L’Encyclopédie/1re édition/NEZ

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NEZ, s. m. (Anatomie.) Les auteurs désignent par des noms différens les parties extérieures du nez ; ils nomment la supérieure la racine du nez ; l’inférieure, le globe du nez ; celle qui est entre deux, le dos du nez ; celles qui sont sur les bords des narines, les aîles du nez ; & celle qui les sépare, la colonne du nez.

Les parties qui composent la voûte du nez ne sont pas seulement la peau, & une très petite partie de graisse, il y a encore des os, des muscles & des cartilages.

Les os propres du nez forment la partie supérieure de la voûte du nez ; leur figure approche de la quarrée ; leur face externe est un peu convexe & assez unie, & l’interne concave & inégale : la partie supérieure de ces os se trouve beaucoup plus épaisse que l’inférieure ; celle-ci se trouve comme découpée inégalement pour favoriser l’attache des cartilages du nez.

Ces deux os étant joints ensemble, forment au-dedans du nez, le long de leur union, une rainure longitudinale qui reçoit la lame osseuse de l’etmoïde, sur laquelle ces os sont appuyés, de même que sur la partie inférieure & moyenne du coronal, & se trouvent aussi joints à une avance des os maxillaires. On remarque pour l’ordinaire aux os du nez un ou deux petits trous.

On compte pour l’ordinaire quatre muscles au nez, deux de chaque côté ; savoir le pyramidale & le myrtiforme. Le pyramidal a son attache fixe dans la jonction du coronal avec le frontal ; & descendant le long du nez, vient se terminer au cartilage qui forme l’entrée de la narine du même côté.

Le myrtiforme a son attache fixe à l’os maxillaire vis-à-vis le fond de l’alvéole de la dent canine, & va se terminer au même cartilage que le premier ; ces deux muscles en agissant, dilatent les narines.

On donne pour constricteur des narines un petit muscle qui a ses attaches fixes extérieurement au fond des alvéoles des premieres dents incisives, & se terminent aux aîles du nez.

Le muscle orbiculaire des levres paroît aussi avoir quelque part à cette action.

Les cartilages du nez sont au nombre de cinq : il y en a quatre qui forment la partie inférieure du nez, deux supérieurs & deux inférieurs. Ces derniers composent principalement les narines ; le cinquieme fait la partie antérieure & moyenne de la cloison qui sépare l’intérieur du nez en deux cavités, dont les narines sont l’entrée. Ces deux cavités ne sont pas seulement formées par la disposition particuliere des deux os superieurs du nez & des cartilages dont je viens de parler, les os maxillaires unis ensemble & ceux du palais en font aussi une portion considérable ; l’os sphénoïde & l’etmoïde concourent aussi avec le vomer à la formation des parois des cavités du nez ; & la jonction de l’etmoïde avec le vomer fait la portion osseuse de la cloison des narines.

On considere plusieurs choses dans chaque cavité du nez. On voit dans la partie supérieure la portion cellulaire de l’os etmoïde, & dans l’inférieure, les os spongieux. On y découvre aussi les embouchures des sinus frontaux dans les cellules de l’os etmoïde ; celle des sinus maxillaires de chaque côté, entre la portion cellulaire de l’os etmoïde & les lames inférieures du nez & les embouchures des sinus sphénoïdaux, s’apperçoivent dans la partie postérieure & inférieure du nez. On découvre outre cela dans le nez les orifices des conduits lacrymaux & des incisifs, & enfin la communication des cavités du nez avec le gosier.

Il faut remarquer que chaque cavité du nez se trouve tapissée d’une membrane spongieuse, nommée pituitaire. Cette membrane recouvre aussi les cellules de l’os etmoïde, les os spongieux ou lames inférieures du nez, & les parois intérieures des sinus & des conduits lacrymaux & incisifs, & elle est parsemée dans toute son étendue de plusieurs grains glanduleux, qui fournissent l’humeur mucilagineuse dont elle est continuellement abreuvée. C’est principalement sur la portion de cette membrane qui recouvre les cellules de l’os etmoïde, que viennent s’épanouir les filets de la premiere paire des nerfs, & quelques rameaux de la cinquieme, qui reçoivent les impressions des corps odorans, & les transmettent jusqu’à l’ame pour la sensation de l’odorat.

Les arteres qui se distribuent au nez, lui viennent des carotides, & les veines vont se décharger dans les jugulaires.

Le nez n’est pas seulement l’organe de l’odorat, il sert encore à la respiration, à donner plus de force au son, à modifier la voix & à la rendre plus agréable, tant par sa cavité, que par celle des sinus qui y répondent.

Cette partie du visage varie beaucoup en grandeur & en figure dans les divers sujets dès le moment de leur naissance. Les negres, les Hottentots & quelques peuples de l’Asie bien différens des Juifs, ont presque tous le nez camus, écaché. La plûpart des anatomistes prétendent que cette camusité vient de l’art, & non de la nature. Comme les négresses, suivant le récit des voyageurs, portent leurs petits enfans sur le dos pendant qu’elles travaillent, il arrive qu’en se haussant & baissant par secousses, le nez de l’enfant doit donner contre le dos de la mere, & s’applatir insensiblement. Indépendamment de cette raison, le P. du Tertre rapporte que les negres écrasent le nez à leurs enfans, & leur pressent aussi les levres pour les rendre plus grosses ; ensorte que ceux à qui l’on n’a fait ni l’une ni l’autre de ces opérations, ont le nez élévé & les levres aussi minces que les Européens.

Cela peut être vrai des negres du Sénégal ; mais il paroît assez certain que dans presque tous les autres peuples negres, les grosses levres, de même que le nez large & épaté sont des traits donnés par la nature, qu’on a fait servir de modele à l’art qui est en usage chez eux & parmi d’autres peuples, d’écacher le nez, & de grossir les levres à ceux qui ont reçu la naissance avec cette perfection de moins. Comme c’est dans la forme plate qu’ils font consister la beauté du nez, le premier soin des meres après leur accouchement, est d’applatir le nez de leurs enfans, pour qu’ils ne soient pas difformes à leurs yeux, tant les idées de beauté sont bisarres chez les peuples de la terre.

Plusieurs ne se contentent pas de préférer l’applatissement du nez à son élévation, ils trouvent un nouvel agrément à se percer cette partie pour y passer toutes sortes d’ornemens de leur goût, & cet usage est fort étendu en Afrique & en Orient. Les negres de la nouvelle Guinée traversent leurs deux narines par une espece de cheville longue de trois ou quatre pouces. Les sauvages de la Guyane y passent des os de poissons, des plumes d’oiseaux & d’autres choses de ce genre. Les habitans de Gusarate, les femmes malabares & celles du golfe Persique y portent des anneaux, des bagues & d’autres joyaux. C’est une galanterie chez quelques peuples arabes, de baiser la bouche de leurs femmes à travers ces anneaux, qui sont quelquefois assez grands pour enfermer toute la bouche dans leur rondeur.

Les Européens au contraire ne se font percer que les oreilles pour les orner d’anneaux & de bijoux ; ils trouvent avec raison qu’il ne faut ni gêner ni gâter le nez, & qu’il contribue beaucoup à la beauté, quand il n’est ni trop grand, ni trop petit, ni trop écrasé, ni trop sortant au-dehors.

Sa forme & sa position plus avancée que celle de toutes les autres parties du visage, sont particulieres à l’espece humaine ; car dans aucun animal le nez ne fait un trait élevé. Les singes mêmes n’ont, pour ainsi dire, que des narines, ou du moins leur nez, qui est posé comme celui de l’homme, est si plat & si court, qu’on ne doit pas le regarder comme une partie semblable. Les oiseaux n’ont point de narines ; ils ont seulement deux trous & deux conduits pour la respiration & l’odorat, au lieu que les quadrupedes ont des nazeaux ou des narines cartilagineuses comme les hommes.

Je ne sache aucun exemple d’enfant venu au monde avec la privation de la cloison du nez, ni avec les narines bouchées par un vice de conformation naturelle, & je sais même que l’accident d’un nez fermé contre nature par quelque maladie, s’offre très rarement à l’art de la Chirurgie pour le percer.

Nez, maladies du nez, (Médecine.) Les usages du nez & des humeurs qui y abordent méritent une attention singuliere dans la pratique de médecine. Le défaut de conformation de cette cavité peut occasionner des changemens dans la respiration, dans la voix, dans l’haleine ; la mauvaise qualité de l’humeur qui y coule peut déranger entierement l’œconomie animale.

1°. Si les sinus qui composent l’étendue du nez sont trop resserrés ou étranglés, leur cavité se trouvant diminuée, la membrane pituitaire aura moins d’étendue, l’organe de l’odorat sera plus borné, l’humeur muqueuse se filtrera en moindre quantité, ses issues seront moins libres & plus étroites, elle croupira plus long-tems, elle rendra punais ceux qui se trouveront attaqués de ces accidens : ce que le défaut de conformation occasionne, peut souvent arriver par l’inflammation de ces parties, par les changemens de l’air environnant, par des tumeurs qui surviendront dans cette cavité, des polypes, des tumeurs skirrheuses, des cancers & autres accidens de cette nature.

Les remedes que l’on pourroit apporter dans ces facheuses circonstances sont différens, selon les causes & leurs accidens. On peut les voir & les examiner tous en particulier & en leur lieu.

2°. La qualité vitiée de l’humeur du nez est d’une grande conséquence dans l’œconomie animale ; son épaississement occasionne une respiration difficile, seche & douloureuse, une toux seche, une difficulté de se moucher, un dessechement dans le nez, une chaleur, une sécheresse dans l’air, une acrimonie dans ses particules qui irrite les solides, les roidit & empêche les parois de la cavité de se prêter à l’action de l’air.

Sa trop grande fluidité rendant les parties trop humides, les relâche & les empêche d’exercer leur ressort ; le trop d’humidité de la membrane pituitaire fait que la sérosité y séjourne & y croupit, & que la morve qui abonde, fait perdre aux nerfs leur qualité & leur sensibilité : l’enchifrenement est souvent l’effet de cette qualité vicieuse de l’humeur pituitaire & muqueuse du nez. Pour guérir cette maladie, on doit évacuer la surabondance de sérosité par les purgatifs, les diaphorétiques, les expectorans, les salivans & autres remedes particuliers évacuans. Les infusions de lierre terrestre, d’hysope, de cataire sont bonnes dans ces cas.

La grande abondance de l’humeur muqueuse du nez occasionne une constipation extraordinaire, parce que la dérivation qui se fait de la mucosité dans le nez, en tarit la source dans les intestins ; & de cette façon les excrémens restent à sec & privés de leur véhicule, & de cette glutinosité qui leur permet de glisser le long de la cavité du cylindre intestinal : de-là vient que les gens qui mouchent & expectorent ou crachent beaucoup, sont d’ordinaire fort constipés : de là vient aussi que lorsque la morve est dessechée, le ventre est aussi paresseux, ce qui est ordinaire dans l’été ; au contraire lorsque la morve est délayée, les excrémens le sont aussi, ce qui arrive dans l’hiver, où la transpiration est diminuée, & où les sécrétions sont plus abondantes dans le nez & dans les intestins que vers la surface externe du corps.

Nez coupé, Staphylodendron, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le pistil sort du calice qui est profondément découpé, & devient dans la suite un fruit membraneux, renflé comme une vessie & divisé en plusieurs loges. Ce fruit renferme des semences fort dures, & pour ainsi dire, osseuses. Tournefort, Inst rei herb. Voyez Plante.

Nez coupé, ou Faux Pistachier, Staphylodendron, grand arbisseau qui se trouve dans quelques contrées de l’Europe méridionale. Il prend quelquefois douze à quinze piés de hauteur sur un pié de circonférence, lorsqu’il se trouve dans un bon terrein : mais il ne s’éleve ordinairement dans les bois qu’à sept ou huit piés. Il fait une tige droite & une tête assez réguliere. Son écorce est lisse, unie & marquetée de points cendrés sur un fond brun. Sa feuille est composée de cinq & quelquefois de sept follioles oblongues, assez grandes, & attachées à une nervure commune. Cette feuille est d’un verd brun en-dessus & cendrée en-dessous. Ses fleurs paroissent à la fin d’Avril ; elles sont blanches, assez apparentes & attachées par grappes à des pédicules longs, menus & pendans. Les fruits qui succedent, sont des especes de vessies verdâtres, assez grandes, divisées en deux loges qui contiennent chacune deux ou trois noyaux de la grosseur d’un pois. Les enfans les cassent aussi aisément qu’une noisette, pour avoir l’amande qui est douce à manger, mais qui fait soulever le cœur. La substance de cette amande est d’une couleur verdâtre qui ressemble à celle de la pistache ; c’est apparemment ce qui a fait donner à cet arbrisseau le nom de pistachier sauvage. On l’appelle aussi nez coupé, parce que le noyau qui renferme la semence, ressemble à un bout de nez que l’on auroit coupé. On le nomme aussi bois saint Edme dans plusieurs endrous de la Bourgogne, parce qu’on raconte que ce saint avoit un bâton du bois de cet arbrisseau, qu’il piqua en terre & qui y fit racine. Le nez coupé croît dans les bois, dans les haies, dans les lieux frais, incultes & ombragés ; cependant il n’est pas commun. Il est très-robuste ; il se multiplie aisément, & il réussit par-tout, si ce n’est lorsqu’il est dans un terrein leger ; il souffre beaucoup dans les grandes chaleurs & les sécheresses.

Cet arbrisseau pousse quantité de rejettons du pié qui peuvent servir à le multiplier. On y parvient aussi, soit en couchant les branches au printems, ou en semant les noyaux peu après leur maturité qui arrive au mois de Septembre. Car si l’on différoit de les semer jusqu’au printems, la plûpart ne leveroient que l’année suivante. Par l’une ou l’autre méthode, on aura au bout d’un an des plans suffisamment enracinés pour être mis en pépiniere. Les branches couchées donneront tout-de-suite des fleurs ; mais les jeunes plants venus de semence, ne fleuriront qu’au bout de trois ou quatre ans : il ne faut pour la culture de cet arbrisseau aucun soin particulier.

On fait usage du nez coupé dans les jardins pour l’agrément. On peut le mettre dans les massifs des bosquets : on peut l’employer en arbre de ligne pour les allées, où il va de pair & figure fort bien avec le citise des Alpes, l’arbre de Judée, l’arbre de Sainte-Lucie, la rose de Gueldres, &c.

Son bois, quoique blanc, est dur, solide, compacte & de durée. Il peut être de quelqu’utilité lorsqu’il a acquis un peu de grosseur ; car il est frêle, quand il est trop jeune. Il y a encore une autre espece de cet arbrisseau.

Le nez coupé de Virginie. Quoique cet arbrisseau vienne d’un climat assez chaud, il est tout aussi robuste que l’espece commune ; mais il ne s’éleve qu’à neuf ou dix piés dans les meilleurs terreins. Sa feuille n’est composée que de trois follioles plus petites & d’un verd plus clair que celle de l’espece précédente. Sa fleur est aussi plus petite & moins apparente ; les vessies qui succedent sont divisées en trois loges : elles renferment chacune un noyau plus petit dont l’amande est aussi d’un verd de pistaches. Le feuillage de cet arbrisseau fait tout son agrément. Article de M. Daubenton, subdélégué.

Nez, (Critique sacrée.) Il est défendu par le Lévitique, de recevoir pour le service de l’autel, un homme qui eût le nez trop petit, trop grand ou retroussé : si parvo, vel grandi, vel torto fuerit naso, Levit. XXI. xviij. Les Hébreux mettoient communément la colere dans le nez : ascendit fumus de naribus ejus, II. Reg. xxij. 9. Ce mot se prenoit aussi pour la fierté & grandeur d’ame : nasus tuus sicut turris Libani, est-il dit de l’épouse, Cant. vij. 4. votre nez ne releve pas moins la beauté de votre visage, que cette tour embellit le mont Liban. Cette tour étoit la fierté qui rendoit le cœur de l’épouse inaccessible à tout autre qu’à son époux. Mettre un cercle au nez, c’est réprimer la fierté des orgueilleux. Nunquam posuit circulum in naribus ejus, Job. xl. 21. Enfin, cette phrase, donec exeat per nares vestras, Num. xxj. 20. marque le dégoût des viandes qu’auroient les Israélites murmurateurs. (D. J.)

On lit aussi dans le dict. de la bible que les Hébreux regardoient le nez comme le siege de la colere : ascendit fumus de naribus ejus, est-il dit au second livre des Rois, c. xxij. vers. 9. en parlant de la colere de Dieu : & dans le Pseaume xvij. vers. 9. ascendit fumus in ira ejus ; l’hébreu porte in naso ejus. Les anciens ameurs grecs & latins parlent à-peu-près de même. Ainsi Perse,

Disce : sed ira cadat naso, rugosaque sanna.


& Plaute,

Fames & mora bilem in naso conciunt.

Les Romains regardoient les gens dont le nez étoit aquilin ou crochu, comme enclins à la raillerie. Naso suspendit adunco, dit Horace, en parlant d’un satyrique.

Les femmes d’Orient, en plusieurs endroits, mettent des cercles d’or à une de leurs narines. Salomon fait allusion à cette coutume, lorsqu’il dit : Circulus aureus in naribus suis mulier pulchra & fatua, une femme belle, mais insensée, est comme un anneau au groin d’un pourceau. Proverb. xj. 22. On mettoit aussi des anneaux aux naseaux des bœufs & des chameaux pour les conduire. Ainsi dans le quatrieme livre des Rois, c. xix. vers. 28. Dieu menace Sennacherib de lui mettre un cercle aux narines & un mords dans la bouche, & de le faire retourner par le chemin par lequel il est venu. Calmet, Dict. de la Bible. (G)

Nez. (Métallurg.) On appelle nez dans les fonderies où l’on traite les mines des métaux, une espece de tuyau ou de conduit qui se forme dans la mine fondue depuis la tuyere, & qui de-là va en s’élargissant vers la partie intérieure du fourneau. Ce nez ou conduit ne doit point trop s’alonger. Les Fondeurs ont très-grande attention à cette circonstance, & jugent par le nez, si leur fonte réussira ou non. Voyez Schlutter, traité de la fonte des mines. (—)

Nez, le nez du navire. (Marine) C’est la premiere partie du navire qui finit en pointe. On dit la même chose d’un bateau.

Vaisseau qui est trop sur le nez, c’est quand par sa construction il paroît que l’avant est un peu trop chargé : on y remédie en faisant pencher le mât de misaine un peu plus en arriere.

Nez d’un bateau, (Charpent.) c’est la premiere partie du bateau, qui finit en pointe, & où est la levée sur laquelle se met le batelier, lorsqu’il se sert des avirons. (D. J.)

Nez de potence, terme d Horlogerie. Voyez Potence. (T)

Nez. (Maréchal.) Le bout du nez du cheval est, pour ainsi dire, sa levre supérieure. Porter le nez au vent, ou porter au vent, se dit d’un cheval qui leve le nez en l’air au-lieu de se ramener.

Nez fin ; (Vennerie.) se dit d’un chien qui a le sentiment bon.

Nez dur, se dit d’un chien qui entre mal-aisément dans la voie.

Nez haut, ou chien de haut nez, c’est lorsqu’un chien va requerir sur le haut du jour.

On remarque que plusieurs animaux, comme les chiens, les lievres, les renards, ont plus de lames osseuses que les hommes qui en ont le moins de tous. C’est ce qui fait croire que c’est pour cela qu’ils ont aussi meilleur odorat, à cause que la membrane qui couvre toutes les enfractuosités des narines ayant beaucoup d’étendue dans un petit espace, elle reçoit en plus de parties les impressions des particules écoulées des corps odorans.