L’Âme des saisons/Soleil couchant
Veuve Fred. Larcier, Editeur, (p. 263-264).
III
SOLEIL COUCHANT
La neige sans tache et l’azur,
Où brille une étoile d’or pur,
Se rapprochent ; mais une barre
De braise rouge les sépare.
Un sapin sombre et givré clair,
Haussant comme vagues de mer
Ses fers de lance à dents de peigne,
Découpe l’horizon qui saigne.
Rien dans le blanc et bleu tombeau
Ne bouge, hors un grand corbeau
Qui solennellement déploie
Sa ténébreuse aile de soie.