L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/00-2
INTRODUCTION.
Quelle excuse peut se donner à lui-même l’homme qui publie un ouvrage comme celui qu’on va lire ? J’en ai cent pour une !
Un auteur doit avoir pour but le bonheur de ses lecteurs ; il n’est rien qui contribue au bonheur comme une lecture agréable. Fontenelle disait : « Il n’est point de chagrin qui tienne contre une heure de lecture » Or, de toutes les lectures, la plus entraînante est celle des ouvrages érotiques, surtout lorsqu’ils sont accompagnés de figures expressives.
Blasé sur les femmes depuis longtemps, la Justine du marquis de Sades me tomba dans la main ; je voulus jouir, et ce fut avec fureur ; je mordis les seins de ma monture, lui tordis la chair des bras !… Honteux de ces excès, effets de ma lecture, je me fis à moi-même un Erotikon savoureux, qui m’excita au point de me faire enfiler une bossue, bancroche, haute de deux pieds !…
Prenez, lisez… et… vous en ferez autant !