L’Atelier de Marie-Claire/7

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Eugène Fasquelle (p. 65-79).
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VII

Les fêtes de Pâques et l’enterrement avaient apporté beaucoup de retard dans le travail.

Le patron décida de prendre une nouvelle ouvrière pour remplacer Sandrine, et il fit une affiche que Bergeounette alla coller rue de la Gaîté.

Il apportait le même soin à ses affiches qu’à ses broderies. Ses lettres s’arrondissaient et se liaient, et on pouvait facilement lire de loin :

On demande
Une très bonne ouvrière couturière.
Très pressé.

Bouledogue grogna :

— Les bonnes ouvrières ne courent pas les rues en ce moment.

Il en vint une qui ne savait pas faire grand’chose, mais que le patron garda faute de mieux.

Elle s’appelait Roberte. Elle n’était ni laide ni mal faite ; mais son air prétentieux la rendait peu agréable à regarder.

Une moquerie sournoise sembla entrer en même temps qu’elle dans l’atelier.

La petite Duretour lui fit des grimaces derrière le dos. Bouledogue lui montra ses dents, et Bergeounette dit tranquillement :

— Elle est bête à faire pleurer un âne.

Le bruit de la machine m’empêchait souvent d’entendre ce que disaient les autres, mais lorsque Roberte parlait, l’expression de son visage me donnait toujours envie de rire.

Elle prenait des poses pour le moindre mot ou le moindre geste, et elle faisait de telles simagrées pour s’asseoir ou se lever que le patron demandait parfois, tout effaré :

— Qu’est-ce qui lui prend ?

Au bout de la première semaine, comme elle s’était absentée un moment, Mme Dalignac dit à son tour :

— Chaque fois que je regarde de son côté, j’ai une vilaine surprise en trouvant sa pauvre figure au lieu du beau visage de Sandrine.

— Si vous la mettiez à ma place, dit la petite Duretour.

Et elle se tortillait en pinçant sa jolie bouche, pour ressembler à Roberte.

Après les rires, tout le monde fut de son avis, et Roberte dut se mettre au bout de la table, pendant que Duretour devenait subitement très grave en allant s’asseoir à la place de Sandrine.

Maintenant, c’était pour aller aux courses que les clientes exigeaient leurs robes.

Et comme Mme Dalignac recommençait à veiller, je pris l’habitude de venir travailler tous les soirs avec elle.

Il arrivait qu’une robe à finir nous entraînait jusqu’au matin, et les autres nous retrouvaient avec des traits tirés et des gestes lents.

Bouledogue, qui montait toujours la première, nous jetait un coup d’œil furieux. Elle débarrassait la table des bouts de chiffons, en répétant ce qu’elle avait déjà dit tant de fois :

— Si personne ne voulait veiller, les clientes seraient bien forcées de s’en arranger.

Tout au fond de moi-même je lui donnais raison ; mais je ne voyais pas comment on eût pu faire autrement, et je lui en voulais d’ajouter ses reproches à notre fatigue.

Mme Dalignac ne répondait pas non plus. Je voyais clignoter un instant ses paupières, et, la minute d’après, elle distribuait l’ouvrage, en donnant les indications de sa voix douce et posée.

Ces jours-là, Bouledogue grognait sans arrêt.

Quand elle avait fini pour une chose, elle recommençait pour une autre. La maison neuve d’en face lui procurait mille occasions de se mettre en colère. Elle ne pouvait souffrir ses hautes fenêtres et ses larges balcons de pierre. Et sa voix semblait emplir tout l’atelier lorsqu’elle disait :

— C’est aux maisons des pauvres qu’il faudrait des balcons… Les vieux et les enfants pourraient s’y mettre au soleil ou y prendre le frais.

Son mécontentement grandissait en pensant à sa grand’mère trop faible pour descendre les étages, et obligée de prendre l’air à la fenêtre de leur chambre qui s’ouvrait sur une cour étroite et pleine de mauvaises odeurs. Et chaque fois qu’un bruit de la belle maison attirait son attention, elle criait rageusement :

— Vous verrez qu’il n’y viendra jamais personne à ces beaux balcons.


Depuis que Sandrine était morte, le patron ne savait plus commander ni se fâcher. Il restait de longues heures comme absorbé par une idée fixe. Et un jour, quoique personne n’eût parlé de Sandrine, il dit au milieu d’un silence :

— Le médecin n’avait pas prévu l’hémorragie.

— Nous non plus, répondit sa femme, d’un air de regret.

Et comme le patron retombait dans son affaissement, Mme Dalignac pria Bergeounette de chanter pour ramener un peu de gaîté. Mais Bergeounette avait elle-même un grand regret de Sandrine, et aucune chanson ne lui venait à la mémoire.

Elle essaya deux ou trois fois d’en commencer une, mais il se trouva toujours quelqu’un pour lui dire :

— Oh ! non, pas celle-là, elle est trop triste.

Et le silence prit de nouveau la plus grande place.

Pourtant, lorsque Roberte se mit à chanter, il y eut des instants de bruyante gaîté. Sa voix n’aurait pas été désagréable si elle eût chanté simplement, mais elle l’enlaidissait de tout son pouvoir en essayant de la rendre plus précieuse. De plus elle déformait les mots sans souci de leur sens véritable, et cela accouplait parfois des phrases si disparates que nos rires partaient sans retenue.

Le jour où elle chanta une romance que tout le monde connaissait :

Selon moi, vois-tu, c’est l’indifférence
    Qui blesse le cœur et le fait souffrir.

Elle lança en toute tranquillité :

Seule dans ma voiture, c’est la différence
   Qui blesse le cœur et le fait s’ouvrir.

Duretour alors fut prise d’un rire si fou qu’elle glissa de son tabouret sous la table. Et tandis que Bergeounette s’étranglait contre la vitre, Bouledogue renversée en arrière riait à en demander grâce.

Le patron fit taire Roberte qui continuait sa chanson :

— Dites un peu… Eh… Vous chanterez quand le travail sera moins pressé.

Peu après, Bergeounette fit entendre une romance pleine de mélancolie dont chaque couplet se terminait ainsi :

Que les beaux jours sont courts,
    Que les beaux jours sont courts.

Elle laissait traîner sa voix comme si elle eût voulu allonger indéfiniment les beaux jours, et pendant ce temps, toutes les mains semblaient plus actives à l’ouvrage.


Le patron, qui se plaignait d’une grande fatigue, s’évanouit un jour à sa machine. Cependant il reprit le travail, car il voulait terminer au plus vite le manteau de Mme Moulin.

Mme Moulin était une très bonne cliente, mais elle changeait toujours d’idée lorsque ses vêtements étaient à moitié faits.

Au premier essayage elle avait une joie enfantine. Tout lui plaisait, mais le lendemain elle demandait à revoir la robe. Elle la tournait et la retournait en disant d’un ton triste :

— Je la trouve très bien. Elle sera très jolie.

Puis toujours du même ton triste elle parlait de ses amies qui avaient des robes comme ceci et comme cela, et qui lui conseillaient de faire faire la sienne toute pareille.

Elle soupirait d’un air si malheureux que Mme Dalignac la prenait en pitié et nous disait après son départ :

— Mettez sa robe de côté, elle ne lui plaît pas.

Et lorsque Mme Moulin revenait, elle riait fort en apprenant qu’on pouvait faire les changements désirés.

Trois fois déjà on avait changé la garniture de son manteau. La veille encore, elle avait fouillé tous les dessins du patron et combiné longuement une nouvelle garniture. Le patron avait fait la moue devant l’assemblage qu’elle exigeait :

— Je ne trouve pas ça épatant.

Mais Mme Moulin, qui était persuadée du contraire, s’en était allée toute joyeuse.

Aussi, malgré son extrême fatigue, le patron se dépêchait, craignant toujours de la voir arriver avec une autre idée.

De loin en loin il s’arrêtait pendant une minute :

— Je n’en puis plus, disait-il.

Il essayait de se mettre en colère.

— Que le diable emporte les femmes avec leurs broderies !

Il veilla même une bonne heure, mais quand il voulut quitter sa machine, il retomba sur son tabouret, en respirant si difficilement, qu’il me fit penser à Sandrine.

Seule avec Mme Dalignac je lui demandai pourquoi elle ne faisait pas venir le médecin. Elle releva la tête avec vivacité pendant qu’elle demandait :

— Est-ce que vous le croyez malade ?

— Oh ! non.

Et comme elle ne détournait pas les yeux, je pris un air tranquille pour ajouter :

— Les médecins connaissent les drogues qui redonnent des forces.

Elle se rasséréna très vite :

— Ce n’est que de la fatigue, dit-elle.

Elle m’apprit alors que son mari avait été très malade pendant la première année de leur mariage. Plusieurs médecins avaient même déclaré que ses poumons étaient si gravement atteints qu’il ne pourrait pas vivre plus d’un an.

— Pourtant, reprit-elle, dix ans ont passé depuis.

Et comme si cela lui ôtait tout souci pour l’avenir, elle rit un peu.

Mme Moulin arriva juste au moment où le patron venait de finir son manteau. Et avant que Duretour eût refermé la porte sur elle, on entendit :

— Il n’est pas encore brodé, n’est-ce pas ?

Et son entrée dans l’atelier fut rapide comme un coup de vent.

Le patron lui montra le vêtement avec un peu de malice.

Elle fit claquer ses mains l’une contre l’autre d’un air navré.

— Oh ! quel malheur ! moi qui avais pensé à une autre garniture.

Elle tira sur un bout de soutache, et sa voix timide prit de la force pour demander :

— Est-ce que cela ne peut pas se défaire ?

— Oh ! non, madame.

Et le visage jaune du patron devint tout rouge.

Cette fois Mme Moulin s’en retourna désolée.


Maintenant le patron souffrait de l’estomac. Chaque jour il vomissait ses repas, et Bergeounette qui se moquait de tout nous disait :

— Il renverse encore sa soupière.

J’étais étonnée de ne pas voir venir le médecin et j’en parlai de nouveau à Mme Dalignac.

— J’y pense, me dit-elle, mais si je le fais venir, mon mari va se croire très malade.

Elle reprit avec un accent plein de désir :

— Si nous pouvions avoir la chance de ne plus faire de vêtements brodés.

Cette chance-là ne fut pas la nôtre, au contraire. Les clientes recommandaient expressément des broderies, beaucoup de broderies. Il fallait broder et rebroder tous les costumes, qu’ils fussent de laine, de toile ou de soie. On eût dit que la broderie était la seule chose digne de parer les femmes et qu’il ne leur serait plus possible de vivre sans cela.

— Elles sont folles, disait le patron.

Il s’évanouit encore à sa machine, et tandis que Bergeounette le soutenait pour l’empêcher de rouler à terre, je partis en courant chercher le médecin.

Quand il arriva, le patron buvait à petites gorgées une infusion chaude. Il se sentait beaucoup mieux et il me montra du doigt en riant :

— C’est cette jeunesse qui a pris peur.

Le médecin rit avec lui tout en s’informant de son malaise.

Il s’appelait M. Bon, c’était lui qui avait vu Sandrine. Il demanda à la revoir, et, quand il sut qu’elle était morte, il dit d’une voix fâchée :

— Elle pouvait guérir avec du repos et des soins, ses poumons étaient à peine atteints.

— Elle avait deux enfants à élever, répondit Mme Dalignac, comme si elle voulait excuser Sandrine d’être morte.

Le regard de M. Bon se posa sur chacune de nous, et ensuite il dit au patron :

— Puisque je suis là, nous allons en profiter pour voir si vos poumons sont toujours sages. Et pendant que nous faisions silence, il donna quelques coups de son doigt recourbé dans le dos du patron, puis il se pencha pour écouter. Il gardait la bouche ouverte, mais lorsqu’il eut appuyé son oreille du côté gauche, il rattrapa vivement sa lèvre avec ses dents. Et sans que sa tête eût fait le plus petit mouvement, ses yeux se levèrent et regardèrent fixement Mme Dalignac.

Il s’assit de nouveau en face du patron pour lui prendre le poignet, et au bout d’un instant, il se leva, en disant d’un ton ferme :

— Voilà… Je vous trouve très affaibli… et si vous ne vous reposez pas immédiatement… je ne sais pas ce qui arrivera.

Le patron se moqua :

— Té ! je ferai comme Sandrine peut-être ?

M. Bon détourna son regard et répondit gravement :

— Peut-être…

Il fit une ordonnance, et, tout en donnant des explications et des conseils à Mme Dalignac, il l’entraîna jusque sur le palier.

Quand elle rentra, le patron bougonnait :

— Sans leurs sacrées broderies, je pourrais me reposer.

— Il n’y a qu’à mettre un brodeur à ta place, dit Mme Dalignac.

Le patron se redressa en criant :

— Un brodeur ! mais tu n’en trouveras pas en ce moment.

— Eh bien ! Je renverrai les robes.

Elle parlait comme à travers ses dents serrées, et personne ne lui connaissait cette voix-là.

Et pendant que Bergeounette et Bouledogue se récriaient d’étonnement, le patron pouffait de rire à l’idée que sa femme pouvait renvoyer les robes.

Il fit tout de même une affiche que Bergeounette alla coller près de la gare Montparnasse.

On demande
Un brodeur à la machine pour travail soigné.
Très pressé.

À l’heure de la veillée, Mme Dalignac me parla tout bas :

— Le poumon gauche ne va pas bien. Il faudrait que Baptiste parte à la campagne, mais le plus pressé est qu’il cesse tout travail.

Elle tendait les épaules comme lorsqu’elle redoutait un ennui. Ses yeux avaient un peu d’égarement et son visage se rétrécissait. Elle repoussa ses cheveux des deux mains comme s’ils étaient trop lourds à ses tempes, et, en secouant la tête, elle dit avec une grande énergie :

— Allons… Travaillons.

Et jusqu’à minuit, on n’entendit plus dans l’atelier que le roulement de la machine à coudre et le claquement léger des aiguilles contre la soie.

Le lendemain, en rentrant de chez une cliente, Mme Dalignac s’épouvanta de retrouver son mari en train de broder :

— Ôte-toi de là, Baptiste. Ôte-toi de là.

Et comme il ne l’écoutait pas, elle mit la main sur le volant de la machine.

Le patron se défendait :

— Mais laisse-moi finir, voyons, je n’en ai plus que pour quelques minutes.

— Non… Non… Ôte-toi de là.

Et de son autre main, elle fit sauter la courroie.

Le patron maugréa en reculant son tabouret :

— Je ne serais pas mort pour avoir fini cette manche.

Sa femme reprit :

— As-tu déjà oublié ce qu’a dit M. Bon ?

— Non, fit le patron d’un ton bourru, je sais qu’il m’arrivera la même chose qu’à Sandrine.

Le regard de Mme Dalignac passa par-dessus la tête de Bouledogue pour venir chercher le mien. Le soir, elle parla encore plus bas que la veille :

— Pourvu qu’il vienne un brodeur ?

Et le soupir qui suivit fut long et tremblé.

Il vint un brodeur. C’était un bel homme à l’air solide. Il fixa d’abord le prix de sa journée, puis il s’approcha de la machine et dit avec insolence :

— Mais c’est un vieux modèle… Comment voulez-vous que je fasse du travail soigné avec ça ?

— J’en fais… moi, dit le patron d’un air vexé.

Le bel homme le regarda de haut :

— Moi, je ne travaille qu’avec des machines modernes.

Il cligna un œil de notre côté, et il s’en alla en retroussant sa moustache.

Il en vint un autre qui avait grande envie de travailler. Il trouva la machine lourde, et, pour la rendre plus légère, il fit couler de l’huile en quantité dans tous les trous.

Le patron se tourmentait :

— Vous allez tacher les broderies.

L’ouvrier répondit :

— Tout le monde fait des taches.

Et il réclama de la benzine.

À la fin de la journée il avait tant fait de taches et tant employé de benzine que le tissu en était tout défraîchi.

Le patron le renvoya avec des cris pleins de fureur :

— Je suis plus malade de voir ça que de travailler, nous dit-il.

Mme Dalignac eut une idée :

— Si on prenait une femme ?

Et Bergeounette alla coller une nouvelle affiche. Bouledogue grogna encore :

— Les brodeuses qui savent leur métier ne chôment pas en ce moment.

Celle qui vint essuya soigneusement la machine, la fit rouler à vide pendant un instant, fixa timidement le prix de sa journée et travailla dans la perfection jusqu’au soir.

Le patron nous faisait des petits signes joyeux, et lorsque la brodeuse fut partie, il ouvrit tous ses doigts en éventail pour nous dire :

— C’est une fameuse ouvrière.

On était au samedi. Pendant que Mme Dalignac faisait la paye, chacune disait son mot sur la nouvelle venue.

Bergeounette la jugeait solide et de bonne santé. Bouledogue avait remarqué que ses effets étaient très propres, et Duretour enviait sa haute taille et son teint coloré.

Mme Dalignac paraissait elle-même si contente que je n’osais pas l’inquiéter en disant que la brodeuse avait le regard incertain, comme les alcooliques.

Les trois premiers jours, tout alla bien, mais, le quatrième, la brodeuse apporta un litre de vin enveloppé dans du papier. L’après-midi, elle en apporta un autre qu’elle but en un rien de temps. Et lorsque le patron lui fit une remarque à ce sujet, elle répondit :

— Quand on travaille dur, on a soif.

Bientôt ses deux litres ne suffirent plus et à l’heure du goûter, elle descendit chez le marchand de vin.

Alors il lui arriva de faire des taches et de broder à côté du dessin.

Le patron recommença de trépigner, et sa femme fut prise d’un véritable désespoir. Elle essaya de broder elle-même.

— Cela ne doit pas être bien difficile, disait-elle.

Cela était au contraire très difficile, et, malgré son grand désir, elle dut y renoncer.

Le patron la plaignait :

— Eh !… Povre femme… Tu ne peux pas tout faire…

À la voir si adroite et si courageuse, on ne pouvait imaginer qu’il pût y avoir un travail impossible pour elle, et j’étais étonnée qu’elle ne sût pas broder aussi bien que son mari, rien qu’en se plaçant à sa machine.

Dès la deuxième semaine, la brodeuse ne donna plus que quelques heures de bon travail. Et le dernier samedi, elle était dans un tel état d’ivresse qu’il nous fallut l’accompagner chez elle.

Ce ne fut pas facile de lui faire descendre l’escalier. Elle cherchait à nous échapper et se cognait rudement contre le mur ou la rampe.

Je voulais la préserver des chocs, mais Bergeounette m’en empêchait :

— Laissez-la donc se fêler… elle est comme une barrique trop pleine.

On finit par trouver un vieux brodeur qui avait été bon ouvrier dans son temps. Il mit deux paires de lunettes pour y voir plus clair, et le patron ponça plus fortement ses dessins.