L’Encyclopédie/1re édition/CORLIEU

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CORLIEU, s. m. numenius, sive arquata. (Hist. nat. Ornith.) La femelle pese une livre douze onces ; le mâle est plus petit, & ne pese qu’une livre neuf onces. La femelle a environ deux piés trois pouces de longueur, depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité des ongles, & seulement un pié dix pouces jusqu’au bout de la queue. L’envergure est de plus de trois piés ; les plumes de la tête & du dos ont le milieu noir, & les bords cendrés avec quelques teintes de roux ; le tuyau des plumes de la gorge & de la poitrine est noir, les bords de ces plumes sont blancs sur la poitrine, & d’un blanc roussâtre sur la gorge ; le menton n’est point tacheté ; le croupion & le ventre sont blancs ; les petites plumes des ailes qui recouvrent immédiatement les grandes, sont blanches ; les premieres grandes plumes de l’aile sont noires, & les autres ont des taches blanches ; la premiere plume du second rang des petites plumes de l’aile est entierement noire, & les huit ou neuf suivantes ont la pointe blanche ; au commencement de l’aile il y a une petite plume pointue & noire, on ne sait si on doit la mettre au rang des grandes plumes de l’aile ; le bec est très-long, étroit, arqué, & noirâtre ; la langue est pointue, & ne s’étend que jusqu’à l’angle de la piece inférieure du bec ; l’ouverture des narines est oblongue ; les pattes sont longues & de couleur bleuâtre, mêlée de brun ; les jambes sont dégarnies de plumes jusqu’au milieu de la seconde articulation ; les doigts sont joints ensemble, depuis leur naissance jusqu’à la premiere articulation, par une membrane épaisse ; les ongles sont petits & noirs ; le côté intérieur de l’ongle du doigt du milieu est tranchant. On a trouvé dans l’estomac de quelques-uns de ces oiseaux des coquilles, de petites pierres, des grenouilles, &c. Le corlieu est de tous les oiseaux le meilleur à manger. Willughby, Ornith. Voyez Oiseau. (I)

Corlieu, (petit) est un oiseau qui se trouve dans les prés comme le corlieu, & qui va aussi à la mer. Il est timide, & il fuit les hommes ; sa voix ressemble à celle du bouc & de la chevre. Cet oiseau est très-bon à manger. On ne le voit guere qu’aux environs de la mer ; il se plaît dans les marais, & il ne cherche sa nourriture que pendant la nuit. Bel. hist. des oiseaux. Voyez Oiseau. (I)