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L’Encyclopédie/1re édition/AUNEUR

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 883).
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AUNEUR, s. m. (Commerce.) officier commis pour visiter les aunes des marchands. Voyez Aunage.

Il y a de pareils officiers à Londres, dont l’office est d’auner eux-mêmes les étoffes dans les manufactures, pour justifier si elles ont la longueur & la largeur qu’elles doivent avoir suivant les Ordonnances.

Il y a à Paris une communauté de cinquante jurés auneurs, visiteurs de toiles, créés en titre d’offices héréditaires : ils ont deux bureaux établis où ils font leurs fonctions & la perception de leurs droits, qui sont douze deniers pour aune sur toutes les toiles, canevas, coutils, &c. qu’ils mesurent : ces bureaux sont, l’un à l’hôtel des fermes, & l’autre à la halle aux toiles. Ces offices ayant été supprimés par édit du mois de Septembre 1719, ont été rétablis par un édit de Juin 1730.

Il y a aussi à Paris douze auneurs de drap & autres étoffes de laine, qui sont commis par les maîtres & gardes Drapiers & Merciers. Ils n’ont aucune visite sur les marchandises : mais leur fonction est de les auner sous la halle, ou dans les magasins & boutiques des marchands, lorsqu’ils en sont requis par eux ou par les forains, ou par leurs commissionnaires.

Dans les lieux des fabriques du royaume, il y a aussi des auneurs établis pour auner les étoffes & les toiles.

On peut voir, dans le Dictionnaire de Commerce de Savary, ce qui concerne les jurés auneurs de Paris, leurs fonctions & leurs droits sur les différentes étoffes de fabrique du royaume, qui entrent dans cette ville. (G)