L’Âme des saisons/Le parc

La bibliothèque libre.
Veuve Fred. Larcier, Editeur (p. 261-262).
II


LE PARC


Le point du jour luit rose entre les branches
Du parc candide, où les buissons de sel
Et les taillis cristallisés de gel
Dentellent les pelouses blanches.
 
Soudain, en long ruissellement vermeil,
Dans la féerie et les brumes étranges
Où l’on entend pépier des mésanges,
Coule l’or pâle du soleil.


Et cependant que des clartés rosissent
Les blancs massifs bombés dans le bleu pur,
Les peupliers aux fûts sveltes jaillissent
En jets de givre vers l’azur.