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Itinéraire de Bretagne en 1636/De Candé à Rennes, par Châteaubriant et Bain

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ITINÉRAIRE DE BRETAGNE
EN 1636


De Candé à Rhennes, par Chasteaubriant et Bain.


Candé[1], baronnie à Madame la Princesse[2]. Un gros bourg, encor en Anjou pour le temporel, et pour la taille et gabelle, de l’élection et grainier[3] d’Angers, distant de sept lieues. Cela apartenoit à Mr de Montmorency, et à présent à Mr le Prince de Condé, son beau-frère, par donation de confiscation sur luy acquise au Roy. Ne vaut que 700* de rente ordinaire ; mais le casuel et extraordinaire est beau, à cause de 50 beaus hommages qui en dépendent, avec 19 paroices.

Il est situé sur le bout d’un costeau ou terrain assez élevé, entre deux petits vallons, l’un desquels est une prairie, par où coule la petite rivière de Mandie[4] qui vient de source éloignée de 4 ou 5 lieues. Par l’autre coule celle d’Ardre ou Erdre[5] qui n’est qu’un petit ruisseau, lequel néantmoins se joignant à Mandie, au dessus d’un moulin situé à une mousquetade au dessous du bourg, c’est à dire entre le bourg et le moulin, luy fait perdre son nom en retenant le sien, Ardre, enflée de ruisseaus, arrivant à Nort[6], 5 lieues au dessus de Nantes, devient navigable et aporte force bois et autres provisions aus Nantois, Or Mandie, avant que se perdre en Ardre, passe sous une chaucée percée en forme de pont à 3 arches, au fin bas et pié du bourg et du costeau, lequel pont fait la séparation d’Anjou et de Bretagne, quant au temporel aussy bien qu’au spirituel. Car le spirituel est déjà distingué par l’Erdre, au delà de laquelle un monastère d’Augustine, situé tout proche et joignant Candé, est de l’évesché de Nantes.

Or, à cause du confluent de ces deux rivières, le nom de Candé, qui est Condate ou Condatum en latin (mais il est appelé Candeium dans les histoires et obituaires d’Anjou), a esté donné à la place, comme pour ceste raison il a esté donné à Candé[7] et à tous les Condés, situés sur rivières.

Il y a dans ce bourg un séneschal, office de 6 ou 7 mille livres d’achat, deux prieurés simples et une église de paroice, à costé de laquelle, tout joignant, est un gros de maisons vers Ardre, qu’ils appellent le Chasteau ; et de l’autre costé, un peu plus bas, est une grosse motte où il y avoit un fort ou dongeon, Ce fut sans doute au siège de ce chastcaü (Candeium castrum) que fut tué d’une flèche le jeune Geoffroy Martel[8], prince de grande espérance, fils aisné de Fouques Rechin, tant regretté dans l’Histoire d’Anjou de Bordigné[9], les Gesta comitum Andegavensium[10], et les obituaires des Églises d’Angers, ad 10 Kalend. Junii 1106.

Ce ne peut pourtant estre là le Condate Rhedonum de Ptolémée[11], lequel, en la table de Peutinger, est éloigné de Juliomagus Andicavorum[12] de 48 milles, qui sont 24 lieues ; et on y va par Combaristum[13] qui peut estre Combray, bourg en la lande, situé 2 lieues à costé de Candé, sur le chemin qui peut mainer d’Angers à Rhennes et vient retomber à Chasteaubriant le long du parc, puis feroit veoir en la forest de Tillay[14], un quart de lieue environ et moins de vestiges de voye



б. [15] romaine[16], comme nous dirons cy-aprez ; ou bien prendroit par devers Pouancé[17] et par un lieu, quel qu’il soit aujourd’huy, nommé en la susdite charte Sipia[18] distant également et de Combaristum et de Condate Rhedomm 16 milles, droit au fin milieu de ces deux autres lieux.

Chasteaubriant (Castrum Brientii), — A demi lieue (ce sont dès lors lieues de Bretagne qui en valent chacune une et demie de France et plus) de Catidé, passez un ruisseau, et à deux lieues plus outre un autre, dit le ruisseau de l’Estang du Pin, qui coule le long de la Moue du Lien[19] chasteau des apartenances de Chasteaubriant ; puis à l’instant par la Riveraye, hameau de la paroîce de la Chapelle du Lien distante d’un quart de lieue, et a demi lieue plus outre, arrivez à la rivière de Vouvante[20] que vous passez sur ponts et chaucée d’un moulin, sortant d un estang, aprez estre venue d’une ou deux lieues au dessus, de la sortie d’un estang où elle sourt et qui luy donne son nom, dit la Vouvante. Elle suit le vallon et pié du costeau sur lequel est Saint-Julien, gros bourg où il y a belle foire de chevaux, l’un des derniers jours d’Aoust. Geste rivière recueille le ruisseau susdit de l’Estang du Pin, et le mainc plusieurs lieues plus bas, au Port Roland, prendre la rivière de Chasteaubriant, dite rivière de Chère[21], pour venir du village de Chère, au-dessus duquel elle sourt, à une ou deux lieues de Chasteaubriant — et ensemble s’embouchent en Viilaine au dessus de Rhedon.

Chasteaubriant est situé à 7 lieues de Candé et 10 de Rhennes, en un fonds ou pié de costeau sur lequel est situé le chasteau basti à l’antique[22], de grand circuit et avec un très beau parc planté de fustaye de cent ans.

Le bourg est sale et désagréable, fermé de portes et chétifs fossés, par dedans lesquels, du costé de Rhennes, passe la rivière dite de Chère, qu’ils tiennent pour unra, rappellent ta doww ? de Chasteaubriant, c’est à dire le fossé, et n’est pas du tout si connue que celle de Vouvante à qui elle se joint[23].

C’est une des neuf anciennes baronnies de Bretagne[24], (Vide Extrait du ms. de Blanchart[25] p. 6, et le Traité des Estats de Bretagne[26], p. 9, 10, 11), et jadis nom de tres bonne et illustre maison, comme il se veoit en l’histoire d’Anjou, de Bretagne, et és obituaires où il se lit.

C’est évesché de Nantes. Cela apartenoit a la famille de Beuf[27], et de Brient ou Briant (Brientius) Le Beuf fut basti et dit Chasteau Brient.

Brientius est nom propre d’homme, comme il se veoit dans Je kalendrier de S’Maurice d’Angers, ms., p. 5, ainsy : VIIe Idus Martii obiit vir nobilis Brientius de Martiniaco, pater Rainaldi junioris Episcopi nostri ; et en celuy des Cordeliers, p. 1, ainsy : XIIIe Kalend. Februarii abiit Joannes de Castro Briancii, sepultus ante altare B. Ludovici Episcopi, 1332[28]. Brient se dit aussy en breton, ainsy : Pont Brient, in quadam chartula ms. Kemperlegiensis, nomen loci[29].

Les seigneurs de Beaufort, en Bretagne, portent encore le nom de Chasteaubriant.

Ceste piéce a passé dans la maison de Montmorency, et, par la confiscation du dernier de ceste branche, Henry, décapité à Tholoze, en celle de Condé Bourbon[30]. Elle comprend avec soy plusieurs autres baronnies et pièces, comme Derval[31] baronnie de Bretagne, qui au fond n’en sont pas, mais ne laissent pas d’estre comprises dans la ferme générale qui est de 60.000 par an. Candé est baronnie d’Anjou et séneschaussée à part, qui n’est point pourtant de Chasteaubriant et néanmoins est comprise en sa ferme.

Ceux de ce lieu s’estiment, selon les vulgaires géographes et annotateurs sur les Commentaires de César, estre les Cadetes[32] des anciens. Et néanmoins il n’y a là aucun vestige d’antiquité. Le chemin de Combray, que Sanson[33] estime Combaristum, vient tomber le long du pare et là se rencontrer avec celuy de Candé[34].

De Chasteaubriant à Rhennes 10 lieues. Pour y aller, il y a deux chemins à la sortie de Chasteaubriant, au bout du fauxbourg : 3° un a droite qui va à Rougeu[35] et est droit et plus court que l’autre de plus d’une lieue ou deux, mais peu fréquenté, pour estre destitué de logement jusques à Rhennes ; 2° autre a gauche, par Tillay[36] et Bain[37] qui est la moitié du chemin et la couchée ordinaire, allant à Rhennes.

En ce chemin-cy[38] on passe la forest de Tillay, dans laquelle il y a quart de lieue de chemin pavé, mais plat et estroit, qui aura esté fait par quelque duc de Bretagne ou, comme ils disent, par les seigneurs de Chasteaubriant ; et le long d’iceluy une creste de terre, sur laquelle des arbres sont venus, mais fort élevée et ferme, comme si c’estoit un reste de chemin romain. Il pourroit plus tost y en avoir sur le chemin par Rougeu que je n’ay pas fait, — Il y a encor un autre chemin qui d’Angers va à Rhennes par Pouancé, laissant, une ou deux lieues loin sur la gauche, Chasteaubriant, et passe de Pouancé à Segre, —

Enfin, au bout de trois lieues, vous trouvez Tillay, qu’ils ont par tradition avoir esté une ville murée, avec fort chasteau dont les ruines paroissent encor.

It y a beau prieuré de femmes[39], régy par des hommes prieurs directeurs, Es plaids de Chasteaubriant, on appelle encor les portes de Tillay jusques au nombre de sept ou huit, ce m’a-t-on dit[40].

De là à Bain[41] il y a deux lieucs de lande, et enfin trouvez Bain, situé sur le costeau, aprez avoir, dans le valon, passé une bonde d’estang d’où sort un ruisseau qui s’en va vers Septentrion, dans la rivière de Samenon[42] cy aprez.

Bain est bourg et terre de 7 à 8 mille livres de rente, apartenant au marquis de la Marzeliére[43] de ce mesme nom, et dont les armes, en la chapelle du nom de Jésus des Cordeliersde Rhennes, sont : de sable à 3 fleurs de lys d’argent ; homme de cinquante ans, de trente mille livres de rente et de 200 mille livres en bourse. A marié sa fille aisnée au baron du Quartier ou du Brossay[44], sa seconde au marquis de Kouetquin[45], gouverneur de St Malo ; sa cadette, qui est son cœur, est belle et à marier. Il n’a point de garcons, demeure à Bellefontaine[46] vers Pontorson et Normandie, ou au Guay[47], cinq ou six lieues de Rhennes. Il ne donne ses filles que 40 mille livres, par advance de succession.

De Bain à Rhennes[48], encor 5 lieues, sans aucun vestige de voye romaine.

Au bout de demi lieue, dans une vallée, longue chaucée, à plusieurs ouvertures et petits ponts, eur la riviére de Samenon qui fait mouldre là un moulin dit de Roudun[49], appelée ainsy, comme je croy, parceque, sortie de l’estang de Martigné[50], elle passe aus moulins de Samenon, auparavant et premier qu’arriver à ce moulin ct passage de Roudun susdit, d’ou puis aprez elle coule en Villaine[51].

Passez Roudun, montez le costeau et traversez le bourg de Poligné[52], et puis au bout de deux lieues, chemin de lande et de vallée et de montagne, arrivez à Pontpéan, village où, sous un pont de bois, passe la riviére de Sèche[53], toute noire, profonde, A divers bras reprenant soudain à un seul, large comme Rille[54] au grand pont de Rugles[55], De là elle s’en va à Bruz[56], paroice et maison des évesques de Rhennes, dont elle borne le parc, et passe sous un pont de pierre ardoisine (dont tout ce territoire est plein, comme celuy d’Orgeres[57] prez Pontpéan, mais pas si bonne que celle d’Anjou) à 4 ou 5 arches ; et puis, quart de lieue au dessous, prez Estrillay et Cahort[58], s’embouche en Villaine, deux lieues au dessous de Rhennes, Elle est large de 10 ou 12 toises, très lente et de flux imperceptible, noire comme le rub d’Hongrie[59], profonde et poissonneuse, mais pleine de joncs et difficile à pescher.

Bruz est chastelenie de 3 ou 4 mille livres de rente, et membre de l’Evesché de Rhennes qui vaut en tout 12 a 15 mille livres de rente. La maison est assez logeable, mais bastie à l’antique de ceste pierre ardoisine. Beau parc clos d’eau, diversifié vallées, bois, prairies. Jardin plein de fruits à admirer en Bretagne : poires[60] de Parement, poires arrondies comme pommes, très bonnes en Novembre, de Bergamote, de Messire Jean, de Rosée, Jargonelle Rosat, Caillot Rosat, de Petit Laquais et Grand Laquais, Besi d’Heri, d’Orange d’Esté et d’Hyver, de Rousselet, Portal, Légat d’Hyver et d’Esté qui est Bourré de Lusiniere ; pommes de Passepomme, Calleville, Roynette ; melons fort bons, pesches et mélicotons[61]…, dont tout le territoire de Rhennes, où l’on mange ces fruits, est rempli, Mais passé cest Evesché, on n’en trouve plus, et en toute la Basse Bretagne en est défaut. Il fait beau veoir les Bas Bretons venir à une foire de Montfort la Canne[62] pour se fournir de fruits pour toute l’année. On fait aussy du cidre par toute la haute Bretagne : du pommé qui est estimé partout, du poiray qui est estime sculement vers Ploërmel.

De Bruz à Pontpéan il y peut avoir demi lieue, Ils sont à costé, et de l’un ou de l’autre il y a deux lieues à Rhennes, Pontpéan est sur le chemin d’Angers et aussy sur celuy de Nantes pour l’Esté. Bruz est sur celui de Nantes pour l’Hyver. Bruz pourroit estre bruch, c’est à dire pont[63] ou passage, mot de l’ancienne langue celtique et encor a présent flandrant et germanique, à cause du pont et passage qui est la sur la Sèche, au chemin de Rhennes à Nantes.

  1. Ch.-l. de cant., arr. de Segré, M.-et-L. V. « Candé ancien et moderne », par M. Perron-Gelineau (Nantes, V. Forest et E. Grimaud, 1886.)
  2. Charlotte-Marguerite de Montmorency (1694-1650), sœur de Henri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc, décapité en 1632 ; épouse de Henri II prince de Condé, et mère du grand Condé. Candé avait été donné au connétable Anne de Montmorency, par Jean de Laval, en 1539 ; le roi le transmit, en 1632, au prince de Condé, beau-frère du duc de Montmorency.
  3. Grenier à sel.
  4. Ruisseau qui se jette dans l’Erdre, sous Condé. V. le « Dictionn. de Maine-et-Loire », par {{M.|[[Auteur:Célestin}} Port|Célestin Port]].
  5. Erdre, rivière qui naît en Anjou dans la comm. de la Pouèze, passe & St-Mars-la-Jaille et se jette à Nantes dans la Loire. V. « Histoire de Bretagne », par M. de la Borderie, I, p. 39 ; — « Dict. de M.-et-L. ».
  6. Ch.-t. de cent., err. de Châteaubriant, L.-lnf.
  7. Candes, comm. des cant. et arr. de Chinon. Il y a un autre Candé dans l’arr. de Blois, vingt-quatre comm. du nom de Condé, et huit du nom de Condat, dans divers départements.
  8. Tué en 1106, au siège du château de Candé. Il était fils de Foulques Rechin (1068-1109) et d’Ermengarde de Bourbon. V. « Bibliothèque d’Anjou », par Dom Liron (édit, de la Soc. des Biblioph. Bret., par M. C. Ballu.
  9. Jean de Bourdigné : « Ystoire aggrégative des annalles et chroniques d’Anjou » (Paris, Ant. Couteau, 1539 ; et Angers, 1849, édit. Godard-Faultrier). L’auteur mourut en 1647. V. « Dict. de M.-et-L. ».
  10. Soit les « Gesta comitum Andegavmium (843-1169) », par Thomas Paccius ou Pactius, prieur de Loches ; soit les « Gesta consulum Andegavensium, auctore monacho Benedictino Majoris Monasterii (D’Achery, Spicilège, 1723, t. III). V. « Chroniques d’Anjou », par MM. Marchegay et Salmon (Soc. de l’Hist. de Fr., 1856), et « Recueil de chroniques de Touraine », par M. A. Salmon.
  11. Ch.-l. d’arr., L.-lnf., V. * Histoire de Châteaubriantt », par M. l’abbé Goudé (1870) ; — « Châteaubriant, ses archives et institutions communales », par M. de la Borderie (Revue des prov. de l’Ouest, I, 1853) ; — « Sur les barons de Châteaubriant », par M. de la Borderie (Assoc. Bret., 188a) ; — « Les Églises et les Chapelles de Châteaubriant », par M l’abbé Guillotin de Corson (Soc. archéol. de Nantes, VI et VII) ; — « Grandes Seig-ies de Haute Bret. : Châteaubriant, baronnie », par le même. (Ibid, XXXIII) ; « St-Jean de Béré, près Châteaubriant », par J. de la Pilorgerie (Revue de Bret. et de V., 1864, 1er semestre, pp. 129, 212).
  12. Angers.
  13. Combrée, comm. du cant. de Pouancé, arr. de Segré, M.-et-L. V. « Voie romaine de la capitale des Andes à celle des Rhedones, et ses stations de Combaristum et Sipia, avec une carte des principales voies romaines du N. O. de la Gaules, par M. de Matty de Latour (Soc. archéol, d’I. et V., VIII, 1873) ; — « Géographie ancienne et historique de la péninsule armoricaine », par M. Ch. de la Monneraye (Assoc. Bret., 1883, p. 79).
  14. Teillay, jadis Teillé, anc. paroisse, puis village de la comm. d’Ercé-en-lu-Mée » cant. de Bain, arr. de Redon, I-et-V. Sur Teillay et son château, voir « Essai sur la Géographie féodale de la Bretagne », par M. de la Borderie, p. 9.
  15. V. Ptolémée, édit. Edm. Cougny (Soc. de l’Hist. de Fr. 1878), I. p. 261.
  16. Cette voie est marquée en petits points, à travers la forêt de Teilloy, sur la carte d’Ogée, 1771.
  17. Ch.-l. de cant., arr. de Segré, M.-et-L.
  18. Auj. Visseiche, comm. du cant, de La Guerche, arr. de Vitré, I.-et-V. Vide supra, p. 4. note 8.
  19. Lamotte-Glain, chât. seig. de la Chapelle-Glain (auj. comm. du cant. de St-Julien en Vouvantes arr. de Châteaubriant), relevant de la baronnie d’Ancenis. Il appartint successive aux Rougé, aux Rohan, puis aux Le Leu. V. E. de Cornulier : « Dict. des terres du Comté Nantais » ; — « Excursion â Saint-Julien-de-Vouvantes et la Chapelle Glain », par M. Alc. Leroux (Assoc. Bret. 1882, congrès de Châteaubriant).
  20. La Vouvante, riv. qui donne son nom à St-Julien-de-Vouvantes, reçoit le ruisseau de l’Estang du Pin et forme avec lui le Don qui entre dans la Vilaine au Port-Roland, en Massérac (comm. du cant. de Guémené-Penfao, arr. de Savenay.
  21. Erreur. Voir la note précédente et la carte de Bretagne d’Ogée. La Chère, qui passe près Châteaubriant, se jette dans la Vilaine au-dessous de Fougeray (ch.-l. de canton, arr. de Redon), et en face de Langon (comm. des cant. et arr. de Redon). V. « Hist. de Bret. » de M. de la Borderie, I, p. 37.
  22. V. « Les ruines du château de Châteaubriant », par M. Léon Maître (Soc. archéol. de Nantes, XXXIII, 1895, p. 164) ; — « Fêtes du cinquantenaire de la Soc. archéol. de N., à Châteaubriant » (Ibid. p. 111) ; — « Apport sur la visite aux anc. monuments de Châteaubriant », par M. de la Sicotière (Assoc. Bret. 1882). Ce château fut reconstruit par Jean de Laval, petit-fils de Françoise de Dinan, mari de Françoise de Foix, et gouverneur de Bretagne en 1531.
  23. Erreur. Vide supra, note 6.
  24. Sur l’origine relativement moderne des neuf baronnies de Bretagne et la fiction historique qui a présidé à leur fondation, voir M. de la Borderie : « Essai sur la géog. féod. de la Bret. », p. 69 ; — « Etude histor. sur les neuf barons de Bret. » *, par le même, dans la dernière édit, du nobiliaire de P. de Courcy. — « Anc. Evêchés de Bret., Ev. de St-Brieuc », par MM. Geslin de Bourgogne et Anat, de Barthélemy, V. pp. 36-38.
  25. Ms. perdu, peut-être de Jean Blanchard de Lessongère, auteur des marquis de la Musse, premier président à la Chambre des Comptes de Bretagne en 1612, mort après 1645. V. « Bio-bibliographie Bretonne » de M. R. Kerviler.
  26. Le « Traité des Etats do Bretagne » est un autre ouvrage de Dubuisson qui ne nous est pas parvenu.
  27. Dubuisson confond Brient, auteur de la maison de Chateaubriant, cité au XIe. s. (D. Morice, Pr. 1, col. 413), avec Brient Le Beuf, scigneur de Janzet Nozay, souvent cité au XIIe. V. D. Mor., Pr. 1, verbis Le Beuf, Brient ; — Levot : « Biogr. Bretonne » ; — M. René Kerviler, op. cit. ; — « Table analyt. du cartulaire des Sires de Rays », par M. Marchegay (Rev. des prov. de l’Ouest, III, 1855).
  28. Dubuisson a laissé un « Voyage on Anjou », qui est conservé a la Bibl. Mazarine sous Ie n° 2694 a.
  29. V. notre « Cartulaire de Quimperlé » (Paris, Lechevalier, 1896), page 209, pièce XCII.
  30. Louise, héritière de Chateaubriant en 1347, à la mort de son frére Geoffroi VIII, épousa, en 1348, Gui XII de Laval, et mourut sane enfant, le 27 novenibre 1383, instituant héritier son petit neveu Charles de Dinan, petit-fils de Thomasse de Chateaubriant. La baronnie passa ensuite à Gui XIII de Laval, par son mariage avec Françoise de Dinan, veuve de Gilles de Bretagne ; en 1539, le connétable Anne de Mentmorency la reçut en don de Jean de Laval, avec Candé, Derval, ete. ; enfin, en 1632, Je roi donna ces seigneurics au prince de Condé, beau-frére du duc de Montmorency, décapité à Toulouse.
    La branche de Beaufort s’était formée au milieu du XIIIe s., par le mariage de Briant de Chateaubriant, fils de Geoffroi V, avec Jeanne, dame de Beaufort en Plerguer. V. la « Bio-Bibliogr. Bret. » de M. R. Kerviler, art. Chateaubriant ; — « Les grandes Sete de Haute-Bretagne », par M. l’abbd Guillotin de Corson (Soc. archéol. de Nantes, xxxiii, p. 185) ; même ouvrage publié à part en 1897, I, p. 24 : « Beaufort. »
  31. Derval, ch.-l. de cant., arr. de Chateaubriant. Avec ses annexes, les seigneuries de Jans et de Guémené-Penfau, Derval comprenait sept parcissea, et fut érigé en baronnie l’an 1454. V. « Essai sur la géog. féod. de la Bret. » 5, p. 9 ; — « Dictionn. des terres du comté Nantais », par M. E. de Cornulier ; — « Derval », par M. Ch. Thensisic (Soc, archéol. de Nantes, xi, pp. 175-182).
  32. Cadetes, ou mieux Caletes, peuple du pays de Caux, On les a placés par erreur à Chateaubriant. V. « De Chateaubriant et des Cadetes », par Bizeul, (Soc. Académique de Nantes, 1823, et Bibliothêque de Nantes, ms. français n° 1450) ; — « Géographie de la Gaule romaine », par M. Ernest Desjardins, II, pp. 488-494 ; — « Dict. de Bret. » d’Ogée, 2e édit., I, p. 169.
  33. Nicolas Sanson, géographe du roi, Abbeville 1600-1667.
  34. Vide supra p. 4, note 8.
  35. Prononciation rustique pour Rougé, ch.-l. de cant., arr, de Chateaubriant.
  36. Teillay. Vide supra p. 4, note 10.
  37. Ch.-l. de canton., arr. de Redon, I.-et-V.
  38. V. Ogée : « Carte de Bretagne, 1771, »
  39. Prieuré de St-Malo. V. Ogée : « Dict. de Bret. », art. Ercé en la Mée. Il en reste des ruines du XVIIe s.
  40. Ogée, loco cit., dit que les habitants de Teillay « paient annuellement un droit de portes au prince de Condé, »
  41. De Chateaubriant à Bain, Dubuisson a suivi la voie romaine marquée sur la carte d’Ogée. Il n’y avait pas d’autre chemin.
  42. Le Samnon. V. « Hist. de Bret. », I, p, 36.
  43. Francois, marquis de la Marzelière en 1618, baron de Bain et de Bonnefontaine, par. d’Antrain, et sr. du Gué en Noyal, ép. Gilonne d’Harcourt. V. Du Paz : « Hist. généal. des sr. de la Marzelière » ; — « Grandes seig. de Hte-Bret. : la Marzelière, marquisat », par M. l’abbé Guillotin de Corson (Rev. de Bret. et de V., 9bre 1895) ; « Saint-Martin de Bain », par le meme (Récits de Bretagne — Rennes, Plihon et Hervé, 1889 — I, p. 161).
  44. Lire : du Broutay, par. de Guillac et de la Croix-Helléan, terre qui passa aux Quélen par mariage au XIVe s. ; ensuite vicomté, puis marquisat, en 1657. V. la « Bio-Bibliogr. Bret. » de M. R. Kerviler, art. Broutay. Le Cartier était une haute justice en Noyal-sous-Bazouges ; mais nous ne voyons nulle part qu’elle ait appartenu aux Quélen.
  45. Malo, marquis de Coëtquen, gouverneur de St-Malo, ép. la fille ainée du marquis de la Marzelière, et non la seconde. Il y eut plusieurs gouverneurs de St Malo du nom de Coëtquen. V. « Grandes seig. de Hte-Bret, » (Rev. de Bret, et de V., 9bre 1895).
  46. Lire : Bonnefontaine, par. d’Antrain. V. « Notice historique sur le canton d’Antrain » par M. Maupillé (Soc. arc. d’I.-et-V. VI, 1868) ; — « Grandes seig. de Hte-Bret, : baronnie de Bonnefontaine » (Rev. de Bret. et de V., Avril 1893).
  47. Lire : le Gué, seigneurie en Noyal-sur-Vilaine.
  48. V. Ogée : « Atlas itinéraire de Bret, contenant les cartes particulières de tous les grands chemins de cette province, 1769. »
  49. Ce moulin est marqué dang les cartes d’Ogée.
  50. Martigné-Ferchaud, comm, du cant, de Retiers, arr. de Vitré, I.-et-V.
  51. La Vilaine sort du Maine (par. de Suvigné et de S-Pierre-la-Cour) et se jette en mer entre 1a pointe de Penestin et celle de Penlan. V. son cours dans l’ « Hist. de Bret. », I, pp. 33-35.
  52. Comm. du cant. de Bain, arr. de Redon, I.-et-V.
  53. La Seiche, rivière qui nait près du Pertre, et se jette en Vilaine dans la comm. de Bruz (I.-et-V,). V. « Hist. de Bret. », I, p. 36.
  54. Rille, riviére qui prend sa source à l’estang de St-Vandrille (Orne), passe à Laigle, Rugles, Beaumont-le-Roger, Brionne, Pont-Audemer, et se jette dans la Seine au-dessous de Quillebeuf
  55. Rugles, ch.-l. de cant, arr. d’Evreux, Eure, Ambenay, la paroisse et seigneurie de Dubuisson, est auj. comm. du cant. de Rugles.
  56. Bruz, comm. des cant. et arr. de Rennes. V. « Comptes d’un éveque, et les anciens manoirs épiscopaux de Rennes et de Bruz », par M. P. Parfouru, archiv. d’I.-et-V. (Soc. archéol. d’I.-et-V., XXIV, 1895, p. 22).
  57. Orgéres, comm. des cant, et arr. de Rennes.
  58. Sur la carte de Cassini : Lestrillet et le Cahot. Le premier de ces villages s’écrit aussi L’Estrillet, L’Estrillay, Lestrillay.
  59. En terme de pharmacie, rob est un extrait, spécialement un extrait de fruits.
  60. V. Théâtre d’agriculture » par Olivier de Serres ; — « Instruction pour les jardins fruitiers et potagers », par J. de la Quintinye (1690) ; — « Traité de pommier et du poirier », pat M. Louis Dubois ; — Dictionnaire de pomologie », par M. A. Leroy (Paris, 1867-79, 6 vol.) ; — « De la poire dite Besi de Héric », par Bizeul (Revue des prov. de l’Ouest, Nantes, Guéraud, I, 1853.)
    Plusieurs autres bonnes espéces de poires, comme le Besi de Quessoy, le Beurré d’Amantis, ont été créées en Bretagne.
  61. Pour pêches, de l’espagnol melocoton. Puisque Dubuisson vient de mentionner les pêches, peut-être faut-il entendre par là quelque autre fruit leur ressemblant, comme le brugnon.
  62. Montfort-sur-Meu, ch. d’arrt d’I.-et-V. V. l’histoire de la cane de Montfort dans la « Vie des SS. de Bret. » du P. Albert Le Grand.
  63. Nous ne connaissons point ce mot breton dans le sens de passage. Brug ou bruc signifie bruyére.