Journal (Eugène Delacroix)/11 avril 1854

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 328).

11 avril. — J’ai fait mes paquets toute la matinée et ai été à deux heures chez Boissard. Divin quatuor de Mozart.

Chenavard nous parlait de Rossini : on le traitait déjà de perrucone, en 1828. Il crève de jalousie pour les succès des moindres musiciens. Le philosophe nous citait le mot de Boileau, déjà très vieux, à Louis Racine : il lui disait qu’il n’avait jamais entendu faire l’éloge du moindre savetier sans se sentir mordu au cœur. Il disait qu’il fallait de l’émulation.