L’Encyclopédie/1re édition/HEMERODROMES

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 111-112).

HEMERODROMES, sub. m. pl. (Hist. anc.) c’étoient chez les anciens des sentinelles ou des gardes qui veilloient à la sûreté des villes. V. Garde. Ils sortoient le matin de la ville, quand on en ouvroit les portes ; & pendant tout le jour ils rodoient autour, & s’avançoient même au loin dans la campagne pour observer s’il n’y avoit point quelque corps d’ennemis qui approchât pour la surprendre. C’est ce que nous appellons batteurs d’estrade.

Les hémérodromes étoient aussi chez les anciens des couriers qui ne marchoient qu’un jour, & qui donnoient leurs dépêches à un autre qui couroit le jour suivant, & ainsi de même jusqu’au terme. Voy. Courier.

Les anciens Grecs se servoient de ces sortes de couriers, qu’ils avoient pris de Perses, qui en furent les inventeurs, comme il paroît par Hérodote. Auguste fit la même chose, ou du moins il établit des couriers, lesquels, s’ils ne se relevoient pas tous les jours, se relevoient d’espace en espace, & ces espaces n’étoient pas grands. Dict. de Trévoux. (G)