L’Idylle vénitienne/Escarmouches

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Georges Crès et Cie, Éditeurs (p. 37-38).


XIV

ESCARMOUCHES


Elle vient, chaque après-midi… Elle s’installe, elle est chez elle ; elle farfouille dans mes tiroirs, bouscule mon cabinet de toilette, ma chambre, mon studio, s’assied sur le coin de ma table, me prête, pour me distraire un peu, ses mains, ses bras, sa gorge, et, au moment de repartir, me donne, en pleurant, d’un seul baiser, toute son âme… Mais je ne sais pas encore s’il est exact, — comme elle me l’a raconté, — qu’elle ait, sur sa peau de nacre, trois signes noirs : le premier, au-dessus du genou ; le second, au sommet de la jambe ; le troisième…