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La Bible d’une grand’mère/61

La bibliothèque libre.
L. Hachette et Cie (p. 179-181).

LXI

DIFFÉRENTES LOIS DICTÉES À MOÏSE

(Même année, 1400 ans avant J.-C.)



Dieu parla à Moïse pour régler les ornements du Tabernacle et la construction de l’Arche d’alliance qui devait être déposée dans le Saint des Saints. L’Arche avait 2 mètres de long ; elle contenait les tables de pierre écrites par le Seigneur et apportées par Moïse du haut de la montagne. On travailla aux étoffes, aux broderies, aux ornements d’or et d’argent que Dieu avait commandés pour le Tabernacle. Moïse allait tous les jours adorer le Seigneur dans le Tabernacle et recevoir ses ordres ; c’est dans ces longues visites que Moïse reçut toutes les lois qu’observent les Juifs à présent encore.

Paul. Quels Juifs ? où étaient les Juifs ?

Grand’mère. Les Juifs sont les Israélites dont je vous raconte l’histoire : on les a appelés Hébreux, du temps d’Abraham et d’Isaac, parce qu’ils avaient séjourné longtemps et qu’ils s’étaient multipliés dans la vallée d’Hébron ; on les appela Israélites, depuis la lutte de Jacob, que Dieu avait surnommé Israël ou Fort contre Dieu. On les appela Juifs, depuis qu’ils eurent habité la Judée, qui faisait partie de la Terre promise et où s’établit la tribu de Juda,

Marie-Thérèse. Grand’mère, vous avez dit que Moïse, dans ces longues visites, avait reçu les lois de Dieu. Ils ne sont pas restés, je pense, de longues années dans cet affreux pays.

Grand’mère. Ils y sont restés quarante ans, en punition de leurs révoltes perpétuelles contre Dieu, de leurs murmures, de leur adoration du veau d’or ; Dieu ne voulut pas que ces gens ingrats entrassent dans la Terre promise.

Jeanne. Mais est-ce qu’ils restèrent tout le temps au même endroit, près du mont Sinaï ?

Grand’mère. Non ; la nuée du Seigneur disparaissait de devant la porte du Tabernacle, quand il voulait que les Israélites changeassent de place ; le soir, en arrivant, on déployait la tente du Tabernacle, et on restait en place quand la nuée reparaissait, et jusqu’à ce qu’elle disparût de nouveau.

Armand. Est-ce que cette nuée était grande ?

Grand’mère. Je crois bien ; elle s’élevait jusqu’au ciel comme une immense colonne. C’était un miracle continuel, comme la manne, comme la lumière de la face de Moïse.

Valentine. Et comment savaient-ils où ils devaient aller ?

Grand’mère. C’était Moïse qui les menait, d’après les ordres qu’il recevait du Seigneur dans le Tabernacle.