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L’Encyclopédie/1re édition/AMURES

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 384).
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AMURES, s. f. plur. (Marine.) ce sont des trous pratiqués dans le plat-bord du vaisseau, & dans la gorgere de son éperon. Il y a dix amures, quatre pour les couets, & six pour les écoutes des pacfis & de la civadiere.

Les amures des couets de misene sont à la gorgere de l’éperon. Voyez les figures, Marine, Plan. I. & Pl. IV. fig. 1. Voyez Eperon.

Les amures des couets de la grande voile sont à l’avant du grand mât dans le plat-bord, l’un à basbord, l’autre à stribord ; ces deux amures s’appellent dogues d’amure. Voyez les figures, Marine, Pl. I.

Les amures des couets de la grande voile sont à stribord & à bas-bord de l’artimon.

Les amures des écoutes de misene sont à stribord & à bas-bord du grand mât.

Les amures de la civadiere sont auprès des amures des écoutes de misene.

Quoiqu’il y ait des amures pour les écoutes, on ne se sert du verbe amurer que pour les couets ; car on dit border l’écoute, & haler l’écoute.

Les amures servent pour aller à la bouline & serrer le vent. Voyez Couets.

Amures d’une voile, ce sont les manœuvres qui servent à l’amurer.

L’amure d’artimon, c’est un palanquin, ou quelquefois une corde simple.

On dit l’amure à bas-bord, l’amure à stribord, pour marquer qu’un vaisseau est amuré au côté droit ou au côté gauche.

Les amures des voiles d’étay sont de simples cordes.

Dogue d’amure, c’est le trou pratiqué dans le côté du vaisseau à l’embelle. V. Dogue d’armure. (Z)