La Chaleur du nid/1

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Édition des loisirs (p. 7-88).

PREMIÈRE PARTIE

Nous sommes nés, ma sœur et moi, dans une chambre rose, toute tendue d’étoffes roses qui faisaient des ombres bleues le long de leurs plis. La boiserie était rose. J’ai toujours vu des rideaux de tulle rose au vitrage. Au lit de mes parents, les couvertures moelleuses se rayaient de rose et une grande draperie rose le recouvrait. Les lampes se voilaient de rose. À terre, un très vieux tapis de Beauvais montrait un fond rose pâle. Le soleil en pénétrant dans cette chambre avait toujours un air d’aurore, bien qu’on fût au midi, car la couleur flottante décantait la force de sa lumière. Mais au contraire elle échauffait les rayons de la lune qui n’y ont jamais été blafards, ni sinistres mais rappelaient plutôt les subtiles apothéoses de la nacre.

Tout cela précédait un peu le style 1925. On a créé depuis des intérieurs aux lignes pures, aux couleurs plus froides, des meubles d’une massivité plus imposante, avec beaucoup d’air circulant entre Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/12 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/13 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/14 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/15 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/16 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/17 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/18 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/19 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/20 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/21 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/22 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/23 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/24 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/25 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/26 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/27 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/28 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/29 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/30 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/31 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/32 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/33 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/34 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/35 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/36 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/37 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/38 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/39 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/40 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/41 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/42 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/43 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/44 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/45 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/46 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/47 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/48 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/49 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/50 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/51 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/52 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/53 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/54 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/55 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/56 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/57 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/58 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/59 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/60 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/61 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/62 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/63 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/64 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/65 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/66 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/67 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/68 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/69 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/70 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/71 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/72 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/73 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/74 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/75 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/76 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/77 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/78 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/79 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/80 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/81 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/82 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/83 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/84 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/85 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/86 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/87 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/88 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/89 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/90 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/91 phonsine elle me maîtrisa, bien que je me débattisse, et que je fusse assez vigoureux pour mon âge. Rose lançait vers moi ce sombre regard changeant qui lui donnait une gravité tragique chez un enfant. Les deux femmes m’entraînèrent à grand’peine. Du fond de l’ascenseur, hors de moi-même, je criais : « Je ne veux pas quitter mon père ! Je ne veux pas quitter mon père ! »

La concierge ouvrit la porte de la loge comme nous passions.