La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 131

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CXXXI

Ço dist Rollanz : « Forz est nostre bataille ; « Notre bataille est rude, dit Roland ;
« Jo cornerai ; si l’ orrat li reis Carles. » « Je vais sonner du cor, et Charles l’entendra.
1715 Dist Olivers : « Ne sereit vasselage. « — Ce ne serait pas là du courage, répond Olivier.
« Quant je l’ vus dis, cumpainz, vus ne deignastes.
« Quand je vous le conseillai, ami, vous ne daignâtes pas le faire.
« S’i fust li Reis, n’i oüssum damage.
« Si l’Empereur était ici, nous n’aurions pas subi une telle perte ;
« Cil ki là sunt n’en deivent aveir blasme. » « Mais ceux qui sont là-bas ne méritent aucun reproche.
Dist Olivers : « Par ceste meie barbe ! « — Par cette mienne barbe, dit encore Olivier,
1720 « Se puis veeir ma gente sorur Alde, « Si je revois jamais la belle Aude, ma sœur,
« Vus ne jerrez jamais entre sa brace. » Aoi. « Vous ne coucherez jamais entre ses bras.


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Vers 1715.Oliver. O. V. la note du vers 1500.

Vers 1716.Vos. O.

Vers 1717.Ousum. O. Il faut étymologiquement deux s. (Oüsse, vers 691 ; oüssent, 686 ; oussum, 1102.)

Vers 1719.Oliver. O. V. la note du vers 1500.

Vers 1721.Vus n’est pas dans le manuscrit. ═ Jerreiz. O. La notation ei n’est pas employée à la 2e p. du plur., si ce n’est à la fin des vers, dans les couplets assonancés en ei.

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