Journal (Eugène Delacroix)/22 janvier 1847

Texte établi par Paul Flat, René Piot, Plon, 1893 (tome 1, p. 240).

bookJournalEugène DelacroixPlon1893ParisVtome 122 janvier 1847Delacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvuDelacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/13240

22 janvier. — Commencé et avancé beaucoup le pastel représentant le Christ aux Oliviers.

— Robert Bruce^[1], le soir, avec Mme de Forget.

— Quand j’irai voir le tableau de Rubens, rue Taranne, aller chez Mme Cavé^[2].

↑ Robert Bruce, opéra en trois actes, de Rossini, représenté à l’Opéra pour la première fois le 30 décembre 1846.
↑ Mme Cavé, artiste, née à Paris vers 1810 ; elle étudia l’aquarelle avec Camille Roqueplan, et exposa aux Salons de 1835 et 1886. Elle avait épousé le peintre Clément Boulanger, sous la direction duquel elle aborda la peinture de genre. Veuve en 1842, elle épousa, quelques années après, François Cavé, qui fut chef de la division des Beaux-Arts. En dehors des Salons, elle se fit connaître par une Méthode de dessin sans maître, qui parut en 1853, et qui eut l’honneur de fixer l’attention de Delacroix. Le peintre fit sur cette méthode un rapport qui fut publié par le Moniteur officiel et reproduit par les journaux d’Art. Il écrivait à ce propos en 1861 : « Je suis persuadé que la simplicité de cette méthode porterait la conviction dans tous les esprits, abrégerait beaucoup nos travaux et amènerait une décision plus prompte. » Les écrits de Mme Cavé l’avaient assez frappé pour qu’à plusieurs reprises dans son Journal, on trouve des réflexions sur la technique de la peinture qui lui avaient été suggérées par elle. « Voilà la première méthode de dessin qui enseigne quelque chose » : tel était le début de l’article de Delacroix sur Mme Cavé.

[1] Robert Bruce, opéra en trois actes, de Rossini, représenté à l’Opéra pour la première fois le 30 décembre 1846.

[p.240-2] Mme Cavé, artiste, née à Paris vers 1810 ; elle étudia l’aquarelle avec Camille Roqueplan, et exposa aux Salons de 1835 et 1886. Elle avait épousé le peintre Clément Boulanger, sous la direction duquel elle aborda la peinture de genre. Veuve en 1842, elle épousa, quelques années après, François Cavé, qui fut chef de la division des Beaux-Arts. En dehors des Salons, elle se fit connaître par une Méthode de dessin sans maître, qui parut en 1853, et qui eut l’honneur de fixer l’attention de Delacroix. Le peintre fit sur cette méthode un rapport qui fut publié par le Moniteur officiel et reproduit par les journaux d’Art. Il écrivait à ce propos en 1861 : « Je suis persuadé que la simplicité de cette méthode porterait la conviction dans tous les esprits, abrégerait beaucoup nos travaux et amènerait une décision plus prompte. » Les écrits de Mme Cavé l’avaient assez frappé pour qu’à plusieurs reprises dans son Journal, on trouve des réflexions sur la technique de la peinture qui lui avaient été suggérées par elle. « Voilà la première méthode de dessin qui enseigne quelque chose » : tel était le début de l’article de Delacroix sur Mme Cavé.

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