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L’Encyclopédie/1re édition/FERRET

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FERRET, s. m. en termes d’Aiguilletier, c’est une petite plaque de laiton ou de cuivre, mince, taillée en triangle isocele, tronqué, dans laquelle on embrasse & serre, sur les crénelures d’un petit enclumeau & avec le marteau, un bout ou même les deux bouts d’un cordon, d’un lacet, &c. pour en faciliter le passage dans les trous ou œillets qui lui sont destinés. Il y a des ferrets simples, à clavier, & à embrasser.

Les simples prennent un ruban sur sa longueur, le serrent, & vont en diminuant vers leur extrémité.

Les ferrets à embrasser sont des especes de fers fort courts, assez semblables à l’anneau dont on se sert pour retenir la tresse des aiguillettes & à autres usages.

Ceux à bandages sont des fers montés sur des rubans de fil, servant dans les bandages pour les descentes.

Les ferrets de caparasson sont montés sur des gances de fil ou de soie, dont on se sert pour attacher un harnois. Il y a une infinité d’autres ferrets.

Ferret, en termes de Cirier, c’est un petit tuyau de fer-blanc, dans lequel on introduit la tête d’une meche de bougie, pour l’empêcher de prendre-de la cire, ce qui la rendroit difficile à allumer. Il s’appelle ferret, parce qu’en effet il ressemble parfaitement au ferret d’un lacet.

* Ferret, (Verrerie.) canne de fer plus menue que la fele, & moins longue, armée de même d’une poignée de bois. Elle n’est point creuse, l’ouvrier ne s’en servant que pour prendre dans un pot un peu de matiere, qu’il attache à la bosse par la boudine pour l’ouvrir & en faire un plat de verre. Voyez l’article Verrerie.

Ferret ou Ferretto, (Verrerie.) c’est le nom que donne Antoine Neri, dans son art de la Verrerie, à du cuivre brûlé ou de l’æs ustum, dont on peut se servir pour donner une couleur verte au verre, afin de contrefaire les émeraudes. Voyez l’article Æs ustum, & l’art de la Verrerie de Neri, Merret, & Kunckel, pag. 59. & 61. Il ne faut pas confondre ce mot avec le mot ferretes d’Espagne. (—)