L’Encyclopédie/1re édition/ENCHEVÊTRURE
ENCHEVÊTRURE, s. f. (Manége & Maréchall.) nous appellons de ce nom toute écorchure, toute contusion, toute plaie qui affecte le pli du pâturon des jambes postérieures du cheval, conséquemment à un frotement plus ou moins violent de cette partie, sur les longes du licou dans lesquelles l’animal s’est embarrassé par quelque cause que ce soit, & de maniere ou d’autre. Voyez Enchevêtré.
L’écorchure est-elle simple & sans inflammation ? on bassinera le lieu affecté avec du vin, & on desséchera insensiblement en saupoudrant avec de la céruse. L’érosion, au contraire, est-elle accompagnée d’inflammation, est-elle vive ? on recourra d’abord aux cataplasmes émolliens ; & les accidens appaisés, on leur substituera les dessiccatifs. S’il arrive que la jambe s’engorge, que la douleur persévere, & qu’il y ait une véritable plaie ; on saignera l’animal, on pansera la plaie ainsi que toutes les autres (voyez Plaie), & l’on appliquera des émolliens résolutifs sur la jambe, tels que les feuilles de mauve, guimauve, mêlées avec l’une des quatre farines résolutives. (e)
Enchevêtrure, en Architecture ; c’est dans un plancher un assemblage de deux sortes solives & d’un chevêtre, qui laisse un vuide quarré long contre un mur, pour porter un âtre sur des barres de trémie, ou pour faire passer un ou plusieurs tuyaux d’une souche de cheminée. (P)