La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 137

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CXXXVII

Li Emperere ad fait suner ses corns. L’Empereur fait sonner ses clairons ;
Franceis descendent, si adubent lur cors Français descendent, et les voilà qui s’arment
D’osbercs e de helmes e d’espées ad or ; De heaumes, de hauberts, d’épées à gardes d’or.
Escuz unt genz e espiez granz e forz Ils ont de beaux écus, de grandes et fortes lances,
1800 E gunfanuns blancs e vermeilz e blois. Des gonfanons bleus, blancs et rouges...
Es destrers muntent tuit li barun de l’ost, Les barons, tous les barons du camp remontent à cheval,
Brochent ad ait tant cum durent li port. Ils éperonnent, et, tant que durent les défilés,
N’i ad celui à l’ altre ne parolt : Il n’en est pas un qui ne dise à l’autre :
« Se véissum Rollant, einz qu’il fust morz, « Si nous voyions Roland avant sa mort,
1805 « Ensembl’od lui i durrium granz colps. » « Quels beaux coups nous frapperions avec lui ! »
De ço qui calt ? Demuret i unt trop. Las ! que sert ? en retard ! trop en retard !


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Vers 1796.Empereres. O.

Vers 1797.Lor. O. V. la note des vers 30 et 17.

Vers 1798.Elmes. Mu. Le Ms. porte : De helmes. ═ A or. O. V. le Glossaire aux mots à et ad.

Vers 1801. — Lire destriers. V. la note du vers 1500.

Vers 1803.Celoi. O. V. la note du vers 1520.

Vers 1804.Mort. O. Pour le cas sujet, il faut morz.

Vers 1805.Durriums. O. V. notre note du vers 42 sur les premières personnes du pluriel.

Vers 1806.Calt ? car demuret. O. Pour la mesure, nous avons supprimé car, qui est inutile.

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