L’Encyclopédie/1re édition/JEAN-LE-BLANC

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 505).
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JEAN-LE-BLANC, s. m. (Hist. nat. Ornithol.) oiseau de S. Martin, pigargus, oiseau du genre des aigles. Willughbi a donné la description d’un jean-le-blanc qui étoit mâle, & de la grandeur d’un coq d’inde, & qui pesoit huit livres & demie ; il avoit six piés quatre pouces d’envergure, & environ deux piés & demi de longueur depuis l’extrémité du bec jusqu’au bout de la queue. Le bec étoit crochu, & la membrane qui recouvroit sa base avoit une couleur jaune ; les yeux étoient grands & enfoncés, les piés avoient une couleur jaunâtre, les ongles étoient courbes, celui du doigt de derriere avoit un pouce de longueur ; la tête étoit blanche, le commencement du cou avoit une couleur roussâtre, le croupion étoit noirâtre ; au reste, le corps avoit une couleur obscure de rouille de fer. Il y avoit dans chaque aîle vingt-sept grandes plumes noirâtres, elles sont bonnes pour écrire ; les bords des petites plumes étoient de couleur cendrée ; la queue étoit composée de douze plumes, en partie noires & en partie blanches. Cet oiseau differe de celui qu’Aldrovande a décrit sous le nom de pigargus. Willugh. Ornit. Voyez Oiseau.

Jean de Gand, (Hist. nat.) nom donné par les navigateurs Hollandois à un oiseau qui se trouve dans le nord, sur les côtes de Spitzberg ; il a la grosseur & la forme d’une cygogne, ses plumes sont blanches & noires comme les siennes ; mais il a les pattes fort larges. Il vit de poissons, sur lesquels il s’élance avec une dextérité singuliere : cet oiseau habite les mers du nord, où se font les pêches du hareng.