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L’Enclos du Rêve/03/Au temps jadis, très tendrement…

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Alphonse Lemerre (p. 35).




Au temps jadis, très tendrement nous nous aimâmes.
Nous avions fiancé la douceur de nos âmes.

Et nous allions, rêveurs, sous le figuier penchant
Que magnifiait l’or enflammé du couchant.

Et tout autour de nous les langueurs épandues
Venaient s’abattre sur nos âmes confondues.

Ô les chers souvenirs des précieux instants !
Nos lents retours à pas inégaux, hésitants,

Dans le soir frais que d’invisibles cassolettes
Parfumaient de l’odeur fine des violettes.