L’Encyclopédie/1re édition/HÉPHTHÉMIMERE
HÉPHTHÉMIMERE, adj. (Litt.) terme de poésie greque & latine, qui se dit d’une espece de vers composé de trois piés & une syllabe ; c’est-à-dire de sept demi-piés. Voyez Vers, Pied.
Tels sont la plûpart des vers d’Anacréon :
Θέλω | λέγειν | Ἀτρεί | δας
Θέλω | δὲ Κάδ | μον ἄι | δειν, &c.
& celui d’Aristophane, dans son Plutus :
Ἔπεσθε μητρὶ χοῖροι.
On les appelle aussi trimetres catalectiques.
Césure héphthémimere est une césure que l’on met au troisieme pié, c’est-à-dire au septieme demi-pié. Voyez Césure. C’est une regle que cette syllabe, quoique breve, soit longue à cause de la césure, ou pour qu’elle soit héphthémimere, comme en ce vers de Virgile :
Et furiis agitatus amor & conscia virtus.
Cette césure ne doit point être au cinquieme pié, comme en celui-ci que M. Harris donne pour exemple :
Ille latus niveum molli fultus hyacintho.
Ce n’est point une césure héphthémimere, mais hennéhamimere, c’est-à-dire de neuf demi-piés. Dictionn. de Trév. (G)