L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/46

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Vital Puissant ? (p. 108-112).

CHAPITRE XLVI.

Première négociation du con de ma fille.

Le surlendemain, quand je vis Conquette (que j’avais évitée le lundi), je la trouvai coiffée en battant-l’œil, ce qui, avec ses grands yeux à longs cils, la rendait charmante ; elle avait des souliers de coutil de soie neufs qu’elle essayait. Je me jetai à ses genoux en lui disant : « Conquette, ton pied est le mieux fait possible, mais il est un peu grand, et ce soulier fort pointu, ces talons minces trop élevés, le font paraître plus petit de moitié. Qu’il est divin !… et je bande, comme tu le vois… — Mon cher papa, comme je sais à quel point vous m’adorez, j’ai voulu consacrer cette chaussure avant de vous la prêter pour orner votre cheminée. Voici les blancs d’hier, avec lesquels j’ai tant été… ce que vous savez. Voyez la jolie forme que leur a donnée mon pied : ils sont plus voluptueux qu’avant d’avoir été mis. » Je flairai avidement le dedans de ces divins souliers. « Ah ! je bande ! m’écriai-je, tes sacrés bougres de souliers sont embaumés ! je suis perdu… j’aurai la colique si je ne t’enconne une pauvre fois ; laisseras-tu décharger par terre ce vit paternel ? — Mon cher papa, mettez-vous le cul et les couilles dans cette grande terrine préparée pour mon compte ; l’eau froide vous fera débander ; c’est mon remède quand j’ai le con brûlant. » Ce qu’elle me disait me parut raisonnable et je le fis. Elle cacha ses pieds comme une dame espagnole, et je fus calmé. « J’en ai fait autant tout à l’heure. Trait-d’Amour vient de venir ; j’étais encore au lit ; il m’a pris les tétons et le con ; la vue de son vit qui bandait raide m’a fait impression, mais mon cœur n’a rien senti ; cependant il voulait me gamahucher, me priant de le branler après ; je ne suis pas une putain… — Tu es bien froide. — C’est que réellement je ne l’aime plus ; vous êtes mon amant, cher père, et Trait-d’Amour est votre lieutenant dans mon con ; il est votre double vit, et c’est encore vous qui me foutez quand il me l’enfonce. J’ai cependant eu des remords de ma dureté ; je lui ai saisi le vit, et il me l’a mis dans la bouche, bien décalotté ; je l’y ait fait décharger, avalant son foutre avec délices, ce qui m’a fortifié mon chocolat et m’a rincé la bouche. Mais revenons ; si vous voulez que votre fille chérie ait un plaisir ineffable, caressez-la langue en bouche, la mienne dans la vôtre ; vous prenant les couillettes. vous serrant le vit à poignée, elle déchargerait au double. — Oh ! tu es trop adorable, foutons un petit coup ! — Je m’étais rafraîchi le con, mais tu y remets le feu, cher papa, et le foutre seul peut l’éteindre. Foutons ! enconne ta fille ! mais va doucement, que je décharge plusieurs fois, tout en te racontant quelque chose. »

Elle se renversa sur moi, mit dans son con mon vit, me fit entrer lentement, par de petits coups de cul insensibles. La fraîcheur de l’eau m’avait fait raidir et retardait l’émission ; elle saccada, en s’écriant : « Je décha…arge !… » Elle resta ensuite immobile en me disant : « J’ai oublié de te remettre l’adresse que l’entreteneur d’avant-hier m’a glissée pour l’aller voir et foutre avec lui ; ah ! fourgonne, je redécharge… je pars… ah ! divin père !… » et elle se mit à soubresauter en gigottant comme jamais ne gigotta fouteuse. Après une copieuse décharge, elle reprit : « La voilà ; dis-lui ou écris-lui que je ne vais chez personne, et laisse-lui notre adresse. — Oui, déesse Fututrix ! » lui répondis-je. La Brideconin nous apporta d’excellent chocolat et je partis après les affaires. J’allai chez le futur fouteur de ma fille. Je le trouvai, je lui donnai un mot de Conquette Ingénue par lequel elle lui marquait que s’il avait un mot à répondre, il pouvait tout dire à son père. Je fus bien reçu. Le richard me dit qu’il demandait une maîtresse aimable et qui sût donner en foutant bien du plaisir. « Monsieur, lui répondis-je, ma fille a été mal mariée ; elle peut vous appartenir, à condition qu’elle gardera son logement voisin du mien ; vous y mangerez, coucherez avec elle, sans que je m’en gêne. Quant à la volupté et aux mouvements du cul ou des reins, un mari libertin ne lui a donné que trop de douloureuses leçons. Mais en vous la livrant je veux que son sort soit assuré, qu’il s’améliore même un peu chaque année. Je vous réponds d’être alors te gardien de sa fidélité. D’ailleurs, elle est sage ; l’assurance d’un sort indépendant de son monstre de mari peut seule la décider. »

Ceci convint fort et la décision définitive fut remise après un voyage d’affaires d’argent, dont il devait être de retour dans huit ou dix jours. Je revins apporter ces nouvelles à ma Conquette Ingénue.

« Mon papa, répondit-elle, pour peu qu’il me foute, vous me suffirez ; vous et lui serez mes deux pères ; je renoncerai même à votre bon secrétaire si vous me promettez de n’enconner que moi. Où trouverez-vous un con qui vaille le mien ? Garde-moi tout ton foutre comme tout ton cœur, ô le plus ribaud des papas ! » Je vis qu’elle était jalouse, et je l’enconnai davantage. Mais j’étais encore trop libertin pour me borner à foutre uniquement celle que j’aimais le mieux.

La Brideconin nous apporta de la limonade ; elle boitait de naissance, mais d’une manière voluptueuse ; elle était coiffée en cheveux, et quoique grêlée, fort provoquante. Je le dis à ma fille. Conquette Ingénue me répondit : « Dès avant nos parties, son mari voulait me le mettre, mais il me déplaît. La femme a demandé, depuis qu’ils ont tout vu, à me gamahucher ; tous deux m’adorent, je ne leur avais, jusqu’au boulevard des Italiens, laissé baiser que mon pied. Le mari enconne sa femme dès que je le veux ; c’est un amusement que je me donnais dans la semaine ; je n’avais besoin que de m’asseoir en vue de Brideconin, les jupes retroussées jusqu’aux mollets ; il est tellement excité par ma mi-jambe et mon pied qu’il se jette sur la putain ; il la fout tant que je veux en haussant toujours un peu la jupe. Enfin, s’il aperçoit un commencement de la cuisse, il hurle de luxure, comme un jour où, trop échauffée de ce que je voyais, je me donnai de l’air au con en me découvrant. Le fouteur se mit à braire en fourgonnant avec fureur. Il déchargeait avec rage, refourgonnait, et allait se tuer, quand sa femme me regarda ; elle se hâta de décharger et vint baisser mes jupes. Alors Brideconin, épuisé, se trouva mal. » À ce récit de Conquette, je bandai, mais je me remis le vit et les couilles dans l’eau, et bien rafistolé, je sortis sans finaler.

Nous fûmes tous sages le reste de la semaine.