La Chaleur du nid/2

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Édition des loisirs (p. 89-156).

DEUXIÈME PARTIE

— C’est extrêmement grave ce que tu fais là, Clara ; la porte ouverte au divorce, ni plus ni moins…

Grand-père Le Rebouteux laissait tomber ces paroles du haut de sa belle stature dans l’antichambre de la rue Lecourbe où nous venions de débarquer avec nos bagages, comme des émigrants. Il prononçait ce reproche juste comme je commençais à m’abandonner au lâche dessein de renier mon père, pour jouir en paix de ce changement de domicile, si merveilleux aux yeux d’un enfant. Ce mot de divorce tomba dans mon cœur et y éclata affreusement. C’était le première fois que je l’entendais au sujet de mes parents. Je ne devais plus guérir du maléfique effet de ces deux syllabes qui me paraissent encore aujourd’hui posséder en elles une force méchante de disjonction opérant dans mon propre cœur. Le divorce de Papa et de Maman ! Voyons, ce n’était pas possible !

Maman, étrangement butée, le visage dur, reprit :

— Le divorce ! Je ne demande que cela ! Tony est devenu invivable. D’une jalousie de dément qui n’est peut-être que ridicule, mais que je ne puis Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/94 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/95 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/96 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/97 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/98 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/99 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/100 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/101 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/102 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/103 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/104 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/105 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/106 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/107 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/108 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/109 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/110 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/111 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/112 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/113 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/114 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/115 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/116 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/117 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/118 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/119 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/120 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/121 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/122 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/123 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/124 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/125 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/126 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/127 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/128 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/129 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/130 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/131 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/132 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/133 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/134 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/135 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/136 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/137 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/138 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/139 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/140 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/141 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/142 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/143 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/144 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/145 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/146 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/147 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/148 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/149 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/150 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/151 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/152 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/153 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/154 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/155 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/156 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/157 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/158 Page:Yver - La Chaleur du nid.djvu/159

Il finit par se lever de table pour aller s’enfermer tout seul dans la chambre rose. Et ce fut pour nous qui restions impuissants, ses deux amis, ses deux enfants, le lamentable dessert que servit madame Calus. Après le café, je vis Tanguy chercher la pipe de Papa, la bourrer d’un pouce ferme et doux ; et, sans un mot, comme dans un rite pieux, en faire autant de la sienne. Puis il nous quitta pour aller frapper à la porte de mon père. C’est moi, Tony ! Nous entendîmes que mon père lui ouvrait. Ensuite, ce fut le silence.

À deux heures, Sainte Jérôme nous déclara qu’elle nous emmenait au Châtelet pour voir Michel Strogoff.