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L’Arc d’Ulysse/La Couronne de Vénus

La bibliothèque libre.
L’Arc d’UlysseÉditions Georges Crès et Co (p. 95).

À UNE NOBLE DAME ÉTRANGÈRE

La Couronne de Vénus.


Des bourdeaux évadée en la Littérature,
De monstrueux morpions t’ont taraudé la pel.
Tu fis — j’en jure le conin de Jézabel ! —
Largesse de poulains aux camps d’Estramadure.

Puisqu’on t’a recousu le ventre et la nature,
Appends en ex-voto le bienfaisant scalpel.
Et qu’on dise : « Autrefois, Nymphe au grec Archipel,
« Apollo la connut sous le nom de Mercure. »

Pour les ruts douloureux ton squelette allongé
Punit son chevaucheur, à chaque ahan, d’un jet ;
Et de tes yeux trop mûrs chavirent les opâles.

Sur ton front, par le suint des mèches fustigé,
— Juste couronne due aux tempes triomphales, —
Venus Dolorosa saigne en ces roses pâles.