Journal (Eugène Delacroix)/17 août 1850

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 35-36).

Samedi 17 août. — Ton fin pour demi-teinte d’or et pour draperie neutre propre à relever ce qui entoure par une opposition : Base, chrome le plus clair. — Demi-teinte, soit terre d’ombre, soit terre de Cassel blanc. Ocre ou autre ajouté suivant la convenance.

Ton jaune pour le ciel après le ton clair de jaune de Naples et blanc, qui entoure l’Apollon[1] : ocre jaune, blanc, chrome no 2. En dégradant, la terre d’ombre naturelle substituée à l’ocre jaune.

Clairs du manteau de l’Éole : terre d’Italie naturelle, vermillon. Ombres : laque brûlée, terre d’Italie brûlée.

Clairs de la robe d’Iris : vert émeraude, jaune de chrome no 2. — Ombres : vert émeraude, terre d’Italie naturelle.

Pour le ciel, le ton doré, à partir de la Gloire, clair autour du soleil : la terre d’Italie naturelle et blanc ; le ton bleu de Prusse et blanc vient s’y marier, mais à sec.

— Pour préparer les figures pour le tableau, partir d’un bon trait, et quand Andrieu aura appliqué la couleur et commencé à tourner sa figure, le redresser dans ce premier travail et tâcher d’obtenir qu’il en vienne à bout avec cette aide… Les retouches que je ferai seront plus faciles. Il faudrait conserver le trait et le perfectionner même avant de s’en servir, de manière à poncer de nouveau sur la préparation peinte, quand le dessin se perdra.

Il faudra suivre en tout la préparation des décorateurs, et particulièrement pour les figures éloignées ; les modeler avec teintes plates, comme nous avons fait dans le carton, les tailler par l’ombre, et pour ainsi dire sans ajouter de clairs.

  1. Voir Catalogue Robaut, no 1118.