L’Encyclopédie/1re édition/HELLEQUIN

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 106-107).
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HELLEQUIN, s. m. (Gram.) vieux terme françois du xiij. & du xiv. siecle ; nous ne l’expliquons ici, que parce qu’il est peu connu.

On entendoit par hellequins, des chevaliers armés qui apparoissoient de nuit, & qui combattoient ensemble dans les airs : c’est un des moindres traits de la superstition & de la barbarie de ces tems ténébreux. Raoul de Presles, dans sa traduction du livre de S. Augustin de la Cité de Dieu, parle « de hellequins, de dame Abonde, des espéris nommées Fées, qui apperent ès étables & ès arbres, & aussi de diables épicaltes ». Dame Abonde étoit, selon la croyance générale, la principale des fées bienfaisantes, qui venoient la nuit dans les maisons, & y apportoient toutes sortes de biens. Les diables épicaltes sont manifestement les incubes, que les Grecs appelloient épialtes, ἐπίαλτοι. Voyez Incube. (D. J.)