Jupes troussées/1-10

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Texte établi par Société des bibliophiles cosmopolites. Éditeur scientifique, Imprimerie de la société cosmopolite (p. 68-81).

Jupes troussées, Bandeau de début de chapitre
Jupes troussées, Bandeau de début de chapitre



X



L es vacances allaient commencer, et suspendre pendant deux mois nos douces pratiques. Depuis qu’elle avait reçu le fouet des mains de Mme Tannecuir, mademoiselle Hélène, l’ardente sous-maîtresse, regardait son bourreau d’un œil fort tendre, et recherchait toutes les occasions de s’en faire remarquer.

Il y avait un mois que ce manège durait quand un beau jour, trouvant sa maîtresse dans un couloir très sombre, n’y tenant plus, elle lui saute au cou, l’embrasse passionnément, se collant à elle, et l’étouffant sous ses caresses. Juliette remuée par les tendresses qu’on lui prodigue, se laisse embrasser volontiers, éprouvant une douce émotion à se sentir aussi tendrement aimée, et lui rend ses baisers. Se voyant favorablement accueillie, la folle Hélène se jette aux pieds de Juliette, se glisse sous ses jupes et avant que celle-ci tente de s’opposer à l’envahissement, elle se faufile dans les combles, qu’elle embrasse avec rage. Juliette n’oppose pas la moindre résistance, et laisse le doux velours accomplir son œuvre de volupté. Puis sur les instances de l’ardente fille, elle la conduit dans la salle du « fouet » se disposant à lui rendre ses bienfaits par un autre procédé que la mignonne sollicite.

Le hasard voulut que je fusse dans la chambre à coucher. Se croyant à l’abri de toute surprise, elles ne prenaient aucune précaution, et le bruit qu’elles faisaient vint jusqu’à moi. Me figurant qu’on va châtier quelque délinquante, je me déchausse, et je me glisse subrepticement dans le cabinet.

Le spectacle qui s’offre à mes yeux me surprend vivement. Devant moi, madame Tannecuir, les verges à la main, fouette avec une extrême indulgence, un coin d’une superbe mappemonde, encadrée dans la fente élargie d’un pantalon dont je ne connais pas la propriétaire, Je soupçonne cependant son nom, au superbe développement du pantalon, tendu sur les magnifiques rondeurs cachées ; je ne voyais dans mes souvenirs que la glorieuse croupe de la sous-maîtresse Hélène, capable d’un pareil arrondissement. Une pensionnaire d’ailleurs n’aurait pas été aussi résignée. Agenouillée sur le bord d’un fauteuil, le front appuyé sur le dossier, les jupes relevées très haut sur les reins, la patiente tient dans ses doigts la fente du pantalon très écartée, présentant à la verge une partie de son derrière nu, car malgré l’écartement de la fente, les beaux globes n’ont jailli qu’à moitié, l’autre, moitié tombe des deux côtés de la culotte.

Juliette semble se plaire tout autant dans la contemplation du beau monument, que dans l’application de la verge ; elle dévore de ses yeux luisants de luxure, les belles chairs satinées que la verge, maniée avec une extrême indulgence, caresse beaucoup plus qu’elle ne châtie. La fessée, ainsi administrée, est pans doute du goût de la patiente, car les fesses se trémoussent, se serrent et s’entr’ouvrent méthodiquement, sous les coups mesurés de la verge caressante. De plus en plus cette façon de corriger un beau derrière, me paraissait un jeu voluptueux, dont fouetteuse et fouettée semblaient faire une introduction au plaisir. Entre les cuisses de celle-ci, les lèvres roses de la grotte d’amour, suivent le jeu des fesses, s’ouvrant et se fermant, montrant très développé sur le bord de la fente, le clitoris vermeil, luisant au milieu d’un fouillis de poils blonds en frisés.

Cette vue enchanteresse désarme le bras de la fouetteuse, et je vis alors un spectacle auquel j’étais loin de m’attendre. Juliette jette les verges, tombe à genoux, allonge le cou, rejette la tête en arrière, et va coller ses lèvres sur les bords de la fente entrebâillée. L’assaillie accueille l’assaillante sans manifester la moindre surprise et sans faire un mouvement pour essayer de se dégager.

Je regarde, stupéfait, la scène voluptueuse et inattendue qui se déroule sous mes yeux. Juliette, qui se livre à la béatification de la patiente, se distingue dans le temple de l’amour ; car les grosses fesses roses reprennent leurs mouvements, comme tout à l’heure sous les verges ; elles gigotent vivement, se trémoussent, sautent, s’écartent, laissant voir au bas de la raie le petit trou brun, restent un moment ouvertes, puis se referment, serrées étroitement, se trouent de deux fossettes, gigotent serrées, se dandinent lascivement, puis s’écartent brusquement et restent épanouies. Quand Juliette se retire de l’embouchure, on aperçoit la grotte béante, et tout autour les frisons dorés, constellés de perles brillantes.

La patiente lâche les bords du pantalon, la fente se referme, le cul disparaît, les jupes retombent, elle glisse du fauteuil, se retourne, et je reconnais sans le moindre étonnement, mademoiselle Hélène la figure empourprée, qui se jette au cou de sa bienfaitrice et la mange de baisers. Puis s’agenouillant brusquement devant Juliette, elle disparaît aussitôt sous les jupes. J’eus un moment l’intention de les déranger dans leur tendre duo, mais puisque je n’étais pas intervenu dans la première affaire, il n’était que juste que je laissasse la seconde se terminer à la satisfaction des deux parties. Bientôt en effet Juliette manifestait par des soupirs, dont je connaissais bien l’origine, pour les avoir souvent provoqués, l’enchantement que l’ardente sous-maîtresse lui causait dans l’ombre.

Dès que celle-ci reparaît, rouge, congestionnée, haletante, j’ouvre brusquement la porte du cabinet, et je saute devant le couple effaré ; les deux coupables à ma vue rougissent jusqu’aux oreilles : « Oh, oh ! m’écriai-je, c’est un peu tard que la pudeur vous monte au front, mes tourterelles. N’ayez pas peur ; mes mignonnes, je suis la discrétion en personne ; laissez-moi donc entrer en tiers dans vos joyeux passe-temps. Vous m’accepterez bien parmi vous ? » — Juliette baissait toujours les yeux ; Hélène, qui avait recouvré son sang-froid, semblait se demander comment j’avais pu faire irruption dans la salle par le cabinet. Elle devina bien vite les relations qui nous unissaient, Mme Tannecuir et moi ; car, comme elle nous le dit plus tard, je ne pouvais me trouver dans le cabinet qu’en passant par la chambre à coucher de la maîtresse, et pour que j’eusse la clef, il fallait bien qu’on me l’eût donnée ; on n’entre pas dans la chambre à coucher d’une femme, sans y avoir quelque droit ; Juliette d’ailleurs s’oublia à me tutoyer, et le pot aux roses ainsi découvert, mieux valait en prendre sagement son parti, que de se désoler ; c’est ce que nous fîmes ; et comme il faut battre le fer quand il est chaud, je les décidai à rentrer en danse sans coup férir.

Hélène, friande de la discipline, veut goûter des verges ; Mme Tannecuir trop indulgente, l’ayant trop ménagée, elle me recommande d’être plus sévère. J’arrange mes aimables amoureuses en un gracieux tableau. Je voulais qu’Hélène seule allât à Cythère, et me réserver toute l’ardeur de ma Juliette pour l’intimité, mais j’avais compté sans mon hôte, comme on va le voir.

Chacune se dépouille de ses dessus, ne gardant que le corset, la chemise, le pantalon, leurs bas de soie, et leurs petits souliers pointus. Je viens d’abord déposer mes hommages, sur la splendide gorge de mon adorable maîtresse, dont les gros demi-globes ivoirins, qui s’impatientent dans leur prison, sautent dans le corset, que je délace, en comblant les aimables captifs des plus tendres caresses ; puis, c’est le pantalon que je déboutonne et que je retire, et la chemise vole par-dessus la tête, laissant tout nu ce beau corps d’albâtre, aux plantureux appas, que je connais dans tous les recoins, et que j’admire et caresse toujours avec un nouveau plaisir ; je les parcours de la tête aux pieds, arrêtant mon œil charmé sur les opulentes rondeurs, sur la peau de l’ivoire le plus blanc, sur la haute et large toison, qui couvre les trois quarts du ventre d’une grande tache de jais.

Je cours à la blonde sous-maîtresse, qui attend son tour debout. Ici c’est une délicieuse gorge virginiale, faite de lis éblouissants, où deux petites pommes de neige dure, offrent à l’œil ravi des rondeurs séduisantes. Fermes et durs, les jolis globes dodus s’écartent l’un de l’autre, séparés par un petit vallon taillé dans le marbre ; la petite pointe dressée, qui crève les dentelles, semble un tout petit bouton de rose enfoui dans la mousse ; le satin tendu sur la chair a le poli de l’albâtre ; un souffle égal soulève les blancs jumeaux, qui émergent de leur nid de dentelles. Je retire le corset, les seins qui se reposaient sur le bord, et qui n’ont plus de point d’appui, ne descendent pas d’une ligne, et la petite pointe empesée met dans la transparence des dentelles une gouttelette de sang rose. Juliette a baissé le pantalon, et le retire en faisant lever les pieds à la mignonne, ce qui met en mouvement la jolie gorge élastique, qui berce les petits boutons de rose. Je dénoue la chemise, et tandis que Juliette est occupée derrière, je contemple les deux jolis frères ennemis, et ne pouvant retenir plus longtemps l’hommage qu’ils réclament, je plonge dans l’écartement de la chemise, pour dévorer de caresses les divins trésors, dont le satin est du plus doux velours.

Je fais glisser la chemise, l’accompagnant dans sa descente, pour avoir le droit de peloter ce corps délicieusement potelé, les bras pleins et ronds, les hanches saillantes, les cuisses en pain de sucre tronqué, les jambes du plus pur modelé. Quand la chemise est enroulée autour des pieds, quand la superbe créature est toute nue, je contemple extasié cette perle merveilleuse ; Juliette vient me retrouver, et quand je craignais qu’elle ne fût jalouse, elle comble d’éloges ces beautés parfaites, admirant à son tour, et me conviant à admirer avec elle, ces charmes virginaux et divins, que Vénus eût enviés à Hélène. Je profite de la permission, sans cependant manifester l’enthousiasme qui me déborde, pour palper à pleines mains et à pleines lèvres, les rondeurs exquises, de la tête aux pieds.

C’est ensuite le tour du dos, un dos du plus blanc satin, râblé, aux chairs pleines, qui descend vers la croupe superbement développée dans un audacieux rebondissement ; la splendide mappemonde, encore un peu rose de l’indulgente fessée, se partage en deux hémisphères charnus, bombés, veloutés, invitant la dent à y mordre, et la main à les claquer.

Je dispose Juliette sur le bord du lit, couchée sur le dos, avec une pile de coussins sous les épaules, de façon à lui tenir la tête élevée, les pieds reposant à terre, les jambes écartées. Hélène grimpe sur le lit, enjambe Juliette, s’agenouille de façon à reposer sa fente sur les lèvres de sa maîtresse, les fesses surplombant la gorge, épanouies et bien développées pour recevoir le fouet. De cette façon j’ai sous les yeux le splendide corps nu de ma charmante maîtresse, les tétons développés, d’une forme admirable, et d’une blancheur éblouissante, coupés par deux roses du paradis, qui tranchent en rouge vif sur la neige de la gorge ; le ventre blanc et poli, au-dessous du nombril, l’épais bosquet fourré, d’un noir de jais, au-dessous duquel bâille la grotte aux lèvres roses, ses opulentes cuisses charnues, ses jambes rondes enfermées dans de fins bas de soie.

Au-dessus de la belle gorge de ma maîtresse s’étale le gros postérieur que je vais fouetter. Pour le palper à mon aise, avant de prendre les verges, je lui applique une douzaine de claques ; ma main se repose chaque fois avec un plaisir extrême sur ces belles chairs tendres, se relevant pour retomber douce et caressante. Mais l’ardente blonde sollicite des caresses plus vives. Me rendant à ses désirs, je prends la longue verge élastique, dont s’était servie Juliette, et je commence une sérieuse flagellation ; chaque coup met des roses sur les lis du satin, et fait bondir l’aimable postérieur que Juliette doit enfermer dans ses bras, pour maintenir l’embouchure sur ses lèvres. Les fesses s’écartent plaisamment, recommençant les jolis mouvements que leur impriment les verges, se serrant, se desserrant, montrant comme dans un éclair le petit point noir au bas de la raie.

Mon œil quitte un moment la croupe, descend complaisamment le long du corps de Juliette ; la gorge en arrêt, à peine soulevée par le léger souffle qui l’agite, berce ses roses vermeilles, son gros chat noir, agité de petites secousses, saute sur le ventre ; entre les cuisses écartées, la fente qui bâille, laisse voir le bouton vermeil sur le bord. Je remonte vers la croupe, que je crible de coups sévères, qui n’ont pour effet que de la faire sauter en des bonds merveilleux, sur la figure de Juliette, et de faire gigoter convulsivement les belles fesses empourprées.

Le bras droit de Juliette quitte la croupe, s’allonge et reste collé le long du corps. D’abord, je n’y prends pas garde, occupé que je suis sur le cul d’Hélène ; mais bientôt l’agitation du bras attire mon attention. J’explore de nouveau les régions Cythéréennes ; l’ardente Juliette, qui a glissé un doigt dans sa fente, s’offre une petite compensation. Mon premier mouvement est de déloger le doigt usurpateur, et de prendre sa place ; mais j’ai une mission à remplir, et laissant les choses en l’état, je continue mon charmant exercice. Les globes charnus, se couvrent de sillons carminés ; les verges retombent avec force, le cul se tord, et bientôt se trémousse, délicieusement remué par des contractions spasmodiques, en même temps que le clitoris de Juliette pleure et palpite sous son doigt vainqueur.

Le soir venu, étant seul avec Juliette, je lui manifestai ma surprise, non de ce qui s’était passé entre elles, mais de ce que j’avais vu du cabinet ; d’après les apparences, c’était Juliette qui avait été la promotrice de leurs joyeux devis. Juliette me raconta alors par le menu, comment les choses s’étaient passées, les œillades de tous les instants, les frôlements dans tous les coins, les soupirs, les gémissements, la rencontre dans le couloir, la soudaineté d’une attaque imprévue, menée si habilement et si rondement, et enfin la riposte sollicitée que j’avais vue du cabinet.

Il n’y a jamais que le premier pas qui coûte. Hélène nous aidera, maintenant qu’elle est apprivoisée, à passer une partie des vacances, en rompant par sa présence, la monotonie d’un tête-à-tête prolongé ! Après les vacances nous reprendrons nos émoustillantes pratiques, sur les jolis culs de nos charmantes pensionnaires. Je dis émoustillantes ; en effet, si les verges sont un moyen officiel de correction, elles sont surtout pour ceux et celles qui les donnent, un excellent moyen d’entretenir et de réveiller leurs… esprits vitaux.


Fin des extraits des
SOUVENIRS PERSONNELS