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La Cathédrale de Lyon/IV/3

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Henri Laurens (p. 91-92).

L’horloge astronomique. — À l’entrée du bras de croix septentrional, on rencontre la célèbre horloge, si populaire à Lyon et universellement connue pour son mécanisme et ses figures automatiques. Dès le xive siècle, Saint-Jean possédait deux horloges, l’une à l’extérieur, l’autre à l’intérieur, la « petite horloge » qui fut saccagée par les protestants, puis restaurée en 1598 par un horloger lyonnais, Hugues Levet, et un bâlois, Nicolas Lippius. Au milieu du xviie, l’instrument fut encore remanié par Guillaume Nourrisson et, à la fin du xviiie siècle, l’horloger Charmy la mit dans l’état où nous la voyons aujourd’hui. Le soubassement de cet instrument compliqué montre, sur des cadrans, un calendrier perpétuel, indiquant les années, les mois, les jours, les fêtes ecclésiastiques, l’office du jour, etc. Le disque intérieur, recouvert d’une rosace ajourée, contient l’almanach ecclésiastique, embrassant une période de 66 ans. Au-dessus, un astrolabe très compliqué présente les phases de la lune, la position du soleil à chaque époque de l’année, etc. Un cadran indique les heures. Un autre cadran ovale, sur la face droite, indique les minutes à l’aide d’une aiguille articulée qui suit exactement le bord extérieur du cadran, sans jamais le dépasser. Lorsque l’heure approche, le coq qui est au sommet de la tour chante trois fois et bat des ailes ; aussitôt des anges jouent sur des clochettes l’hymne de la fête de saint Jean : « ut queant laxis » ; d’autres battent la mesure et renversent le sablier. L’ange Gabriel apparaît, ouvre la porte de la chambre de la Vierge et la salue. Marie se tourne vers lui, le Saint-Esprit descend sur elle sous la forme d’une colombe, et, au-dessus, Dieu le Père bénit par trois fois. Après quoi l’ange s’en va, le lambris se referme ; un suisse majestueux fait le tour de la galerie supérieure et, le carillon terminé, l’heure sonne.


Photo L Bégule.
L’horloge