Journal (Eugène Delacroix)/11 octobre 1852

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 125).

Lundi 11 octobre. — Sur mes figures de la terre, et qui étaient trop rouges, j’ai mis des luisants avec jaune de Naples, et j’ai vu, quoique cela me semble contrarier l’effet naturel qui me paraît faire les luisants gris ou violets, que la chair devenait à l’instant lumineuse, ce qui donne raison à Rubens. Il y a une chose certaine, c’est qu’en faisant des chairs rouges ou violâtres, et en faisant des luisants analogues, il n’y a plus d’opposition, partant le même ton partout. Si, par-dessus le marché, les demi-teintes sont violettes aussi, comme c’est un peu mon habitude, il est de nécessité que tout soit rougeâtre. Il faut donc absolument mettre plus de vert dans les demi-teintes dans ce cas. Quant au luisant doré, je ne me l’explique pas, mais il fait bien : Rubens le met partout… Il est écrit dans la Kermesse.