Journal (Eugène Delacroix)/5 juin 1853

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 217-218).

Dimanche 5 juin. — Tous ces jours derniers, à peu près même vie.

Travaillé et presque terminé l’article ; sorti ordinairement vers trois heures, deux ou trois fois, entre autres, par l’allée de l’Ermitage : vue ravissante… jardin d’Armide, la verdure nouvelle… Les feuilles, étant à toute leur grandeur, donnent une grâce, une frondaison d’une richesse admirable ; le touffu, le rond domine, les troncs garnis de feuilles…

Ce soir, après dîner, sorti par le crépuscule ; au lieu d’aller chez les Barbier, promenade sur la route de Soisy. Charmantes étoiles au-dessus des grands peupliers de la route. En allant, fraîcheur délicieuse. La veille, promenade avant dîner avec Jenny. J’étais ravi du plaisir qu’elle avait, toute souffrante qu’elle était.

Il y a deux jours, avant dîner, par la même grande allée vers Soisy, à partir du grand rond, par une très grande allée couverte remplie de bruyères. Sorti sur de grandes plaines vertes vers Soisy. Carrières reboisées. C’est le jour où j’avais trouvé le troupeau de moutons dans la grande allée ; je l’ai retrouvé là, au loin. Rentré dans la forêt par l’allée qui va au chêne Prieur, où il y a de l’eau.