L’Encyclopédie/1re édition/THEBAE

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THEBÆ, (Géog. anc.) nom de plusieurs villes que nous allons indiquer, en les distinguant par des chiffres.

1°. Thebæ, ville de la haute Egypte, & à la droite du Nil pour la plus grande partie. C’est une très-ancienne ville qui donna son nom à la Thébaïde, & qui le pouvoit disputer aux plus belles villes de l’univers. Ses cent portes chantées par Homere, Iliad. j. v. 381. sont connues de tout le monde, & lui valurent le surnom d’Hécatonpyle. On l’appella pour sa magnificence Diospolis, la ville du Soleil ; cependant dans l’itinéraire d’Antonin, elle est simplement nommée Thebæ. Les Grecs & les Romains ont célebré sa grandeur, quoiqu’ils n’en eussent vu en quelque maniere que les ruines ; mais Pomponius Mela, l. I. c. ix. a exagéré sa population plus qu’aucun autre auteur, en nous disant avec emphase qu’elle pouvoit faire sortir dans le besoin dix mille combattans par chacune de ses portes.

Le nom de cette ville de Thebes ne se trouve pas dans le texte de la vulgate ; on ignore comment les anciens Hébreux l’appelloient ; car il est vraissemblable que le No-Ammon dont il est souvent parlé dans les prophetes Ezéchiel, xxx. 14. Nahum. iij. 8. Jérem. xlvj. 25. est plutôt la ville de Diospolis dans la basse Egypte, que la Diospolis magna, ou la Thebæ de la haute Egypte. Quoi qu’il en soit, cette superbe ville a eu le même sort que Menphis & qu’Alexandrie, on ne la connoît plus que par ses ruines.

2°. Thebæ, ville de Grece, dans la Béotie, sur le bord du fleuve Ismenus & dans les terres ; ceux du pays la nomment aujourd’hui Thiva ou Thive, & non pas Stiva ni Stives, comme écrit le P. Briet. Voyez Thiva.

Thebæ, ou comme nous disons en françois Thebes, fut ainsi nommée, selon Pausanias, de Thébé, fille de Prométhée. Cette ville capitale de la Béotie, fameuse par sa grandeur & par son ancienneté, l’étoit encore par les disgraces de ses héros. La fin tragique de Cadmus son fondateur, & d’Œdipe l’un de ses rois, qui tous deux transmirent leur mauvaise fortune à leurs descendans ; la naissance de Bacchus & d’Hercule ; un siege soutenu avant celui de Troie, & divers autres événemens histoire ou fabuleux, la mettoient au nombre des villes les plus renommées ; Amphion l’entoura de murailles, & persuada par son éloquence aux peuples de la campagne de venir habiter sa ville. C’est ce qui fit dire aux poëtes qu’Amphion avoit bâti les murailles de Thebes au son de sa lyre, qui obligeoit les pierres à se placer d’elles-mêmes partout où il le falloit. Bientôt la ville de Cadmus ne devint que la citadelle de Thebes qui s’aggrandit, & forma la république des Thébains. Voyez Thébains.

Cette république fut élevée pendant un moment au plus haut point de grandeur par le seul Epaminondas ; mais ce héros ayant été tué à la bataille de Mantinée, Philippe plus heureux, se rendit maître de toute la Béotie, & Thebes au plus haut point de grandeur fut soumise au roi de Macédoine. Alexandre en partant pour la Thrace, y mit une garnison macédonienne, que les habitans égorgerent sur les faux-bruits de la mort de ce prince. A son retour il assiégea Thebes, la prit, & par un terrible exemple de sévérité, il la détruisit de fond en comble. Six mille de ses habitans furent massacrés, & le reste fut enchaîné & vendu. On connoît la description touchante & pathétique qu’Eschine a donnée du saccagement de cette ville dans sa harangue contre Ctésiphon. Strabon assure que de son tems, Thebes n’étoit plus qu’un village.

Ovide par une expression poétique dit qu’il n’en restoit que le nom ; cependant Pausanias, qui vivoit après eux, fait encore mention de plusieurs statues, de temples, & de monumens qui y restoient, il seroit maintenant impossible d’en pouvoir justifier quelque chose.

Mais il reste à la gloire de Thebes, la naissance du plus grand de tous les poëtes lyriques, du sublime Pindare ; qui lui-même appelle Thebes sa mere. Ses parens peu distingués par leur fortune, tiroient cependant leur origine des Ægides, tribu considérable à Sparte, & d’où sortoit la famille d’Arcésilas roi des Cyrénéens, à laquelle Pindare prétendoit être allié. Quoique les auteurs varient sur le tems de sa naissance, l’opinion de ceux qui la placent dans la 65 olympiade, l’an 520 avant J. C. paroît la mieux fondée. « Ce poëte, dit Pausanias, étant encore dans sa premiere jeunesse, un jour d’été qu’il alloit à Thespies, il se trouva si fatigué de la chaleur, qu’il se coucha à terre près du grand chemin, & s’endormit. Durant son sommeil, des abeilles vinrent se reposer sur les levres, & y laisserent un rayon de miel ; ce qui fut comme un augure de ce que l’on devoit un jour entendre de lui ».

Il prit des leçons de Myrtis, femme que distinguoit alors son talent dans le poëme lyrique. Il devint ensuite disciple de Simonide de Lasus, ou d’Agathocle, qui excelloit dans ce même genre de poésie ; mais il surpassa bientôt tous ses maîtres, & il brilloit déjà au même tems que le poëte Eschyle se signaloit chez les Athéniens dans le poëme dramatique.

La haute réputation de Pindare pour le lyrique, le fit chérir de plusieurs princes ses contemporains, & surtout des athletes du premier ordre, qui se faisoient grand honneur de l’avoir pour panégyriste, dans leurs victoires agonistiques ; Alexandre fils d’Amyntas, roi de Macédoine, renommé par ses richesses, étoit doué d’un goût naturel pour tous les beaux arts, & principalement pour la poésie & pour la musique. Il prenoit à tâche d’attirer chez lui par ses bienfaits, ceux qui brilloient en l’un & l’autre genre, & il fut un des admirateurs de Pindare, qu’il honora de ses libéralités. Ce poëte n’eut pas moins de crédit à la cour de Gélon & d’Hiéron, tyrans de Syracuse ; & de concert avec Simonide, il contribua beaucoup à cultiver & orner l’esprit de ce dernier prince, à qui son application continuelle au métier de la guerre, avoit fait négliger totalement l’étude des belles-lettres ; ce qui l’avoit rendu rustique, & d’un commerce peu gracieux.

Clément Alexandrin donne Pindare pour l’inventeur de ces danses, qui dans les cérémonies religieuses, accompagnoient les chœurs de musique, & qu’on appelloit hyporchemes. Il est du-moins certain, que non-seulement il chanta les dieux par des cantiques admirables, mais encore qu’il leur éleva des monumens. Il fit ériger à Thebes, proche le temple de Diane, deux statues, l’une à Apollon, l’autre à Mercure. Il fit construire pour la mere des dieux & pour le dieu Pan, au-delà du fleuve Dircé, une chapelle où l’on voyoit la statue de la déesse, faite de la main d’Aristomede & de celle de Socrate, habiles sculpteurs thébains. La maison de Pindare étoit tout auprès, & l’on en voyoit encore les ruines du tems de Pausanias.

Ces marques de piété ne lui furent point infructueuses. Les dieux ou leurs ministres eurent soin de l’en récompenser. Le bruit se répandit que le dieu Pan aimoit si fort les cantiques de Pindare, qu’il les chantoit sur les montagnes voisines ; mais ce qui mit le comble à sa gloire, dit Pausanias, ce fut cette fameuse déclaration de la Pythie, qui enjoignoit aux habitans de Delphes de donner à Pindare la moitié de toutes les prémices qu’on offroit à Apollon : en conséquence, lorsque le poëte assistoit aux sacrifices, le prêtre lui crioit à haute voix de venir prendre sa part au banquet du dieu. Voilà quelle fut la reconnoissance des Péans que sa muse lui avoit dictés à la louange d’Apollon, & qu’il venoit chanter dans le temple de Delphes, assis sur une chaise de fer, qu’on y montroit encore du tems de Pausanias, comme un reste précieux d’antiquité.

Pindare étoit aimé de ses citoyens & des étrangers, quoiqu’il ait découvert en plusieurs occasions un caractere intéressé, en insinuant à ses héros, que c’est au poids de l’or qu’on devoit payer ses cantiques. Il n’étoit pas moins avide de louanges, & semblable à ses confreres, il ne se les épargnoit pas lui-même dans les occasions ; en cela, il fut l’écho de toute la Grece.

La grossiéreté de ses compatriotes étoit honteuse. Nous lisons dans Plutarque, que pour adoucir les mœurs des jeunes gens, ils permirent par les lois un amour qui devroit être proscrit par toutes les nations du monde. Pindare épris de cet amour infame pour un jeune homme de ses disciples nommé Théoxene, fit pour lui des vers bien différens de ceux que nous lisons aujourd’hui dans ses odes. Athénée nous a conservé des échantillons d’autres poésies qu’il fit pour des maîtresses ; & il faut convenir que ces échantillons nous font regretter la perte de ce que ce poëte avoit composé en ce genre, dans lequel on pourroit peut-être le mettre en parallele avec Anacréon & Sapho.

Il eut des jaloux dans le nombre de ses confreres, outre le chagrin de voir ses dithyrambes tournés en ridicule par les poëtes comiques de son tems, il reçut aussi une autre espece de mortification de ses compatriotes.

Les Thébains alors ennemis déclarés des Athéniens, le condamnerent à une amende de mille drachmes, pour avoir appellé ces derniers dans une piece de poësie, le plus ferme appui de la Grece ; & en conséquence il lui fallut essuyer mille insultes d’un peuple irrité. Il est vrai qu’il en fut dédommagé par les Athéniens, qui, pour lui marquer combien ils étoient reconnoissans de ses éloges, non-seulement lui rendirent le double de la somme qu’il avoit payée, mais lui firent ériger une statue dans Athenes, auprès du temple de Mars ; honneur que ses compatriotes n’ont pas daigné lui accorder ; & cette statue le représentoit vêtu, assis, la lyre à la main, la tête ceinte d’un diadème, & portant sur ses genoux un petit livre déroulé. On la voyoit encore du tems de Pausanias.

Pindare mourut dans le gymnase ou dans le théatre de Thebes. Sa mort fut des plus subites & des plus douces, selon ses souhaits. Durant le spectacle, il s’étoit appuyé la tête sur les genoux de Théoxène son éleve, comme pour s’endormir ; & l’on ne s’apperçut qu’il étoit mort, que par les efforts inutiles que l’on fit pour l’éveiller, avant que de fermer les portes.

L’année de cette mort est entierement inconnue, car les uns le font vivre 55 ans, d’autres 66, & quelques-uns étendent sa carriere jusqu’à sa 80 année. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’on lui éleva un tombeau dans l’Hippodrome de Thebes, & ce monument s’y voyoit encore du tems de Pausanias. On trouve dans l’anthologie greque six épigrammes à la louange de Pindare, dont il y en a deux qui peuvent passer pour des épitaphes, & les quatre autres ont été faites pour servir d’inscriptions à différentes statues de ce poëte.

Sa renommée se soutint après sa mort, jusqu’au point de mériter à sa postérité les distinctions les plus mémorables. Lorsqu’Alexandre le grand saccagea la ville de Thebes, il ordonna expressément qu’on épargnât la maison du poëte, & qu’on ne fît aucun tort à sa famille. Les Lacédémoniens, long-tems auparavant, ayant ravagé la Béotie, & mis le feu à cette capitale, en avoient usé de même. La considération pour ce poëte fut de si longue durée, que ses descendans, du tems de Plutarque, dans les fêtes théoxéniennes, jouissoient encore du privilege de recevoir la meilleure portion de la victime sacrifiée.

Pindare avoit composé un grand nombre d’ouvrages en divers genres de poésie. Le plus considérable de tous, celui auquel il est principalement redevable de sa grande réputation, & le seul qui nous reste aujourd’hui, est le recueil de ses odes destinées à chanter les louanges des athletes vainqueurs dans les quatre grands jeux de la Grece, les olympiques, les pytiques, les néméens & les isthmiques. Elles sont toutes écrites dans le dialecte dorique & l’éolique.

Celles de ses poésies que nous n’avons plus, & dont il nous reste que des fragmens, étoient 1°. des poésies bacchiques ; 2°. d’autres qui se chantoient dans la fête des portes-lauriers (δαφνηφορικά) ; 3°. plusieurs livres de Dithyrambes ; 4°. dix-sept tragédies ; 5°. des éloges (ἐγκώμια) ; 6°. des épigrammes en vers héroïques, 7°. des lamentations (θρῆνοι) ; 8°. des Parthénies ; 9°. des Péans ou cantiques à la louange des hommes & des dieux, sur-tout d’Apollon ; 10°. des prosodies ; 11°. des chants scoliens ; 12°. des hymnes ; 13°. des hyporchemes ; 14°. des poésies faites pour la cérémonie de monter sur le trone (ἐνθρονισμοί), &c.

Parmi ceux qui ont écrit la vie de Pindare, on peut compter Suidas, Thomas Magister, l’auteur anonyme d’un petit poëme grec en vers héroïques sur ce même sujet : le Giraldy, Ger. J. Vossius, Jean Benoit, dans son édition de Pindare à Saumur ; Erasme Schmidt dans la sienne de Wittemberg ; les deux éditeurs du beau Pindare d’Oxford, in-fol. Tanegui le Fevre, dans son abrégé des vies des poëtes grecs ; François Blondel, dans sa comparaison de Pindare & d’Horace, M. Fabricius dans sa bibliotheque greque, & M. Burette dans les mémoires de littérature, tome XV. je lui dois tous ces détails.

Platon, Eschine, Dénis d’Halycarnasse, Longin, Pausanias, Plutarque, Athénée, Pline, Quintilien, ont fait à l’envi l’éloge de Pindare : mais Horace en parle avec un enthousiasme d’admiration dans cette bette belle ode qui commence :

Pindarum quisquis studet æmulari .....

Il dit ailleurs que quand Pindare veut bien composer une strophe pour un vainqueur aux jeux olympiques, il lui fait un présent plus considérable que s’il lui élevoit cent statues :

Centum potiore signis
Munere donat
.

Le caractere distinctif de Pindare est qu’il possede à un degré supérieur l’élevation, la force, la précision, l’harmonie, le nombre, le feu, l’enthousiasme, & tout ce qui constitue essentiellement la poësie. S’il a quelquefois des écarts difficiles à justifier, on lui en reproche beaucoup d’autres sans fondement.

Quand il loue le pere de son héros, sa famille, sa patrie, les dieux qui y sont particulierement honorés, il ne fait que développer la formule dont on se servoit pour proclamer le vainqueur. L’autre reproche qu’on lui fait d’avoir employé des termes bas en notre langue, attaque également tous les anciens, & est d’autant plus mal fondé, que des termes bannis de notre poésie, peuvent être employés avec élégance dans la poésie greque & latine ; enfin quant à l’obscurité dont on accuse Pindare, je réponds que l’espece d’obscurité qui procede du tour de phrase & de la construction des mots, n’est pas un objet de notre compétence. Nous sommes encore moins juges de l’obscurité qui naît de l’ignorance des coutumes & des généalogies. Au reste tout ce qui regarde le caractere de Pindare, que nous avons déja tracé en parlant des poëtes lyriques, a été savamment discuté dans les belles traductions françoises des odes de ce poëte, par M M. les abbés Massieu, Fraguier & Sallier.

Cébès philosophe pythagoricien, né à Thebes, étoit le disciple de Socrate, dont il est parlé dans le Phédon de Platon. Nous avons sous le nom de ce Cébès une table, tableau, ou dialogue moral sur la naissance, la vie, & la mort des hommes. Cet ouvrage supérieur en ce genre à plusieurs traités des anciens, a exercé la critique de Saumaise, de Casaubon, de Wolfius, de Samuel Petit, de Relandus, de Fabricius, & de plusieurs autres savans. Il a été traduit dans toutes les langues ; M. Gronovius en a publié la meilleure édition à Amsterdam, en 1689, in-8°. sur un manuscrit de la bibliotheque du roi. Cependant ce dialogue moral tel que nous l’avons, ne peut pas être du pythagoricien Cébès ; les raisons solides qu’en apporte M. Sévin, dans les mém. de Littérat. tome III. page 137. sont, 1°. qu’on y trouve des choses postérieures à Cébès ; 2°. qu’on y condamne des philosophes inconnus de son tems ; 3°. que l’auteur ne suit pas les idées de la secte pythagoricienne, dont Cébès faisoit profession ; 4°. qu’il n’a point écrit dans le dialecte en usage chez les philosophes de cette même secte ; 5°. qu’il n’est pas croyable qu’un ouvrage comme celui-là, eût été enseveli dans l’oubli pendant plus de cinq siecles ; car il est certain que personne ne l’a cité avant Lucien ; & certes il ne paroît pas beaucoup plus ancien que cet auteur.

Clitomaque, athlete célebre par sa pudeur, & par les prix qu’il remporta à tous les jeux de la Grece, étoit de Thebes en Béotie. Voyez son éloge dans Pausanias & dans Ælien. Cratès, disciple de Diogene, le mari de la belle Hipparchie, étoit aussi de Thebes en Béotie. Son article a déjà été fait ailleurs.

Après avoir parlé de Thebes en Egypte, & de Thebes en Béotie, il ne me reste plus qu’à dire un mot des autres villes qui ont porté ce nom.

3°. Thebæ, ville de la Macédoine, dans la Phthiotide ; c’est pourquoi elle est appellée Thebæ-Phthiotidis, Thebæ-Phthiæ, Thebæ-Phthioticæ, ou Thebæ-Thessaliæ par les Géographes & les Historiens ; Strabon met cette ville vers les confins de la Phthiotide, du côté du septentrion. Il est certain qu’elle étoit sur la côte de la mer ; car ses habitans se plaignent dans Tite-Live, l. XXXIX. c. xxv. de ce que Philippe de Macédoine leur avoit ôté leur commerce maritime. Ce prince établit une colonie dans cette ville, dont il changea le nom en celui de Philippopolis.

4°. Thebæ-Lucanæ, ville d’Italie dans la Lucanie ; elle ne subsistoit déjà plus du tems de Pline.

5°. Thebæ-Corcicæ, nom que Pline, l. IV. c. iij. donne à la ville de Thebes, capitale de la Béotie. Elle ne porta cette épithete que dans le tems que les habitans de la ville Corceia y eurent été transférés.

6°. Thebæ, ville de l’Asie mineure dans la Cilicie, près de Troie ; il paroît que cette ville est la même que celle d’Adramyste.

7°. Thebæ, ville de l’Asie mineure dans l’Ionie, au voisinage de Milet, selon Etienne le géographe.

8°. Thebæ, ville de l’Attique, selon le même géographe ; il paroît qu’il y avoit aussi un bourg dans l’Attique de ce nom ; mais on en ignore la tribu.

9°. Thebæ, ville dans la Cataonie, selon Etienne le géographe, qui met encore une autre Thebæ en Syrie.

10°. Thebæ, nom d’une colline milliaire en Italie, dans le pays des Sabins, sur la voie Salarienne, au voisinage de Réate. (Le chevalier de Jaucourt.)