L’Amour aux Colonies/XXIX

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CHAPITRE IX

Différences entre les organes de la génération des diverses races du Sénégal.



Autant que je puis en juger par un certain nombre d’observations, quoique toutes les races du Sénégal présentent, dans leurs organes génitaux, des caractères communs, il n’en est pas moins exact de dire que l’on trouve cependant entre elles quelques différences.

Chez les peuples qui ont une origine Sémitique, la verge est moins développée à l’état de flaccidité, et l’écart avec l’état d’érection, plus considérable que chez le Noir de race pure, comme l’Ouolof. J’ai dit qu’il y avait infiltration de la race Sémite chez les Peuhls et les Sarrakholais.

Chez le Peuhl, le pénis est relativement moins gros que chez le Noir pur, mais les testicules sont plus développés. Par sa conformation, la verge ressemble beaucoup à celle du Mulâtre. D’ailleurs, il y a des Peulhs qui diffèrent peu, comme couleur générale, de certains Mulâtres. Cependant la teinte ordinaire du corps est d’un brun rougeâtre, tandis que le Mulâtre est plutôt brun jaune. Les muqueuses des lèvres, du gland et de la vulve, chez le Peuhl, sont un peu plus foncées que chez le métis du Noir et du Blanc.

Chez le Sarrakholais, qui, d’après le docteur Lota, serait un croisement du Peulh avec la race Noire pure, l’organe mâle de la génération n’est pas sensiblement moins gros que celui du Ouolof, dont il présente les caractères de grosseur à l’état de flaccidité. Mais quand le Sarrakholais a une teinte générale de peau d’un brun rougeâtre, analogue à celle du chocolat cuit, on trouve chez lui la muqueuse des lèvres, du gland et de la vulve un peu plus claire que celle de la peau de la verge, et d’une teinte se rapprochant beaucoup de celle du Câpre de la Guyane.

Les autres races, Ouolof, Kassonké, Malinké, Toucouleur, Bambara, etc., etc., présentent le caractère commun donné comme type de la race, c’est-à-dire le pénis presque aussi gros à l’état de flaccidité que dans l’érection, et les muqueuses externes de la même couleur noire que la peau. C’est chez les Malinkés de Kita que j’ai trouvé les pénis les plus développés, et notamment la dimension maximum de près de trente centimètres de longueur sur un diamètre dépassant six centimètres. C’était un redoutable appareil, et, sauf la longueur moindre, se rapprochant plutôt de la verge d’un âne que de celle d’un homme. Le malheureux Tirailleur, porteur de ce pal, ne trouvait pas de Négresse assez vaste pour le recevoir avec plaisir, et il était pour la gent féminine un objet de terreur.