La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 208

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CCVIII

Li Empere de pasmeisun revint. L’Empereur revient de sa pâmoison.
Naimes li dux et li quens Acelins, Le duc Naimes, le comte Acelin,
Gefreiz d’Anjou e sis frere Tierris Geoffroi d’Anjou et Henri, frère de Geoffroi,
Prenent le Rei, si l’ drecent suz un pin. Prennent le Roi, le dressent contre un pin.
2885 Guardet à tere, veit sun nevuld gesir. Il regarde à terre, il y voit le corps de son neveu,
Tant dulcement à regreter le prist : Et si doucement se prend à le regretter :
« Ami Rollant, de tei ait Deus mercit ! « Ami Roland, que Dieu te prenne en pitié !
« Unkes nuls hom tel chevaler ne vit « Jamais nul homme ne vit ici-bas pareil chevalier
« Pur granz batailles juster e defenir. « Pour ordonner, pour achever si grandes batailles.
2890 « La meie honur est turnée en declin ! » « Ah ! mon honneur tourne à déclin. »
Carles se pasmet, ne s’en pout astenir. Aoi. Et l’Empereur se pâme ; il ne peut s’en empêcher...


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Vers 2881.Empereres. O. V. la note du vers 1. ═ Pasmeisuns. O.

Vers 2882.Acelin. O. Pour le cas sujet, Acelins.

Vers 2883.Gefrei. O. Pour la même raison, Gefreiz. ═ Sun frere Henri. O. Erreur évidente. Correction de Mu.

Vers 2885.Nevod. O.

Vers 2887.Amis Rollanz. O. V. la note du vers 15 sur les vocatifs.

Vers 2888.Unques. O. V. la note du vers 629.

Vers 2889.Por. O.

Vers 2890.Honor. V. la note du vers 45. ═ Turnet. O. Erreur évidente. Correction de Mu.

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