Journal de la comtesse Léon Tolstoï/Tome II/Première partie/Chapitre III-3

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8 octobre 1891.


Je n’ai pas pu résister au désir d’aller à Moscou chercher mes fils. Voici comment les choses se sont passées. Depuis l’aventure de M. K…, nos relations avec ma sœur Tania ne sont plus aussi amicales. Elle attendait de ma part plus de sympathie, mais j’ai été sévère à l’égard de Micha et je suis fâchée qu’il ait démoralisé mes fils par ses récits. Aussi ai-je décidé d’accompagner Tania jusqu’à Moscou. A Iasnaïa Poliana, tout le monde était en bonne santé. Nous sommes parties le 26 dans un wagon qui avait été réservé pour nous à Toula. Zinoviev nous a accompagnées. On a ouvert pour nous les chambres du tsar. A Moscou, je suis allée avec Vasia chez tante Viéra Aleksandrovna et c’est là que j’ai vu arriver, joyeux et plein d’entrain, mes trois fils qui revenaient d’une exposition. Ils s’attendaient à ne trouver que Tania, aussi Micha m’a-t-il regardée longtemps sans me reconnaître. Enfin, il s’est écrié : « maman ! » Nous avons passé une excellente soirée tous ensemble. Je suis restée auprès d’eux le lendemain et le samedi 28, je les ai emmenés à Iasnaïa Poliana. Lisa et Micha Olsoufiev ont fait le voyage avec nous. J’étais bouleversée à cause de Tania ; tous les enfants, surtout les fillettes, étaient très excités. Liova n’est pas venu avec nous ; il suit assidûment ses cours, travaille la musique avec ferveur et ne veut pas se distraire.
Le lendemain dimanche sont arrivés de nouveaux visiteurs : Zinoviev, Davidov avec ses filles et Micha Stakhovitch. Ainsi se trouvèrent en présence les deux Michaïl que Tania avait, je crois, songé à épouser. J’ai eu beau les observer tous deux ; aucun n’a manifesté à Tania une attention spéciale ; seulement, dans l’attitude de ces deux hommes l’un envers l’autre, on pouvait sentir une sorte d’inimitié, quelque chose qui ressemblait à un duel muet. Nos hôtes sont repartis dès le lundi ; depuis lors Andrioucha a de la fièvre ; mardi, j’ai accompagné Andrioucha et Micha jusqu’à Toula où Zinoviev les a pris sous sa garde jusqu’à Moscou. En rentrant à Iasnaïa Poliana, j’ai discuté du mariage de Tania avec Macha et Serge.
Encore cette fois, le départ des enfants m’a remplie de tristesse. Ils dormaient près de ma chambre à coucher, je les entendais, j’étais sans inquiétude à leur sujet. Les voilà partis et je suis accablée. De la part de Liovotchka, pas un mot de tendresse, pas un mot qui vienne du cœur, aucune sympathie, rien, jamais rien. Ces derniers temps, mon cœur et mes nerfs ont été mis à si rude épreuve que j’ai eu des crises d’étouffement et des névralgies dans les tempes. Je ne dormais pas la nuit, je ne pouvais ni parler, ni prendre plaisir à rien, ni m’occuper des affaires. Je m’en allais n’importe où et pleurais des heures entières ; tout m’était prétexte à fondre en larmes ; je pleurais sur ma vie passée. Si quelqu’un m’eût demandé la cause profonde de mon chagrin, je lui aurais répondu que c’était l’absence totale d’amour de la part de Léon Nikolaïévitch qui, en ce moment, m’ignore et me torture et qui ne m’a jamais aimée. Cela se voit en tout, à son indifférence envers la famille, la vie et l’éducation des enfants, envers nos intérêts. — Nous avons parlé des lettres que nous venions d’écrire. Liovotchka s’est mis à compter les lettres aux obscurs. Je lui ai demandé où étaient en ce moment Popov, Zolotariev, et Khokhlov. Le premier est un officier en retraite, au type oriental ; les deux autres, plus jeunes, sont fils de marchands. Tous trois sont considérés comme des disciples de Léon Nikolaïévitch. — « Popov est chez sa mère parce qu’elle le veut ainsi. Khokhlov est à l’Institut technologique parce que telle est la volonté de son père. Zolotariev est dans une petite ville du Midi, chez son père, un vieux croyant, ce qui lui est extrêmement pénible. »
A en croire Liovotchka, chacun de ses disciples trouverait pénible de vivre chez ses parents ou au gré de ses parents. Alors, j’ai posé cette question : « Où donc n’est-il pas pénible de vivre ? » Je sais que Popov [5] a trouvé pénible de vivre avec une femme excellente et charmante dont il s’est séparé. Il s’est installé chez Tchertkov qui n’a pas pu le supporter. Là aussi, la vie lui a été pénible. Je sais que Liovotchka trouve pénible de vivre avec moi. Étranges principes d’après lesquels il est toujours pénible de vivre avec qui que ce soit ! Nombreuses étaient les communautés de tolstoïens, mais la vie y était pour tous si pénible qu’elles se sont dispersées. Ainsi s’est clos ce désagréable entretien. Liovotchka est parti pour Kozlovka ; de nouveau j’ai eu des spasmes de la gorge, les larmes m’étouffaient, pourtant, je ne tardai pas à me calmer. Il ne m’est permis ni de souffrir ni de me décourager, j’ai trop de travaux et d’obligations ! Ou bien, vivre et agir courageusement pour les miens, ou bien, — si je ne puis le supporter, — cesser de vivre.
Je viens de feuilleter mon journal. J’étais en train d’écrire lorsque Liovotchka et Tania sont partis pour Pirogov continuer leur enquête sur les localités qui souffrent de la famine. — A Pirogov, mon beau-frère Serge les a reçus fort peu amicalement et leur a reproché de venir lui faire la leçon. Vous êtes plus riches que moi, — a-t-il ajouté, — c’est à vous de venir en aide aux affamés, moi je suis pauvre, etc… Liovotchka et Tania se sont alors rendus chez Bibikov et ont procédé au recensement des affamés. Tania est restée chez Bibikov, Léon Nikolaïévitch a poursuivi son chemin, est allé chez une propriétaire terrienne puis chez Sviétchine. Bibikov et la propriétaire ont fait froid accueil au projet d’organiser de soupes populaires. Personne n’a trop d’argent ; chacun est absorbé par ses propres affaires. Sviétchine a manifesté plus de sympathie.
Liovotchka et Tania sont rentrés cinq jours plus tard. Le 23, jour anniversaire de notre mariage (vingt-neuvième anniversaire), Léon Nikolaïévitch est parti en chemin de fer avec Macha dans le district d’Epifane. Ils sont descendus chez Raphaël Alekséïévitch Pisarev d’où ils sont allés visiter les villages où sévit la famine. Raïevskii s’est rendu là-bas également afin de discuter la question des cantines populaires. Léon Nikolaïévitch a décidé sur-le-champ qu’il passerait tout l’hiver chez Raïevskii avec ses deux filles afin d’organiser le ravitaillement des populations. Il a donné, pour qu’on fît provision de pommes de terre et de betteraves, cent roubles qu’il m’avait demandés avant de partir. Lorsque, à leur retour, ils m’expliquèrent qu’ils ne viendraient pas à Moscou, mais passeraient l’hiver en pleine steppe, je fus saisie d’effroi. Vivre tout l’hiver séparée d’eux et les sentir à trente verstes de toute gare. Liovotchka avec ses crises d’estomac et ses douleurs intestinales, les fillettes dans cette solitude et moi en proie pour eux à une inquiétude éternelle. Je suis tellement frappée. Aussitôt que l’on a résolu une difficulté non sans peine et tant bien que mal (afin de faciliter à Liovotchka la vie à Moscou, j’avais consenti à ce qu’il renonçât publiquement à ses droits sur les douzième et treizième tomes), une autre question se pose et il faut prendre une nouvelle décision. J’en suis tombée malade. Par ailleurs, avant d’avoir décidé qu’il irait chez Raïevskii, Liovotchka m’avait écrit pour me demander de rester à Iasnaïa Poliana alléguant que mon arrivée à Moscou ne ferait que gêner mes trois fils dans leurs études et que ceux-ci n’avaient aucunement besoin de moi. Ce me fut un nouveau prétexte pour me faire du chagrin. Durant vingt-neuf ans, j’ai vécu uniquement pour la famille, j’ai renoncé aux joies, à tout ce qui comble la vie d’un être jeune et, maintenant, nul n’a besoin de moi. Comme j’ai pleuré tous ces temps-ci ! Certes, je suis très mauvaise, mais j’ai beaucoup aimé et on dit que l’amour est un bon sentiment.
Ce soir Sacha et moi avons fait la lecture et ensemble nous avons joué avec Vanitchka ; je leur ai raconté des histoires en leur montrant des images. Nous avons planté derrière Tchépije deux mille sapins et demain nous planterons quatre mille bouleaux. Aidée de Nikita et de Mitia, j’ai encore planté au jardin des arbustes d’espèces diverses : des sapins, des pins, de mélèzes, des bouleaux et des aulnes. Demain, je continuerai ce travail. Je me dispose à partir pour Moscou le 20. Comme j’ai peu envie d’y aller, c’est terrible ! J’ignore ce que feront Liovotchka et les fillettes, je n’en sais absolument rien. Je continue à avoir des doutes sur les cantines populaires. Seuls pourront les fréquenter les gens robustes, bien portants et libres. Les enfants, les vieillards, les femmes en couche ou avec des enfants en bas âge n’y pourront pas aller, — et ce sont ceux-là précisément qu’il faut nourrir.
Avant que Liovotchka ait rendu publique la renonciation à ses droits sur les douzième et treizième tomes, j’avais l’intention de donner 2 000 roubles pour les affamés. Je me proposais de choisir un village et d’y distribuer aux familles pauvres tant et tant de livres de farine, de pain et de pommes de terre par mois et par foyer. Maintenant, je ne sais plus du tout que faire. Comment agir sur une initiative étrangère et encore avec ces bâtons dans les roues ? Si je donne de l’argent, ce sera pour que Serge le distribue, il est secrétaire de la Croix-Rouge dans la région où il habite. C’est son affaire d’aider aux affamés. Il est libre, honnête, jeune ; en outre, il est sur place.

16 octobre 1891.


Allée à Toula où j’ai réglé définitivement l’affaire du partage avec Sokolova, la femme du pope ; je ne sais pas si le notaire principal rectifiera ce document. Démarches auprès du notaire Biéloborodov pour notre partage de famille. Tout cela est terriblement ennuyeux et pénible ! Il a neigé ce matin et je suis partie dans un traîneau attelé de deux chevaux ; quand je suis arrivée, il y avait — 8°. Des tziganes ont dressé leurs tentes au bord de la propriété ; il y a là des enfants, des poules, des cochons, une quarantaine de chevaux et une foule de gens que les fillettes sont allées chercher et ont amenés dans les dépendances, à la cuisine. Hier, dans la nuit, Léon Nikolaïévitch a expédié un article Sur la Famine, au journal Questions de Philosophie et de Psychologie que dirige Grot. — Sacha et Vania viennent de tirer au sort ; à Sacha est échue la parcelle gauche de Bistrom ; c’est Vanitchka qui a tiré pour Andrioucha et Micha : Micha a obtenu les terres de Toutchkovskii et Andrioucha la parcelle droite de Bistrom.
Le 13, je suis allée voir Serge et Ilia. J’ai passé la journée avec Serge ; Ilia est venu le soir. Ils m’ont fait une pénible impression. Ils s’aiment peu l’un l’autre, leurs intérêts sont terre à terre et ils mènent mal leurs affaires. Ilia a l’air morne et abattu, il fait pitié. Lequel des deux est coupable ? Dieu le sait ! En tout cas, ils ne sont pas très heureux. C’est encore mon petit-fils Nikolaï qui est le plus à plaindre. Il est totalement abandonné par sa mère qui le laisse dans un bien triste état. C’est une mauvaise mère, une mère sans amour pour son enfant, cela saute aux yeux. Annotchka est extraordinairement gentille. Ou bien le petit Nikolaï mourra, ou bien il deviendra un monstre. Cela me pèse sur le cœur.
Serge est gai, serein, excellent sous tous rapports. J’ai tout examiné chez lui, j’aurais tant voulu ajouter encore quelque chose à sa vie afin qu’elle devînt meilleure. Il est absorbé par ses fonctions de chef de district auxquelles sont venues s’ajouter celles de secrétaire de la Croix-Rouge. Son intérieur est propre et avenant, il a les habitudes d’un homme comme il faut, bien qu’il soit pauvre et modeste. Dieu veuille qu’il continue à bien vivre ! Liova a été pris de l’envie subite de se rendre à Samara à cause de la famine. Cela me tourmente. Encore un changement ! Il abandonne l’université et vole, les mains vides, vers une activité inconnue.
La direction des théâtres pétersbourgeois a refusé de me verser ma part sur la recette des Fruits de la Civilisation. Je suis fâchée et contre la direction et contre Léon Nikolaïévitch qui m’a privée de la joie de donner cette somme aux affamés. Hier, j’ai écrit au ministre de la Cour, Vorontzov, pour demander le payement de ces droits ; j’ignore l’accueil qui sera fait à cette réclamation. — Nous faisons nos malles et nous nous préparons à partir pour Moscou ; c’est ennuyeux, je ne suis pas bien portante. Dans le monde, dans la famille, partout règne la discorde. La famine est un fardeau qui pèse lourdement sur tous.

19 octobre 1891.


Apathie complète. Je ne pars pas, je ne fais pas mes malles. J’ai passé toute la journée à colorier un petit livre d’images pour Vania.
Pétia Raïevskii et Popov (un obscur) sont chez nous. Il est venu encore un intellectuel qui arrive de chez Sioutaiev, morne, désespéré et malade — Liovotchka étrangement et égoïstement gai, mais c’est une gaieté physique et non psychique.

12 novembre 1891.


Depuis le 22 octobre, je suis à Moscou avec Andrioucha, Micha, Sacha et Vania. Le 26 octobre, mon mari est parti avec ses filles chez Ivan Ivanovitch Raïevskii dans sa propriété de Biégintchevka. Le 25, mon fils Liova est parti dans le village de Patrovka situé dans le départment de Samara. Leur esprit et leur âme éteint hantés par une unique pensée : aider ce peuple affamé. Longtemps, j’ai voulu les retenir, longtemps il m’a semblé douloureux, terrible de me séparer d’eux, mais, dans mon for intérieur, j’ai compris que je ne pouvais faire autrement et j’ai consenti à les laisser partir ; je leur ai même envoyé cinq cents roubles et je leur en avais donné 250 avant leur départ. Jusqu’ici Liova n’a pris que 300 roubles. J’ai donné 100 roubles à la Croix-Rouge. C’est bien peu en comparaison de ce qu’il faudrait faire ! — Aussitôt arrivée à Moscou, j’ai été envahie par une affreuse tristesse. Je ne trouve pas de mots pour caractériser l’état d’âme terrible dans lequel j’étais alors. Ma santé était ébranlée, j’étais prête à me suicider. A cela est venue s’ajouter la mort de Dimitri Alekseiévitch Diakov. Nous perdons en lui l’ami le plus ancien et le meilleur de Léon Nikolaïévitch. Je l’ai revu lorsqu’il était presque à l’agonie et j’ai assisté à son enterrement. Ensuite, tous mes quatre enfants sont tombés malades de l’influenza. Une nuit que j’étais couchée et ne dormais pas, j’ai décidé qu’il fallait adresser un appel à la bienfaisance publique. Le lendemain, j’ai sauté à bas de mon lit et écrit une lettre que j’ai portée moi-même à la rédaction des Rousskïa Viédomosti. Cette lettre parut dès le lendemain qui était un dimanche. Aussitôt, je me sentis l’âme plus joyeuse et plus légère, j’eus l’impression d’être guérie. De tous côtés, les dons commencèrent à affluer. Avec quelle touchante sympathie le public a répondu à ma lettre ! Certains pleurent en apportant de l’argent. Du 3 au 12 novembre, j’ai reçu 9 000 roubles en espèces. J’ai expédié à Liovotchka 1 237 roubles et, hier, j’ai donné à Pisarev 3 000 roubles pour payer ses achats d’orge et de maïs ; j’attends des lettres de Serge et de Liova qui me diront que faire des sommes restantes. Je passe la matinée à recevoir des dons que j’enregistre ; je cause avec les gens, cela me distrait. Parfois je suis prise d’un tel désir de voir Liovotchka, Tania et même Macha que les bras m’en tombent, pourtant je sais que Macha est toujours plus joyeuse et plus gaie quand elle est hors de la maison. C’est étrange, quand Liovotchka est auprès de moi, son manque de tendresse et de sympathie pour les siens me fait toujours l’effet d’une douche d’eau glacée et je me demande : « Qu’ai-je donc voulu ? — Pourquoi est-il ici ? » Et lorsque nous sommes séparés, je ne fais que penser à lui. Et cela parce que j’aime en lui plus et mieux que ce qu’il est capable de donner.
Cette nuit encore, je n’ai pas pu dormir à cause de l’article des Moskovskïa Viédomosti. Ce journal interprète à sa façon l’article de Léon Nikolaïévitch : Une question terrible, qu’il a publié il y a quelques jours : « le parti libéral a redressé la tête et poursuit des buts politiques. » Pour un peu, la rédaction reprocherait à Léon Nikolaïévitch des visées révolutionnaires. Cette allusion à la possibilité d’un mouvement autre qu’un mouvement en vue d’aider le peuple est déjà, de la part des Moskovskïa Viédomosti, un geste révolutionnaire. La rédaction laisse entendre encore aux révolutionnaires faibles d’esprit qu’ils peuvent se solidariser avec Tolstoï et Soloviev. Voilà, selon moi, l’étincelle qui, jetée parmi eux, les aidera à reprendre courage.
Quel journal vil et abominable ! Quel dégoût il provoque chez tous ! J’avais déjà songé à écrire au ministre, à l’empereur pour attirer leur attention sur tout le mal que fait ce journal. J’avais formé le projet d’aller à la rédaction et d’user de menaces. Mais n’ayant personne à qui demander conseil, j’ai décidé de ne faire ni l’une ni l’autre de ces démarches.
Andrioucha et Micha font leurs études au lycée Polivanov. Micha travaille mal, Andrioucha assez bien. Ils me font peine, je voudrais les égayer, les distraire ; j’ai un déplorable penchant à les gâter. Dîné aujourd’hui avec les enfants. Que notre vie de bourgeois repus et de citadins est donc égoïste et somnolente. Nous n’avons aucun contact avec le peuple, nous ne compatissons à aucune misère et ne venons en aide à personne. Je ne peux même plus manger tant j’ai pitié de ceux qui meurent de faim en ce moment, tant j’ai pitié de moi-même et de mes enfants qui agonisent moralement dans cette atmosphère et sont privés de toute activité d’esprit. Que faire ?
Reçu une réponse du ministre de la cour. Pour m’aider dans mes œuvres de bienfaisance, il me promet tant pour cent sur la recette des Fruits de la Civilisation. J’ai déjà écrit à ce sujet à Vsiévolojskii.