurs caractères et leurs dimensions, les découvertes à cet égard étant fort incomplètes. Cependant Cuvier juge que les os des mains et des pieds semblent avoir appartenu à des espèces de nageoires assez contractées et plus ou moins analogues à celles des Dauphins ou des Plésiosaures.

Quoi qu’il en soit, le grand animal de Maëstricht a dû former un intermédiaire entre la tribu des sauriens sans dents au palais (les Monitors, les Sauvegardes, les Ameiva) et celle des sauriens à dents palatines ou ptérygoïdiennes (les Lézards ordinaires, les Iguanes, les Marbrés, les Anolis), tenant aux Crocodiles par quelques caractères partiels ainsi que par les liens généraux qui réunissent toute la grande famille des quadrupèdes ovipares.

Cuvier est aussi revenu sur les restes de tortues des couches tertiaires de Melsbroeck, signalés et figurés par Burtin, et les décrit comme appartenant à de véritables Émydes[18]. Quant à ceux de la montagne de Saint-Pierre, déjà indiqués par Walch, Camper, Burtin, Buchoz, et, plus récemment, figurés et décrits q par Faujas, il fait voir[19] qu’ils proviennent, au contraire, de véritables tortues marines. Il fait remarquer, en outre, que le morceau qu’a représenté l’auteur de l’Histoire de la montagne de Saint-Pierre (pl. xcii) comme étant un bois de Cerf ou d’Élan, n’est rien autre encore qu’un fragment des trois os, dont la réunion forme l’épaule de la tortue. Ici la critique du grand anatomiste n’était que trop justifiée.

La géologie de la colline de Saint-Pierre a été bien comprise par W. E. Hony[20], et l’élévation comme l’inclinaison des couches mieux appréciées qu’elles ne l’avaient été jusque-là. L’auteur critique avec raison la description pétrographique de Faujas, et rapporte à la craie les couches exploitées dans les galeries. En continuant son excursion au sud vers Liège, il n’hésite pas à rapporter les calcaires de Visé au mountain limestone du Derbyshire, à cause de la ressemblance des fossiles.

Il nous resterait, pour compléter ce peu de mots sur la paléontologie et les terrains de sédiment de ce pays, à exposer les recherches de M. d’Omalius d’Halloy, publiées en 1808 ; mais comme il y est presque autant question du nord de la France que de la Belgique, du Luxembourg, de l’Eifel et des bords du Rhin, il nous paraît préférable de nous en occuper lorsque nous traiterons des autres travaux de ce savant, relatifs à la France, et auxquels se rattachent aussi les mémoires de Bouêsnel et de Drapiez.


  1. Natuurlyke Historie van Holland. Amsterdam, 1769. — Alter. ed. allem., 2 vol. Leipzig, 1779. — Éd. franç., 4 vol. Paris, 1782, avec pl.
  2. Von einer holländischen Versteinerung (Schröter’s Journ., vol. V, p. 222).
  3. Fernere Schicksale der Urwelt in Holland (Ses Arch. der Urwelt, vol. III, p. 407).
  4. Lithologia Groningiana juxta ordinem Wallerii digesta, etc. Groningue, 1781, avec planches.
  5. In-8. Amsterdam, 1744. — Éd. alt., 1674.
  6. Mem. de l’Académie de Bruxelles, vol. I, p. 95, 1777.
  7. Ibid., p. 363, lu le 7 février 1774.
  8. Mem. de l’Académie de Bruxelles, vol. III, p. 15 ; 1780.
  9. Ibid., vol. II, p. 531 ; 1780.
  10. In-f° avec 32 pl. coloriées. Bruxelles, 1784.
  11. Beschreibung eininger nuentdeckten Verst Theile, etc.
  12. In-12. Bruxelles, 1803.
  13. Nous trouvons, dans une note plus ancienne et contemporaine de la découverte, une variante au commencement de cette histoire. Une mâchoire supérieure de Crocodile a été trouvée, non pas dans la montagne de Saint-Pierre, mais dans celle qui lui fait face de l’autre côté de la Jaar ou Jaur, appelée la montagne de la Canne. Elle appartenait à M. Drouin, officier de dragons. M. Offman, chirurgien-major à l’hôpital de Maëstricht, possède en grande partie la mâchoire inférieure de ce Crocodile tirée du même lieu (de Lassone, Mém. de l’Acad. r. des sciences pour 1771, p. 91). Ce dernier morceau doit être celui qui fait le sujet de l’histoire de Faujas ; l’orthographe du nom du médecin y est changée, et, en outre, ce n’est pas seulement une mâchoire inférieure, mais bien deux maxillaires presque complets.
  14. Mem. de la Société Teylerienne, p. 383, 1790.
  15. Transact. philos., 1786.
  16. Journ. de Phys., vol. LI, p. 278, 1800.
  17. Recherches sur les ossements fossiles, vol. X, p. 119 (éd. de 1834).
  18. Rech. sur les ossem., etc., vol. IX, p. 469.
  19. Ibid., p. 478.
  20. Remarks on the vicinity of Maestricht (Transact. geol. Soc. of London, vol. IV, p. 310, 1817. Mem. lu en déc. 1814).