L’Encyclopédie/1re édition/TÉTRADRACHME

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TÉTRADRACHME de Tyr, (Monnoie ancienne de Tyr.) suivant Josephe, la piece d’argent νόμισμα de Tyr, valoit quatre dragmes attiques ; ainsi le tétradrachme de Tyr, étoit à-peu-près la même chose que le statere, ou le sicle des Juifs. Le cardinal Noris assure que les tétradrachmes de Tyr, mis dans la balance, se sont trouvés de même poids que les sicles des Juifs. En même tems, il observe que les Tyriens & les Juifs fabriquoient, pour la facilité du commerce, des monnoies d’argent de même poids, & de même valeur.

On trouve en France au cabinet du roi, & chez des particuliers, plusieurs especes de ces anciennes monnoies, dont il est facile de faire la comparaison. On peut voir dans le tome XXI. de l’acad. des Belles-Lettres, la description de deux de ces tétradrachmes, que les Antiquaires nomment médaillons, & qui étoient dans le cabinet de M. Pellerin. Ils sont très bien conservés, & pesent trois gros, & cinquante-un grains. En supposant qu’ils sont au même titre que l’argent qui a cours en France, le tétradrachme de Tyr vaut au poids cinquante-sept sols six deniers de notre monnoie actuelle. (D. J.)