Lèvres de Velours (D. E.,)/10

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Sous les Galeries du Palais-Royal, Chez la petite Lolotte (p. 123-132).
Chapitre X

Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE X


LA GLACE FONDUE.


Le soir, la princesse Russe, qui n’avait paru qu’aux heures des repas pendant la journée, arriva en retard au rendez-vous. Conchita et Dolorès étaient là depuis longtemps, ainsi que Miss Pirouett qui ne pouvait plus se passer de nous. L’indifférence avec laquelle la princesse Sophie accueillait notre empressement, témoignait de l’état de son cœur ; elle se montrait telle que nous l’avions déjà vue à Paris ; heureusement que nous connaissions un remède efficace à sa froideur. Les quatre soubrettes se jettent sur elle, et, la dépouillent de ses vêtements en lui prodiguant les plus tendres caresses, qui auraient ressuscité une morte, sans produire le moindre effet dans ce corps de glace.

Quand Sophie est toute nue, je m’étends tout nu, moi aussi (je me suis dévêtu en un tour de main) sur le lit de repos, couché sur le dos, la verge en l’air ; les soubrettes portant la princesse sur le lit, l’étendent sur mon corps et l’enchevillent à mon priape. Sophie reste allongée, la quille dans le ventre, sans faire un mouvement. Lola, qui est allée chercher un martinet, revient le bras levé, et tandis que les deux Sévillanes et Miss Pirouett se demandent ce qu’on va faire, la soubrette se met à cingler le blanc postérieur. Les yeux levés, je contemple dans la glace du ciel de lit les effets du martinet sur la belle croupe. Quelques coups légèrement appliqués, qui rosent à peine la peau, la laissent insensible, le cul ne bouge pas plus qu’un terme ; à quelques coups plus rudement cinglés, les globes remuent un peu ; enfin, à une grêle de coups, le derrière se meut, monte et descend sur ma quille, recommençant deux ou trois fois son manège, puis il reste de nouveau immobile. Lola cingle les fesses à tour de bras, marbrant la peau d’empreintes rouges, le cul s’élève et s’abaisse, les fesses s’écartent, se referment, et bientôt, quand toute la surface est rouge, que la peau est fumante, la croupe s’agite furieusement, bondit et retombe sur ma quille, l’engloutissant jusqu’au fond, obéissant à la cadence que lui donne le martinet, dont les lanières la mordent, imprimant leurs caresses brûlantes en rouge vif sur la peau. Enfin, après un redoublement de cinglées furieuses, la mappemonde se trémousse convulsivement ; le vagin, qui cesse de voyager, se rétrécit et comprime violemment ma quille, lui tirant sa moelle par petites gorgées.

Quand nous sommes désunis, toute la bande, que cet émoustillant spectacle a mis en rut, se déshabille, Lola, tout en quittant ses vêtements, embrasse à pleine lèvres la mappemonde, où elle vient de mettre le feu, et quand elle est toute nue, elle se jette sur la princesse encore pâmée, se colle à elle, et se frotte lascivement la motte sur les fesses brûlantes ; en trois secondes, en trois coups de cul, avant qu’on ne devine ce qu’elle veut, elle y décharge copieusement, tandis que la plupart des assistants ne se doutent pas de ce qui se passe sur le lit de repos.

Miss Pirouett, qui dirige les jeux, dispose les mignonnes en deux carrés, quatre par quatre chaque corps formant un côté du carré. Couchées sur le flanc gauche, la tête de l’une entre les cuisses de l’autre, deux soubrettes, Mina et Lison, et les deux Parisiennes intercalées, forment le premier carré. Mina gamahuchant Blanche qui gougnotte Lison qui fait minette à Agnès qui bouffe le chat de Mina ; chaque corps se coupant à angle droit : formant l’autre carré, la Comtesse divertit Conchita, laquelle fête Cécile qui comble de ses faveurs Dolorès qui les rend à la comtesse. Lola prend la princesse dans les bras, renverse la tête en bas, lui farfouille le vagin encore tout barbouillé de la dernière injection, tandis que Sophie, renversée, lui rend dans sa fente les caresses qu’elle en reçoit. Miss Pirouett, voyant qu’il n’y a rien à tirer de maître Jacques, s’élance sur les mains, passe dans le second carré, et s’y promène la tête en bas, d’une croupe à l’autre, inspectant la manœuvre. Je la rejoins dans le carré, où j’essaie de poser mes lèvres sur sa fente ; la ballerine voyant mes efforts pour lui offrir mes soins, se laisse faire ; puis s’accrochant à mes jambes, elle remonte le haut de son corps, en grimpant avec ses mains le long de mes cuisses, et quand elle a sa fente là-haut sur mes lèvres, et sa bouche sur maître Jacques, elle engloutit le sire qui revient vite à la vie dans la chaude fournaise qui lui donne l’hospitalité, et nous jouons, nous aussi, notre partie dans le concert d’amour. Bientôt, les deux carrés se trémoussent d’aise ; dans l’intérieur de l’un, Lola et la princesse, Miss Pirouett et moi dans l’autre, nous suivons leur exemple ; mais Miss Pirouett, se dégageant brusquement, saute sur ses pieds, se relève, se tourne vers moi, et m’offrant sa grotte dilatée par un ardent désir, elle m’invite à achever debout dans sa chaude prison, la manœuvre commencée dans sa bouche ; je m’y faufile en m’arcboutant aux épaules, et les seins sur les seins, la bouche sur la bouche, je termine debout, en quelques coups de reins précipités, ma charmante besogne, inondant le réduit qui pisse lui même de plaisir en étreignant fortement ma verge dans ses parois contractées ; autour de nous les dix énamourées se pâment et soupirent délicieusement.

Tout le monde se relève, les mignonnes s’accotent debout, deux à deux, le corps joint aussi exactement que possible, bouche à bouche, seins contre seins, les toisons mêlées, les reins cambrés, pour bien se joindre par le bas du ventre. Mercédès avec la princesse, Dolorès avec Blanche, Conchita avec Cécile, Agnès avec Miss Pirouett, Lola, Lison, Mina et moi nous nous partageons l’ouvrage. Assis sur le tapis, entre les quatre jambes écartées de Mercédès et de Sophie, le nez entre les fesses de la première, où ma langue va larder le petit point noir, je glisse deux doigts de la main droite dans la fente de Sophie, et le pouce de la même main dans la fente de Mercédès, voisine de l’autre, appuyant fortement les doigts sur les deux clitoris, séparés par deux cloisons si minces, qu’ils sont presque en contact, quand les trois doigts qui les branlent les écrasent l’un contre l’autre ; les deux gougnottes enlacées se pigeonnent amoureusement, en écrasant leurs appâts étroitement serrés. Entre les cuisses écartées des trois autres couples, Lola, Mina et Lison, accroupies comme moi, donnent les mêmes soins aux deux bijoux voisins, branlant les deux clitoris à la fois, entre deux doigts et le pouce. Mais doigts, sans cesse en mouvement, appuient sur les boutons, comme sur des touches élastiques, qui cèdent sous la pression, pour se relever quand les doigts s’écartent. Après quelques minutes de ce joli manège, les clitoris qui grossissent sous le frottement des doigts, palpitent, se trémoussent, un suintement annonce la venue du plaisir, et bientôt une douce rosée, que répandent les boutons ravis, coule sur mes doigts, s’égouttant sur ma main.

C’est le tour des trois soubrettes et le mien d’avoir part à la fête ; Lison s’accote à Mina, je m’empare de Lola pour la pénétrer à mon aise ; mais ce n’est pas ainsi qu’on en a décidé, et je dois me soumettre aux décisions de l’aéropage. Pendant que Cécile manœuvre entre les cuisses, deux soubrettes enlacées, toute la bande, conduite par Miss Pirouett, vient sur nous. Je reste debout, la verge au vent ; Lola, empoignée par huit bras nerveux, est enlevée de terre, et maintenue en l’air dans une position horizontale, à la hauteur de maître Jacques, les jambes écartées. Pensant qu’on veut m’offrir la mariée ainsi dans l’espace, je m’avance entre les cuisses, la pointe menaçante ; mais quand je suis à l’entrée de la grotte, qui bâille comme une huître au soleil, et que je veux m’y loger, Miss Pirouett s’empare de ma colonne, Mercédès écarte les lèvres du conin, les retrousse, découvre bien le gros clitoris, et le présente à ma pointe. Sophie qui est inoccupée, vient s’agenouiller sous Lola, et la tête renversée vient la larder entre les fesses. Quand les préparatifs sont achevés, les soubrettes qui ont terminé leur besogne, viennent assister à la scène qui se déroule. Cécile se glisse entre mes jambes, et vient lécher mes bourses.

Cependant, Miss Pirouett, qui tient mon priape dans la main, l’approche du clitoris, lui donne l’accolade ; puis agitant la colonne, elle frotte le bouton, d’abord tout doucement du bout du gland, puis elle le branle plus vite, et le fouette d’un mouvement rapide, sans jamais arrêter le poignard devant la gaîne. Les mignonnes qui soutiennent la plantureuse Lola ont toute leur charge. La princesse continue à larder le cul de la soubrette. Cécile pelotte toujours amoureusement mes rouleaux, la comtesse maintient toujours découvert le superbe clitoris, maintenant développé comme le gland d’une petite verge, et Miss Pirouett le fouette toujours, le bat, le frotte avec dextérité du bout de ma verge bandée ; maintenant elle le branle à tour de poignet, mon gland s’enflamme sous ce frottement enragé, il est en feu, le clitoris devient luisant, et se couvre d’écume, et tout à coup, mon membre, qui a grossi démesurément dans la main qui le secoue, crache des flots de lave brûlante contre le bouton, dans les poils, dans l’autre, lançant des jets convulsifs qui jaillissent par saccades, pendant deux minutes que dure l’ineffable volupté qui me secoue.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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