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L’Émigré/Lettre 094

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P. F. Fauche et compagnie (Tome IIIp. 66-67).


LETTRE XCIV.

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Melle Émilie
à
La Cesse de Loewenstein.


Il semble que la Vicomtesse ait ranimé toutes ses forces pour jouir du plaisir de vous voir, car depuis votre départ, ma chère amie, elle est tombée dans une faiblesse extraordinaire. Elle m’a remis hier l’écrit qui contient ses malheurs, je l’ai lû cette nuit avec un grand intérêt et je vous l’envoie. Vous penserez comme moi ; la plus étrange fatalité a présidé à tous les événemens de sa vie, et je suis tentée d’après un tel écrit, de ne croire à aucune mauvaise réputation. Dans peu, comme elle le dit, tout lui sera bien indifférent ; son état empire à chaque instant, et je crains en me réveillant d’apprendre qu’elle n’est plus. Adieu, ma chère Victorine.

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