L’Origine de nos Idees du Sublime et du Beau/PII XI
Pichon et Depierreux, (p. 138-139).
L’infinité, quoique d’un autre genre, cause une grande partie de notre plaisir dans les images agréables, aussi bien que de notre délice dans les images sublimes. Le printems est celle des saisons qui nous plaît davantage ; et les petits de la plupart des animaux, quoique bien éloignés de la perfection dont leur espèce est susceptible, nous donnent une sensation plus agréable que ceux qu’on voit dans leur entier accroissement, parce que l’imagination remettant l’objet actuellement sous les sens, est flattée par la promesse de quelque chose de plus. Souvent j’ai trouvé dans une simple esquisse un je-ne-sais-quoi qui me procurait une jouissance bien plus vive que le dessin le mieux fini ; et ce plaisir, je l’attribue à la cause dont je viens de parler.