L’Encyclopédie/1re édition/BULBONAC

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 461).
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* BULBONAC, s. f. (Hist. nat. bot.) la tige de cette plante croît à la hauteur d’une coudée & demie, ou même davantage ; cette tige est quelquefois de la grosseur du petit doigt, bleue, d’un rouge foncé, & velue ; elle a la feuille de l’ortie, mais deux ou trois fois plus large, velue, dentelée, tantôt seule, tantôt opposée ou placée à la division des branches. Les rameaux sont chargés de fleurs disposées à peu près comme celles du chou, purpurines, de la grandeur de celles du chou ordinaire, plus petites que celles du leucoium, quoiqu’elles lui ressemblent assez à d’autres égards ; d’une odeur foible, avec un onglet blanc. Son calice est oblong ; il en sort quatre étamines verdâtres, avec des sommités jaunes ; il est oblong, rouge, & composé de quatre feuilles, dont deux sont plus petites que les deux autres ; ses cosses sont larges, rondes, plates, & ses lames extérieures traversées des deux côtés par un bord de couleur d’argent : elles ont un filament à leur extrémité ; elles contiennent un bout de semence orbiculaire & plate. Sa racine est bulbeuse ; sa graine, d’un rouge foncé, & très-grosse pour une plante de cette espece. La seconde année sa tige se fane, lorsque la graine est mûre. Elle est commune en Allemagne & en Hongrie. On la cultive dans nos jardins.

On fait usage de sa racine & de sa semence. Sa semence est chaude au goût, amere, & aromatique. On mange ses racines en salade.