La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 122

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CXXII

Li quens Rollanz tint s’espée sanglente : Le comte Roland tient au poing son épée rouge de sang.
Ben ad oït que Franceis se dementent, Il a entendu les sanglots des Français :
Si grant doel ad que par mi quiet fendre ; Si grande est sa douleur que son cœur est prêt à se fendre :
Dist à l’ païen : « Deus tut mal te consentet ! « Que Dieu, s’écrie-t-il, t’accable de tous maux !
1590 « Tel as ocis que mult cher te quid vendre. »
« Celui que tu viens de tuer, je te le ferai payer chèrement. »
Sun cheval brochet, ki de l’ curre cuntencet.
Là-dessus il éperonne son cheval, qui prend très-vivement son élan.
Ki que l’ cumpert, venut en sunt ensemble. Aoi.
Quel que doive être le vaincu, voici Grandogne et Roland en présence...


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Vers 1586.Li quenz Rollanz. O. Cuens Oliviers. L.

Vers 1589. — Lire cunsentet. Nous avons dû ajouter à O. le t étymologique.

Vers 1590.Plorer fera mainte belle jovente. L.

Vers 1591.Ceval. O. V. la note du vers 1379. ═ Cuntence. O. Nous avons ajouté le t étymologique. — Lyon : Ki de corre atalante.

Vers 1592.Venuz. O. Pour le s. p., il faut venut. ═ L. ajoute : Qui que i perde, bataille i aura jante.

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