L’Autre (Sand)/Prologue

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Michel Lévy frères (p. 1-15).
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PROLOGUE




Un appartement ancien, sombre et sévère. — Portes au fond et à droite — À gauche au fond, une grande porte-fenêtre donnant sur des pins couverts de neige. — En avant de la scène, à gauche, un prie-Dieu à droite une chaise longue, un petit fauteuil d’enfant et des jouets d’enfant épars sur le tapis. — Il fait nuit ; la salle n’est éclairée que par le feu qui brûle dans la cheminée.



Scène PREMIÈRE


HILDA SINCLAIR, LE COMTE DE MÉRANGIS, costume

d’officier de marine. — Hilda enveloppée de fourrures. — Ils entrent

par la porte vitrée.


LE COMTE, entrant le premier.

Il n’y a personne ici, entrez !

HILDA, ironique.

Je pense bien que vous n’auriez pas la cruauté de me laisser dehors par cette maussade soirée. Le vent, la neige, une vraie nuit d’Écosse ! C’est donc là, monsieur de Mérangis, le manoir de Linsdale ! Le parloir n’est pas plus gai que le parc. Fâcheuse résidence pour un brillant gentilhomme français ! Vous aurez beau dire ; quand on est gêné comme vous l’étiez déjà, et qu’on épouse miss Elsie Wilmore, dont cette terre sans rapport et ce château délabré sont l’unique patrimoine, on fait un mariage d’amour.

LE COMTE, qui a été vers le fond.

Parlez plus bas. Elle est là, peut-être !

HILDA.

Quand elle y serait ? Puisque je veux la voir !

LE COMTE.

Je vous supplie de renoncer à cette fantaisie ; il est temps encore.

HILDA, qui a été à la cheminée.

Monsieur le comte, Elsie Wilmore recevra Hilda Sinclair, qui vient à elle sans parti pris, uniquement pour voir si elle est à craindre… ou à plaindre !

Elle sonne.
LE COMTE.

Je l’ai aimée ; je vous ai vue, je vous ai suivie… je ne l’aime plus !

HILDA.

Alors, il faut la plaindre… à moins qu’elle ne soit consolée !

LE COMTE.

Vous dites ?

Entre Meg, apportant une lumière.
MEG, comme effrayée.

Ah ! monsieur le comte !… revenu de Londres !

LE COMTE.

Madame peut-elle recevoir ?

MEG, stupéfaite, regardant Hilda.

Qui ?… elle ?…

HILDA.

Allez lui dire que mistress Sinclair, revenue dans ses terres, désire saluer sa plus proche voisine.

MEG, menaçante.

Vous voulez la voir, vous ?

LE COMTE.

Obéissez ! Laissez cette lumière.

Meg sort.
HILDA.

L’accueil de la suivante n’est pas encourageant !

LE COMTE.

Cette montagnarde a nourri ma femme. C’est une espèce de folle que l’on tolère.

HILDA.

Et qui exprime ingénument les sentiments de sa maîtresse. Les bouffons sont nos diseurs de vérités. (Touchant le prie-Dieu.) Voici un meuble qui en dirait aussi, s’il pouvait parler, car il a reçu les secrets de la prière, peut-être ceux du repentir !

LE COMTE.

Pourquoi examinez-vous tant ce prie-Dieu ?

MEG, rentre brusquement.

Madame est malade.

HILDA.

C’est-à-dire qu’elle refuse…

MEG.

Et elle fait bien !

LE COMTE.

Sortez, stupide créature ! (Il la chasse. Hilda éclate de rire.) Vous riez ? À la bonne heure ! Mais, moi, j’irai chercher une réponse plus polie.

HILDA.

Restez ! Vous céderiez aux larmes de la touchante Elsie, et vous m’apporteriez de sa part un nouvel outrage !

LE COMTE.

Ne le croyez pas. Elle n’a pas le droit…

HILDA.

Ah ! enfin ! pas le droit !… Voilà ce que je voulais vous entendre dire. Vous le savez donc, qu’elle vous trahit ?

LE COMTE.

Je sais tout !

HILDA.

Pourquoi l’avoir nié jusqu’à présent ?

LE COMTE.

Je ne suis pas de ceux qui avouent cette ridicule conséquence de l’abandon où ils laissent leur femme. C’est une punition, mais je la veux secrète.

HILDA.

Monsieur le lieutenant de vaisseau craint les plaisanteries de son bord ?

LE COMTE.

Oui, madame, et il faudra que je renonce à vous, si vous m’y exposez.

HILDA, regardant le prie-Dieu.

Mais, au moins, vous avez des preuves ?

LE COMTE.

J’ai une preuve… gênante ! L’enfant qu’on élève ici sous mon nom.

Il montre un jouet qui se trouve sur le tapis.
HILDA.

La certitude ne suffit pas pour rompre votre mariage ; il faudra prouver…

LE COMTE.

Je ne veux pas le rompre.

HILDA.

Ah ! vous ne voulez plus ?…

LE COMTE.

Inutile d’en venir là. Elsie Wilmore est condamnée, elle n’a pas un an à vivre !

HILDA.

Vous êtes sûr ? Mais l’enfant ? Il sera donc à vous ?… Celle que vous épouserez devra donc l’accepter ?

LE COMTE.

L’enfant est atteinte du même mal. Je l’envoie aujourd’hui à ma mère qui est très-pieuse. Si elle la guérit, je la chargerai de l’ensevelir pour toujours dans un couvent de France… Voilà pourquoi je suis venu ici aujourd’hui… Vous avez voulu me suivre…

HILDA.

Je ne suis plus jalouse. Allez voir votre femme et dites-lui que je ne lui en veux pas. Je vous attends ici, vous me reconduirez à mon château.

Le comte sort.



Scène II


HILDA.
HILDA.

Ainsi, elle me brave, cette femme plus coupable que moi… que moi qui suis libre ! J’aurai des preuves contre elle et contre son amant que je hais !… Elles sont là, je le sais. (Elle va au prie-Dieu, tire une clef de son manchon, ouvre, et prend un paquet de lettres qui est caché dans le prie-Dieu.) Enfin ! (À part, lisant quelques mots au hasard.) « La faute… le remords !… » Il n’en faut pas davantage. C’est le remords qui perd les femmes !… L’enfant !… (Elle feuillette le paquet.) Oui, il est question de l’enfant ! La preuve est complète ! Le comte de Mérangis ne l’aura pas puisqu’il la détruirait. — Je n’ai plus rien à faire ici, moi. Je tiens le passé d’Elsie et l’avenir de sa fille !…

Elle met le paquet dans son manchon et sort par la porte vitrée. Aussitôt entre le comte.




Scène III


LE COMTE, ELSIE, venant du fond, ensemble.


LE COMTE.

Eh bien ?

ELSIE.

Elle est partie !

LE COMTE.

Partie ?… (Refermant la porte vitrée avec un geste de satisfaction.) Elle s’est lassée d’attendre votre bon plaisir.

ELSIE.

Je vous répète, monsieur, que j’étais couchée : j’ai à peine pris le temps de me vêtir. Ne vous a-t-on pas dit que j’allais descendre ?

LE COMTE.

Non !… votre nourrice… (Meg fait un mouvement ; d’un geste impératif, il la congédie ; elle sort.) Mais laissons cela, je viens vous apporter une nouvelle. La personne que ma mère envoie pour emmener votre fille en France sera ici dans un instant.

ELSIE, tressaillant.

Déjà ?

LE COMTE, froidement.

Vous étiez prévenue.

ELSIE.

Mais Hélène est beaucoup mieux ! Vous n’exigez pas qu’elle parte au milieu de l’hiver…

LE COMTE.

Elle trouvera le printemps en Provence.

ELSIE.

Une enfant si jeune ! un si long voyage ! Je vais mieux aussi, monsieur. Dans quelques semaines, dans quelques jours peut-être, je pourrais accompagner Hélène.

LE COMTE.

Chez ma mère ? Ma mère a l’austérité d’une vie sans tache ; cela ne vous effraye pas ? D’ailleurs, quitter l’Écosse, vous ? cette riante patrie où vous avez su vous faire une vie si douce, si indépendante ?

ELSIE.

Ah ! monsieur, je vous jure que, si je l’avais pu, si j’avais été moins malade, il y a longtemps que j’aurais répondu à l’appel de votre mère.

LE COMTE, ironique.

Mais votre ami, le jeune médecin, ne vous l’a pas permis ? Il est plus absolu que moi, convenez-en !… Pourquoi tremblez-vous ?

ELSIE, allant à la cheminée.

J’ai froid… (À part.) Il sait tout ! Je suis perdue !

LE COMTE, voyant la porte du fond s’ouvrir.

Voici la femme qui doit emmener votre fille.

ELSIE.

Ah !… Vous la connaissez, au moins ?

LE COMTE.

Fort peu. Faites connaissance avec elle : cela vous regarde.

Il sort.




Scène IV


ELSIE, JEANNE, amenée par MEG.
ELSIE.

C’est vraiment vous qui venez de la part de ma belle-mère ?

JEANNE.

Oui, madame.

ELSIE.

Laisse-nous, Meg. (Meg sort.) Comment vous nommez-vous, mademoiselle ?

JEANNE.

Jeanne Fayet. J’ai été élevée au château de Mérangis. Je suis la fille d’un vieil intendant, mort au service de la famille. Madame la comtesse a bien voulu me donner elle-même un peu d’instruction et faire de moi la gouvernante de sa maison. Voici ma lettre de créance.

ELSIE, lisant.

Oui, vous êtes bien la personne qu’elle m’annonçait. Elle a toute confiance en vous. Elle vous estime, elle vous aime. Comme elle paraît bonne, madame de Mérangis !

JEANNE.

Oh ! oui, bien bonne ! Aussi on l’aime !…

ELSIE.

Elle est pourtant… très-rigide ?

JEANNE.

Pour elle seule.

ELSIE.

Sa dévotion…

JEANNE.

N’est que tendresse et charité.

ELSIE.

Elle aimera mon Hélène ?

JEANNE.

Elle vous chérit déjà toutes deux.

ELSIE, troublée.

Je voudrais vous faire une question… Je ne sais si vous pourrez y répondre, si vous croirez devoir…

JEANNE.

Je crois pouvoir répondre à tout.

ELSIE.

Eh bien… est-ce qu’elle a été heureuse en ménage, ma belle-mère ?

JEANNE.

Non, madame.

ELSIE.

Ah ! son mari, le père du mien… ?

JEANNE.

Fut infidèle publiquement. Je ne trahis point un secret.

ELSIE.

Et… elle lui pardonnait ?

JEANNE.

Elle l’a tendrement soigné et jamais elle ne s’est plainte.

ELSIE.

Ni vengée ?

JEANNE.

Oh ! madame !…

ELSIE.

Pardon ! J’ai la fièvre, je ne sais pas toujours quels mots j’emploie. Je voulais dire qu’elle ne s’est jamais découragée ?…

JEANNE.

De respecter ses devoirs ? Jamais ! Mais l’expérience du malheur lui a donné la sublime indulgence.

ELSIE.

Oui. Ses lettres m’ont toujours rassurée et consolée. Elle m’appelait, elle m’attendait aussi. Ah ! si je pouvais partir avec vous ! Dites-moi, c’est un beau pays, la Provence ?

JEANNE.

Il y fait chaud, même en cette saison.

ELSIE.

Est-ce que, si je mourais sans revoir ma fille ?… On ne contrariera jamais son inclination, n’est-ce pas ?

JEANNE.

Au nom de ma chère dame que je connais bien, je vous jure que non.

ELSIE.

Et l’enfant ne s’ennuiera pas ? elle ne sera pas trop seule ?

JEANNE.

Elle aura un protecteur, un compagnon, le jeune Marcus de Mérangis, petit-neveu de madame, orphelin qu’elle a recueilli et qu’elle élève. Nous ne sommes qu’à une lieue de la ville. Le médecin, le précepteur, le maître de musique viennent tous les jours. Votre fille sera soignée, instruite, aimée ; et, au printemps prochain, vous serez plus forte, madame, vous viendrez vous assurer de tout cela. S’il faut revenir vous chercher, voilà que je connais le chemin et je vous soignerai avec tout le dévouement que vous savez inspirer à première vue.

ELSIE.

Vous êtes bonne, vous ! Je vois cela dans vos yeux. Vous allez prendre ici au moins une semaine de repos ?

JEANNE.

Monsieur le comte que j’ai vu un instant, ce matin, à Édimbourg, m’a dit deux jours seulement.

ELSIE.

Rien que deux jours !… Mais vous ne pourrez pas !

JEANNE.

Je suis forte, madame, et madame la comtesse ne peut guère se passer de moi. Et puis, je viens de voir la petite. Elle est ravissante, mais un peu pâle, et vous devez désirer qu’elle change d’air.

ELSIE. Elle sonne ; Meg entre et prend un flambeau.

Oui ! elle avant moi, avant tout ! Allez vous reposer, ma chère, vous m’avez fait grand bien, et, si vous en faites autant à mon Hélène, je vous aimerai… comme ma sœur ! Aimez-la bien… Allez, nous nous reverrons demain.

Elle tend ses deux mains à Jeanne, qui sort précédée de Meg portant un flambeau. — La scène n’est plus éclairée que faiblement par une petite lampe.




Scène V


ELSIE, puis MAXWELL.


ELSIE.

Dans deux jours ! Encore deux jours, et je ne la verrai plus ! (Elle s’agenouille au prie-Dieu.) Mon Dieu !… je vous offre ce déchirement en expiation !…

MAXWELL, entrant par la porte vitrée.

Elsie !

ELSIE, étouffant un cri.

Vous ! quand le comte vient d’arriver ?

MAXWELL.

C’est pour cela. Il faut que je vous parle. Votre nourrice vient de me dire que la Française est arrivée aussi et qu’elle va emmener Hélène. Qui est-elle, cette femme ? Où est-elle ?

ELSIE.

C’est une personne très-sûre. N’espérez pas la faire manquer à son devoir.

MAXWELL.

Vous consentez donc ?… Ah ! faible cœur !

ELSIE.

Hélène est malade, il faut…

MAXWELL.

Elle ne l’est plus, elle ne l’est pas ! Est-ce moi qui m’y tromperais ? On veut l’éloigner de vous, de moi…

ELSIE.

C’est le châtiment qu’on nous inflige.

MAXWELL.

De quel droit l’époux infidèle punirait-il l’épouse délaissée ?

ELSIE.

Ah ! ne vous justifiez pas !

MAXWELL.

Moi, je m’accuse ; mais vous…

ELSIE.

Ne me justifiez pas non plus. Vos soins ne peuvent me sauver : je meurs du repentir de mon égarement.

MAXWELL.

Vous ne m’aimez donc plus ? Ah ! vous êtes lasse de souffrir, pauvre Elsie ! Mais je ne me décourage pas, moi ! Je ne vous quitterai pas, je veillerai sur vous, sur cette enfant que j’adore. Elsie, je ne veux pas qu’on l’emmène. Votre mari a le droit de me tuer, que n’en use-t-il ? Il aime mieux me torturer, m’arracher le cœur, m’enlever ma fille !… Je ne le veux pas, moi. Résistez, je l’exige !

ELSIE.

Vous voulez donc me perdre, livrer ma vie au scandale, priver Hélène d’avenir et de nom ?

MAXWELL.

Et vous qui l’envoyez dans une famille étrangère, vous voulez donc qu’elle doive son nom et son avenir à un mensonge ? Non, cette lâcheté que vous voulez m’imposer révolte mon honneur et ma conscience. Ne préférez pas votre réputation à ma dignité, à la vie de votre enfant que l’on expatrie, qu’on livre à des inconnus, que l’on expose, volontairement peut-être, à mourir dans ce voyage !

ELSIE.

Ah ! que vous me faites de mal ! Voyez, je suis mourante. Le peu de fortune que j’ai, mon mari le dissipera en un jour. Il épousera Hilda Sinclair, qui est riche, ambitieuse d’un titre, et qui le dominera, elle ! Hilda Sinclair qui vous hait, parce que, quand votre amour pour moi n’était encore qu’une amitié dévouée, vous avez osé lui reprocher de m’enlever la protection de mon mari. Cette femme opprimera et maltraitera Hélène… Oh ! Dieu ! que deviendra ma pauvre enfant si elle ne trouve pas un appui dans ma belle-mère ! Vous n’avez pas de droits sur elle, vous ne pouvez ni l’adopter ni l’élever ; ne m’empêchez pas de la soustraire à l’avenir qui l’attend ici… Hélas ! vous ne pourriez le conjurer, vous êtes pauvre !

MAXWELL.

Pauvre et obscur, oui ; mais je ne suis ni un dissipateur ni un oisif, moi ! J’ai de la volonté, j’ai de l’avenir, je le sais, je le sens, je connais ma force et rien ne m’effraye. Je ne peux ni adopter ni élever ma fille ? Vous vous trompez, Elsie, je jure qu’un moment de courage peut nous sauver tous trois. Ne rougissons plus d’une faute que le mensonge aggrave. N’usons plus nos forces à déplorer une faiblesse irréparable ; faisons-en une énergie, un devoir, un avenir nouveau. Sachez que votre mari aspire à rompre les liens qui vous unissent et qui, à votre insu, n’ont pas été régulièrement formés. Ne le trompez pas davantage. Allez chercher Hélène et fuyons ensemble. Fuyons tout de suite. Que votre amour maternel se ranime et je réponds de votre guérison, moi ! Aidez-moi à vous sauver, voilà tout ce que je vous demande.

ELSIE.

Eh bien, oui… Ah ! ma tête se trouble… Non ! J’ai peur !…

MAXWELL.

Que craignez-vous ? Ne savez-vous pas que, dès le premier jour, j’ai accepté toutes les conséquences de ma passion ? Ne vous ai-je pas cent fois offert ce que je vous demande à genoux maintenant ?… Doutez-vous de moi ? Ne suis-je pas un homme de résolution soudaine et d’éternel dévouement ? Allons, venez ! Hélène est encore là. Votre mari ne nous poursuivra pas, vous le savez bien ; vous savez bien qu’il aime ailleurs et qu’il ne daigne pas être jaloux ! (Le comte entre.) Vous savez bien qu’il ferme les yeux, ce Français philosophe, et qu’il ne veut pas se battre avec moi pour si peu de chose que son honneur conjugal et le cœur de sa femme !

LE COMTE.

Vraiment !…

Elsie jette un cri, s’affaisse en silence sur le canapé et s’évanouit.




Scène VI


LE COMTE, MAXWELL, ELSIE.


LE COMTE.

Ce Français philosophe aime ailleurs, en effet, et vous refuse la satisfaction de le faire souffrir. Il se contentera de répudier le souvenir de cette femme infidèle ; elle se repent, il ne veut ni la diffamer ni la tuer : mais il ne vous laissera point afficher la possession d’un vivant témoignage de votre victoire sur elle. L’enfant est partie. (Mouvement de Maxwell.) Et vous ne courrez pas après elle, car vous allez vous battre avec moi, sans témoins, et sur l’heure !

Il sonne. Entre Meg.
MAXWELL.

Enfin !

Il sort par la porte vitrée, suivi du comte.