L’Origine des Cons sauvages (éd. 1797)/4
CHAPITRE II.
De la dimension des cons,
et de leurs diverses ouvertures,
et comme se font
les cons camus.
Nous avons bonifié les
cons ; maintenant, pour la
plus ample déclaration de ces
cons tant solemnels, pour
autant qu’il en est de plusieurs
volumes, c’est assavoir
que les uns, ont l’ouverture
longue, les autres de moyenne
longueur, et les autres par l’entrée quasi ronde, en la
plus haute région. Et de cette
derniere sorte, la plus commune
opinion des docteurs
est, que ce sont de celles qui,
de leur jeunesse, se sont laissées
courtoisement parforcer
debout, et ont longuement
continué ces douces allarmes
en cette sorte, dont est advenu
par succession de temps,
que par icelle agréable continuation,
et quelque longueur
qu’il y eût en leur
fendasse, cette assiduité de
combattre debout, à réduit
la longueur en rotondité.
Puis quand c’est venu que loisir leur a esté donné de
militer couchées, cette rotondité
bien commencée s’est
premier réduite en lozange,
et puis après finalement en
longueur compétente. Et si
telles créatures sont de bonne
et grassette complexion, et
continuent longuement cette
copulation d’être, comme il
advient souvent ès cours de
ces grandes dames, où il se
faut occultement dérober derriere
les tapisseries. En la
fin pour l’assiduité de tant
souvent les agiter contre
mont, on remonte leurs carnosités
connalles, en sorte qu’on fait les cons camus,
ressemblant au groing d’un
mullet engendré d’un taureau,
reservé qu’ils n’ont point d’oreilles,
et leurs a-t-on coupées,
pour ce que ce sont
larrons, qui ont tout plein
crocheté et attiré de boudins ;
et tels cons bien garnis
de leurs mottes, sont cons
admirables, jurisdicques, selon
les docteurs in Brayeta
Juris. D’autres y en a qui
sont faits par despit, et se
peuvent nommer cons despiteux,
oubliés de nature, pour
lors bien courroucés ; et n’ont
ces cons qu’un méchant petit pertuis, pour, par voye de distillation,
purger les reliques
de l’impotence féminine : et
de ceux-là ne se peut-on aider
sans précédente incision, qui
est une chose forcée et mal
plaisante. Et quoique l’on en
dise, si celles qui l’on tel,
demeurent longuement sans
besogner du mestier de nature ;
c’est toujours à recommencer,
pour ce que cons artificiels
ne sont jamais de telle
perfection que les naturels ;
d’autant que nature passe l’artifice.
Touchant les cons et
les moyens, je les remets au
chapitre ensuivant.