L’Âme qui vibre/La Passante

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E. Sansot et Cie (p. 53).

LA PASSANTE

Sans trop savoir comment la chose s’était faite,
Une femme passait et je l’aimai soudain.
Ce n’était pas, mon Dieu ! que mon cœur en eût faim !
Mais la femme était belle et moi j’étais poète.

Cette femme qui passe et va sans s’arrêter
Se renouvelle ainsi tous les jours dans ma vie.
Tous les jours une femme élégante et jolie
Emporte tout mon cœur sans jamais s’en douter.